Izuku avait été plus que choqué par la facilité avec laquelle sa mère s'était liée d'amitié avec celle de Katsuki. Leurs tempéraments avaient beau être à l'opposé l'un de l'autre, il leur fallut deux jours pour agir comme de vieilles amies. Ce qui, malheureusement pour Katsuki et Izuku, voulait dire que leur deux mères étaient à présent au courant de tout ce qu'Izuku avait pu écrire dans ses nombreuses lettres. C'était autant de raisons pour Mitsuki de vouloir charrier son fils comme elle le souhaitait, au point de faire tourner ce dernier en bourrique.
Lorsque Mitsuki et Masaru durent retourner sur la capitale, Katsuki dut en ressentir un certain soulagement, quand bien même ils apprécient ses parents au point de les tolérer squatter chez lui.
« N'hésite pas à nous envoyer des nouvelles. » souffla Masaru alors que Mitsuki et Inko faisaient leurs au revoir. « Ta mère doit être un peu jalouse qu'Izuku envoie autant de lettres à Inko.
_Qu'est-ce que ça peut me faire ? C'est pas ça qui va l'empêcher de vouloir revenir sans prévenir ! » répliqua Katsuki.
A ses côtés, Izuku ne put rien dire, se contentant d'un sourire maladroit. Il savait qu'il envoyait beaucoup trop de lettres qu'il était normalement acceptable à sa mère et ne pouvait pas vraiment être pris comme un exemple. Pour sa défense, il écrivait parce qu'il savait que sa mère était inquiète à cause du moindre détail et ne voulait pas être la cause de ses insomnies.
Katsuki retrouva sa tranquillité à partir de ce moment-là, bien que la mère d'Izuku soit toujours présente pour une poignée de jours et tienne absolument à le fréquenter régulièrement. Cependant, les instants mère-fils furent le plus nombreux et Izuku ne travailla pas beaucoup pendant toute cette période, ce qui ne changea pas vraiment ses revenus puisque ses récoltes poussaient pour ainsi dire sans son aide. C'était un peu le calme avant la tempête, puisque Katsuki et lui prévoyaient toujours de s'attaquer plus franchement à la caverne du crâne une fois qu'Inko retournerait chez elle.
Mais en attendant, cela permit à Izuku d'apprendre des choses qui ne lui plurent pas beaucoup.
« Quoi ? Tu travailles vraiment dans ces conditions-là ? »
Inko détourna les yeux, si bien que son sourire forcé perdit encore plus sa persuasion. Sa mère avait beau avoir encore de longs et beaux jours devant elle, il ne pouvait pas nier le fait qu'elle prenait de l'âge et qu'il y avait une limite à ce que son corps pouvait supporter. L'entendre dire qu'elle devait faire des heures supplémentaires non payées pour gagner un salaire de misère ne pouvait pas le laisser de marbre. Aucun fils ne devait pouvoir rester sans rien faire après des aveux pareils de la part de leur mère.
« Et si tu venais vivre ici, avec moi ? » proposa alors Izuku. « Maintenant que tout est bien installé sur la ferme, j'ai des revenus sans faire beaucoup de choses et je suis certain qu'il y en a bien assez pour deux !
_Izuku, enfin ! Je ne peux pas faire une chose pareille ! Pas alors que tu as gagné ton indépendance de cette...
_Tu peux toujours m'aider avec les animaux ! » reprit-il alors, cherchant d'autres arguments. « J'ai vu que tu aimais bien t'occuper d'eux ! Et puis, quand toutes mes récoltes sont prêtes en même temps, ça peut demander beaucoup de travail à moi seul pour tout ramasser ! S'il te plaît, maman ! Dis-moi au moins que tu vas y réfléchir !
_Je... »
Elle ne put finir sa phrase, son regard se perdant dans le vide, réfléchissant visiblement à la proposition. Elle ne pouvait pas donner une réponse de suite mais Izuku était simplement satisfait qu'elle décide de laisser l'idée germer dans son cerveau.
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Renaître à Yuuei
Fiksi PenggemarIzuku ne pouvait pas dire qu'il était satisfait de ce qu'il était devenu. Mais heureusement pour lui, la lettre laissée par son père décédé va lui offrir l'alternative dont il a besoin. Remettre une ferme en état est un vrai défi ? Personne n'a dit...