Il était deux fois [MxM]

47 - Le Drive, embrassades et embarras

    Il n'y avait pas à redire, l'invention du Drive dans les fast-food faisait partie d'une des meilleures inventions de ces dernières décennies. Même si Duncan avait hésité, il s'était résolu à ne pas cuisiner ce soir. Et puis, il avait la soirée avec Clyde, autant ne pas perdre de temps à cuisiner de bons petits plats. Même s'ils devaient faire une soirée révisions, il voyait Clyde d'humeur joueuse et il savait qu'ils ne feraient pas que réviser. Et puis, sans trop se vanter, ni Clyde ni lui n'avait réellement besoin de ces révisions.

    Durant le trajet du retour, Clyde avait passé son temps à respirer le bonne odeur de fast-food émanant de la poche qu'il tenait sur ses genoux. Duncan se moqua un peu de lui et lorsqu'ils arrivèrent à l'appartement des Moody, Clyde avait un sourire figé sur son visage jusqu'à ce qu'il referme la porte à clé.

« Mon père a dit que si je réussissais les examens, on adopterait un chien.

    Clyde rigola.

— Pour faire quoi ?

— Pour faire un sorte que ni lui ni moi ne soyons seul à l'appartement, j'imagine ? Mais bon, si ça lui fait plaisir...

    Il arrêta de parler lorsqu'il se rendit compte que Clyde n'écoutait pas un mot de ce qu'il disait, bien trop concentrer à mordre dans son burger. Duncan lui adressa un regard coupable, avant d'attaquer lui aussi son repas. Ils allumèrent la télé pour avoir un fond sonore, puis ils se mirent à discuter de tout et de rien.

— Tu veux aller où, plus tard ? demanda Duncan au bout d'un moment.

— Comment ça, où ?

— Quelle université ? Quel métier ? Quelle ville ?

    Clyde eut le regard perdu.

— Je... Je t'avoue que ce n'est pas quelque chose qui me préoccupait jusqu'à présent. Pour moi, j'allais forcément mourir jeune, ou finir par être à la rue parce qu'on avait pas une thune, Bonnie et moi.

— Mais maintenant... Tu n'es plus en danger, tu sais ? répondit Duncan en haussant les épaules, on pourra regarder les différentes universités demain, ou après les examens, si tu veux. Il n'est pas trop tard.

    Clyde termina son repas. Ils se levèrent tous les deux et se lavèrent les mains, avant de retourner s'assoir sur le canapé.

— Et toi ? Qu'est-ce que tu veux faire ?

— Mon père est persuadé que c'est à cause de lui, mais j'aimerai devenir professeur d'histoire.

— Ça fait sens. Je n'ai pas d'idée précise, mais celle de rester avec toi à l'université... Me plait bien. Enfin, je me disais que ça serait bien, et que, ça serait toujours plus prudent d'être deux.... Enfin, même si on n'est pas tous les deux des Mythes, hein, on est quand même issu d'un conte, mais je me disais que ça serait quand même plus prudent qu'on...

    Il s'arrêta, entendant le rire de Duncan dans ses oreilles.

— J'ai comprit l'idée Petit, tu veux être avec moi. Si c'est bien ce que tu voulais dire à travers tes marmonnements, bien entendu.

— Oui, dans l'idée, je veux être avec toi.

    Duncan lui sourit et posa sa main sur sa joue.

— Tu es mignon quand tu bredouilles, murmura-t-il.

    Clyde posa sa main sur son poignet et Duncan rapprocha son visage. Il y eut quelques secondes où ils se regardèrent dans les yeux. Il n'avait plus peur de lui depuis longtemps, mais il appréhendait toujours quand il était aussi proche du sien. Son cœur battait plus vite. Sa respiration était plus irrégulière...