Il était deux fois [MxM]

26 - La nuit, les pancakes et le réveil

     Clyde se réveilla lorsqu'il ne sentit plus son bras droit. Il ouvrit péniblement les yeux, devina qu'il faisait encore nuit, que la télé était encore allumée, que Duncan et lui avaient enchevêtré ses jambes aux siennes, et que sa tête reposait sur son pauvre bras, lui coupant la circulation du sang. Il soupira et étira du mieux qu'il le put son bras gauche pour atteindre la télécommande et il coupa la télé. Il tapota ensuite l'épaule de Duncan pour le réveiller. Ce dernier grogna et ouvrit ses yeux, qui brillaient d'une lueur jaune. Le cœur de Clyde rata un battement, puis il se reprit rapidement.

« Loin de moi l'idée de te déranger, mais tu m'écrases, murmura Clyde à son intention.

     Duncan grogna de nouveau et tenta de se relever pour laisser passer Clyde. Le roux s'étira un instant avant de sentir les bras de Duncan passer par-dessus ses épaules et le recouvrir du plaid. Clyde soupira.

— Tu ne vas pas me lâcher, pas vrai ? murmura-t-il.

— Mmh.

     Clyde râla pour la forme et il guida Duncan jusqu'à sa chambre, où le Loup s'écroula sur son matelas, avant de se rouler en boule et de se rendormir. Clyde fit une légère grimace avant rabattre les couverture sur lui. Il sortit de sa chambre à pas de loup, ironiquement, pour rejoindre celle de sa sœur.

     Bonnie râla pour la forme avant de faire une place à son frère.

— Désolé Bonnie, murmura-t-il, on a un invité surprise.

— Moyra a ramené des potes ? marmonna-t-elle.

     Clyde hésita un peu à lui dire que c'était Duncan qui dormait dans son lit, et non un invité indésirable que Moyra avait l'habitude de ramener. Une fois, un de ses invité avait essayé de s'introduire dans la chambre Bonnie, et Clyde avait été à deux doigts de commettre un meurtre. Depuis ce jour, quand Moyra ramenait quelqu'un, il dormait avec sa sœur.

— Je t'expliquerai demain. Rendors-toi, d'accord ? »

     Bonnie marmonna des paroles incompréhensibles avant de retomber dans le sommeil.

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     Lorsque Clyde ouvrit les yeux le samedi matin, ses yeux furent éblouis par la lumière de la pièce dans laquelle il se trouvait. Il lui fallut quelques secondes pour se souvenir qu'il se trouvait dans la chambre de Bonnie, et quelques secondes pour se rappelait que Duncan avait passé la nuit chez lui.

     Il souffla et se releva, ouvrit la fenêtre de sa sœur et refit ses draps, puis il sortit de la chambre. La porte de la sienne était grande ouverte, et surtout, elle était vide. Clyde se mordit la lèvre et se dirigea dans la cuisine, pour trouver sans grande surprise Bonnie et Duncan en grande conversation. Lorsque le Loup releva la tête, Bonnie tourna la sienne.

« Bonjour Clyde ! Duncan a fait des pancakes !

— T'as faim ? demanda-t-il.

     Duncan se frotta les yeux. Le Loup avait fait quoi ?

— Aller, fait pas cette tête, ils sont bons. Pas vrai, Bonnie ?

     Bonnie essaya d'aligner trois mots, mais c'était plutôt compliqué avec la bouche pleine de pancakes. Clyde lui fit les gros yeux mais il s'assit en face de Duncan, qui lui servit deux pancakes dans une assiette.

— De quoi vous discutiez ? demanda Clyde pour rompre le silence.

— D'une fille qu'il n'aime pas ! répondit Bonnie, mais tu sais Duncan, moi non y'a pas beaucoup de filles que j'aime.