Les cœurs fendus

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Note: On est en plein dans une période difficile, alors que les gens qui peuvent restent chez eux. Et j'espère que la majorité d'entre vous a compris que rester chez soi, ce n'était pas uniquement pour son propre bien mais aussi pour ceux des autres ! Bref, bonne lecture et j'espère que ce chapitre ne va pas être trop démoralisant. Malgré le titre, tout reste soft et ça ira mieux par la suite (ce qui est aussi valable dans la vraie vie ! )


Izuku ne pouvait pas dire que l'hiver lui réussissait vraiment. Ses mésaventures avec sa serre étaient encore trop fraîches dans son esprit, même s'il avait réussi à remplir toute la surface cultivable de cette dernière au bout de plusieurs jours de longue haleine. Il avait appris après-coup qu'il lui était possible de planter également des arbres fruitiers le long des parois de la serre pour augmenter sa production, mais, même si c'était ce que Katsuki était en train de faire récemment, ce n'était pas dans ses priorités. Les arbres mettaient de toute façon presque toute une saison avant de donner des fruits et il avait des choses plus importantes à faire, comme par exemple réussir à progresser le plus possible dans les mines. S'il avait remis cette tâche à plus tard en passant avoir tout l'hiver pour l'accomplir, il comprit bien vite pourquoi son voisin rentrait toujours au bord de l'évanouissement de ses expéditions.

Les montres après le niveau quatre-vingt étaient plus fort que tout ce qu'Izuku avait pu voir jusqu'à présent. C'était tout juste s'il pouvait suivre avec son épée pourtant assez puissante. De nouveaux monstres firent également leur apparition, provoquant des sueurs froides à Izuku à chaque fois qu'il les rencontraient. La première fois, il avait été plus que surpris en voyant une boule de feu foncer sur lui, mais maintenant il se tenait toujours sur ses gardes. Il ignorait si quelqu'un d'autre que Katsuki pourrait un jour comprendre le soulagement qui s'était emparé de lui en arrivant au niveau quatre-vingt dix. Une fois qu'il eut ouvert le coffre à ce niveau et eut entre les mains la magnifique épée noire, il comprit aussitôt que l'arme allait lui facilitait la tâche comme jamais. Cela ne changeait pas le fait qu'il était toujours poursuivi par des shaman effrayants et des boules cracheuses de feu, mais au moins il avait à présent les armes pour se défendre pleinement. Ce n'était pas sans lui rappeler ses débuts avec l'épée rustique, avant de trouver une arme plus performante.

Ce qui le préoccupait en plus des mines, pour ne pas lui faciliter les choses, n'était autre qu'Ochako. Après avoir compris ce qu'elle comptait accomplir en lui offrant un bouquet de fleurs, il n'avait pas su comment la confronter à ce sujet. Izuku la considérait comme une très bonne amie. Et le problème était là. Pour lui, Ochako ne serait probablement jamais plus qu'une amie, ayant même été en passe de devenir une de ses meilleures amies. Pourtant, si elle attendait quelque chose de plus de sa part, leur relation allait devenir des plus compliquée. S'il avait beau le réaliser, l'expliquer à la personne concernée n'était pas une mince affaire. Avec un peu de chance, Ochako éprouvait peut-être une amourette légère pour lui et elle s'en remettrait bien vite, trouvant même quelqu'un d'autre à qui s'intéresser.

Mais ce n'était pas ces pensées qui lui donnèrent du courage pour lui faire ses aveux.

Heureusement, ou malheureusement, pour lui, il ne croisa pas son amie avant un long moment. Tout comme Katsuki, il avait de moins en moins d'intérêt à passer au saloon et, même s'il essayait toujours de faire ses salutations, le début de l'hiver avait été rude de bien des manières.

Pour faire face à Ochako, il choisit un jour où il savait qu'elle ne travaillait pas. Il ne voulait pas qu'elle ait du mal à travailler dans l'hypothèse où ce qu'il pourrait dire lui briserait le cœur. Il se sentait déjà suffisamment coupable de devoir en passer par des explications de cette manière.

Renaître à YuueiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant