28 - La décision, les vacances et la mission

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— Quelques semaines plus tard —

    Raphaël rentrait du parc avec Blanche. Ils avaient passé une heure et demi à courir à en perdre haleine (enfin, Blanche avait courut à en perdre haleine, Raphaël s'était contenté de faire de grands pas pour ne pas la perdre de vue). Il n'avait pas perdu l'occasion de faire plein de photos d'elle, à quatre pattes sur le sol où assise par terre pour les envoyer à Julian, tentant de le distraire de sa longue journée de boulot loin d'être terminée.

    Blanche, accompagnée de sa mémoire des mémoires, réussissait à amadouer plein de petits animaux qui venaient volontiers picorer quelques miettes de pain. Un écureuil plus courageux que les autres monta même sur son bras pour lui voler le bout de pain qu'elle tenait dans sa main. Beaucoup de personnes dans le parc avait trouvé le tableau très mignon.

    En rentrant dans leur appartement, Raphaël lava les mains de Blanche et il la déposa sur le petit parc de jeu pour garder un œil sur elle tout en préparant le repas. Malgré lui, il observa Blanche se relever péniblement sur ses deux petites jambes pour se rendre d'un pas pressant vers la cage de Maltus pour l'ouvrir et faire assoir son rat préféré avec ses peluches pour prendre le thé.

    Raphaël regarda son rat qui se demandait toujours comment il avait pu tomber aussi bas, mais il abandonna cette idée lorsqu'il reçu un bout de brioche dans la petite assiette en plastique. Raphaël sourit en attrapant le couteau et commença à couper des courgettes en rondelles. Une fois cela terminé, il les mit de côté et s'attaqua aux poivrons. Il fut interrompu par Blanche, qui était en train de pleurer. Raphaël lâcha tout ce qu'il avait dans les mains et il se précipita vers elle.

« Ma puce, tout va bien ? Tu t'es fait mal ?! demanda-t-il, paniqué.

     La petite fille s'accrocha aux manches de son père, et Raphaël eut juste le temps de voir des larmes noires couler sur les joues de Blanches avant de se rendre compte que c'était son cas. Il poussa une injure et pria pour qu'elle ne l'ai pas retenue, puis il l'attrapa dans ses bras pour courir dans la salle de bain.

     La petite eut tout juste le temps de pencher sa tête au dessus de la cuvette et elle régurgita des quantités de liquide noir, qui devenait trop familier depuis quelques mois. Lui, il se contenta du lavabo, et il s'écroula par terre. Blanche s'assit sur ses genoux et et pleura silencieusement. Raphaël la serra dans ses bras.

— Ça commence à faire trop de monde, Blanche.

     Il attrapa une serviette et commença à nettoyer le visage de sa fille.

— Je crois qu'ici, tu es en sécurité. Mais... Ce n'est pas le cas des autres, j'ai l'impression.

     Il vérifia que Blanche n'ait plus de traces noires sur le visage et s'appliqua à nettoyer le sien.

— Trois Mythes sont morts en moins de six mois. C'est beaucoup. Je pense qu'ils ont besoin d'aide... Mais... J'ai fait une promesse à ton Papa, tu sais ?

— À PapaJu ?

— Je lui ai promit d'arrêter de chercher tous les autres. Mais là, ça devient critique. Tu sais que je t'aime, Blanche ? Alors j'ai quelques choses importantes à te demander, en tant que PapaRa.

     La petite fille le regarda, semblant attendre la suite.

— Premièrement, il ne faut pas parler à PapaJu de ce qui vient de se passer. On ne lui dit pas qu'on vient de vomir, d'accord ? C'est important Blanche, il faut que tu le répètes.

— On dit rien à PapaJu.

— Super ma princesse. Deuxièmement, si jamais je pars, je ne pourrai pas te prendre avec moi. tu devras rester ici et attendre mon retour.

Il était deux fois [MxM]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant