- Je vais te faire couler un bain. Tu es d'astreinte demain soir ?
- Demain soir, oui.
- Ok, j'espère que tu ne seras pas appelé, j'ai un dîner, tu sais celui que j'ai déplacé dit-elle un petit sourire en coin.
- Ah oui, c'est vrai. Du coup profitons de ce soir...
- Profiter ?
- De ce soir car demain on n'est pas sûrs de se voir puisque tu as un dîner et que je suis d'astreinte...
- Mais comment veux-tu profiter ? Telle est ma question.
- Commençons par le bain déjà. Il est prêt celui-là d'ailleurs ?
- Non il n'est pas encore prêt, tu es impatient hein dit-elle en passant ses bras autour de la taille de son homme.
- Toujours rétorqua t-il amusé.
- Et bien tu vas attendre encore un peu. M'avoir dans tes bras t'es si désagréable que tu sembles avoir hâte de me quitter ?
- Mais non j'aime trop t'avoir dans mes bras, le temps me semble arrêté, je t'aime tellement.
- Rattrapes toi...
Elle s'écarta alors de lui.
- Votre bain est prêt commandant.
- Notre bain.
- Ton bain.
- Oh non viens avec moi s'il te plaît dit-il en joignant ses mains à celles de sa femme.
- Fred...
- Quoi ? Tu ne m'as pas dis que tu ne voulais pas, allez, s'il te plaît.
- Je... j'ai un dossier à clôturer pour demain matin.
- Oh, bon... d'accord. Moi qui voulait profiter ce soir, tant pis alors.
- Ok... je finirai plus tard alors.
- Tu es sûre ?
- Oui je suis sûre, quand tu dormiras j'irais travailler un peu.
- Mais tu t'endors souvent avant moi en ce moment. C'est pas grave il y aura d'autres fois pour le bain.
- Non, non ne t'inquiètes pas, je travaillerai dans notre chambre, tu pourras m'aider comme ça dit-elle charmeuse.
- D'accord. Tu viens avec moi ?
- J'arrive affirma t-elle en lui offrant son plus beau sourire.
Il lui sourît en retour.
- Tu viens avec moi ? Demanda t-elle au commandant en lui prenant la main pour se diriger vers la salle de bain. Ce soir j'ai envie de profiter de toi, de profiter de mon mari, comme si ce soir là était le dernier.
- Hm moi aussi dit-il en l'embrassant.
- Tu n'es pas trop fatigué ?
- Non, mais toi tu as l'air d'être fatiguée, je me trompe ?
- Non, non j'ai juste beaucoup de boulot et puis entre les enfants et ma vie sentimentale on va dire que ce n'est pas simple à gérer.
- Oui je comprends. Je peux t'aider si tu as besoin dit-il en souriant.
- M'aider ?
- Pour tes dossiers.
- Oula non tu ne peux pas, tu n'y comprendrais rien.
- Ah tu me sous-estimes à ce point ?
- Tu t'y connais en droit ?
- Peut-être... On le prend ce bain ? Il va refroidir.
- J'attendais que tu y rentres, tu sais à quel point j'aime te prendre dans tes bras.
Il se plongea alors sous l'eau chaude du bain et ouvrit ses bras pour que sa femme s'y installe. Elle s'y installa et l'embrassa.
- J'aime tellement être dans tes bras.
- J'aime que tu y sois.
- Alors comme ça tu t'y connais en droit ?
- Il est possible que j'ai quelques connaissances dans ce domaine, oui.
- Ah oui lesquelles ?
- Et bien tu me montreras ton dossier ce soir et tu verras bien.
- Hmm oui mais j'ai aussi besoin de ton aide dans l'éducation des enfants.
- Et bien je suis là non ?
- Oui je n'ai donc pas besoin de toi pour le boulot affirma t-elle en se calant encore plus dans ses bras.
- D'accord, si tu le dis...
- Je t'ai vexé ?
- Non, pas du tout dit-il en lui souriant.
- Même si tu le sais, j'ai toujours besoin de toi.
- J'ai besoin de toi aussi...
- Je ne sais pas ce que je ferais sans toi...
Ce soir Alice était d'humeur nostalgique, comme si un mauvais pressentiment la parcourait.
- Ça va pas ? S'inquiéta t-il ressentant sa nostalgie.
- Si, enfin non. J'ai peur Fred, j'ai peur de te perdre...
- Oh mais pourquoi tu me perdrais ? Je n'ai pas l'intention de te laisser, je t'aime beaucoup trop pour ça confia t-il en resserrant ses bras autour de sa taille.
- J'ai un mauvais pressentiment pour ton astreinte de demain soir justement. Je sais que tu m'aimes, moi aussi je t'aime.
- Un pressentiment ?
Plus il l'entendait parler, plus son comportement l'inquiétait. Il n'avait pas l'habitude de la voir comme ça, ça n'était d'ailleurs arrivé qu'une seule fois et ça n'avait pas trompé, elle avait eu raison.
- Quel genre de pressentiment Alice ?
- Un mauvais pressentiment...
- Mais non, ne t'en fais pas la rassura t-il d'un baiser sur le haut de la tête.
- Je ne m'étais pas trompée la dernière fois...
- Je sais, je me souviens.
- Je ne suis pas rassurée, vraiment pas rassurée... Je viendrais avec toi demain soir.
- Et pourquoi faire ? Je t'ai déjà dis que je ne voulais pas que tu viennes avec moi sur les interventions. Donc si il y en a une c'est hors de question que tu viennes Alice.
- J'ai le choix ou non de venir, tu n'as rien à m'interdire. Je viendrais avec toi que tu le veuilles ou non.
- Non je ne peux rien t'interdire je le sais.
- Alors je viendrais avec toi demain, d'accord ?
- Non pas d'accord mais je n'ai pas le choix.
- Merci Fred... Que puis-je faire pour te détendre un peu ? Je te sens tendu.
- Évidemment que je suis tendu, j'espère qu'il n'y aura pas d'intervention demain...
- J'espère aussi mais détends toi.
Elle se retourna pour lui faire face.
-Je t'aime Fred, je t'aime énormément dit-elle en l'embrassant.
- Oh moi aussi je t'aime, tellement.
Il lui rendit son baiser, plus intensément.
Elle lui sourit alors.
- Je vais sortir, je commence à avoir froid, et puis j'ai mon dossier à terminer affirma t-elle après être restée un moment calée dans les bras de son homme.
- Il est si important que ça ton dossier ?
- Pourquoi ? Tu as autre chose de prévu ?
- Oui, j'aimerais être avec toi, vraiment.
- Tu peux venir me tenir compagnie.
- Je suis fatigué et j'aimerais te savoir près de moi quand je vais m'endormir.
- Ah tu es fatigué ? Tu veux dormir ? Moi qui pensais que tu voulais passer ta soirée avec moi affirma t-elle presque triste.
- Oui mais je veux la passer avec toi seulement, pas avec tes dossiers dit-il bien décidé à la faire craquer.
- Ok, oublions mes dossiers alors.
- Il commence à être froid ce bain dit-il avant de sortir lui aussi.
Elle le prit aussitôt dans ses bras.
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Le jour où tout a basculé.
FanfictionIl faut profiter de la vie, en savourer chaque instant car, à n'importe quel moment, tout peut basculer.