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Une journée banale dans la peau de Jaime da Conceição c'est un réveil aux aurores pour aller bosser puis, aux environs de deux heures de l'aprèm, un saut à la boutique. Quelle boutique ? Bien la boutique de sneakers que j'ai mise sur pied ; j'en suis gérant et propriétaire depuis deux ans maintenant. En parallèle, je tiens le poste d'analyste financier dans une des principales banques belges. On peut donc dire que je gagne plutôt bien ma vie par la grâce de Dieu.

Justement, je me rends en ce moment à la boutique pour mon inspection quotidienne puisqu'elle se trouve à deux pas de mon bureau. En passant la porte, j'y trouve une de mes employés occupée à encaisser deux clients. Il me faut patienter quelques minutes avant de pouvoir venir à elle.

Shushan ! je m'exclame la voix haussée

Crie pas mon nom comme ça eh, tu m'as fait super peur ! réplique-t-elle après un sursaut

T'abuses, tu m'as très bien vu. Ça va ?

Ça va tranquille et toi ?

Ouais merci. Alors, ça dit quoi ?

Pour l'instant, on est à mille quatre. On a vendu sept paires et deux T-shirts

Bah c'est bien beau ça ! Et il est que quatorze heures en plus

Ah t'es là ! s'écrie Kim, un autre vendeur, tout droit sorti de la réserve

Yes, tu vas bien ? je lui demande en lui serrant la main

Tranquille et toi ?! J'vais en profiter pour prendre ma pause tant que t'es là

Vas-y, pas de souci

T'auras bouger d'ici là ?

Ouais ouais, j'dois retourner au taf

Vas-y, on s'attrape

On se checke une seconde fois et le viêt file à sa pause. Me voilà donc seul avec Shushan et ce que je redoute le plus se passe...

On monte ? me propose-t-elle d'un air coquin

Ahr Shushan... arrête ça

Allez, fais pas genre t'en as pas envie

J'en ai pas envie

T'es sûr ? insiste-t-elle en effleurant ma montagne

  C'est une agression sexuelle là, on est d'accord ? Je ne lui ai jamais donné mon approbation. Hélas, la chaire est faible et la trique apparente pour le coup. Comme le chante si bien R. Kelly : My mind is telling me nooo, but my body... my body's telling me yeEes. Sans crier gare, je me retrouve à l'étage entrain de lui lacérer le fiacre (la chaldéenne veut rester vierge jusqu'au mariage).

  J'suis ni un Weinstein ni un Polanski. C'est l'unique employée que je me tape même si c'est déjà trop. À ma décharge, c'est elle qui m'a chauffé la première et depuis, j'essaye de sortir de cet engrenage parce que j'suis pas très friand de ce genre de lien de subordination. Malheureusement, cette fille se trouve être beaucoup trop salace pour me laisser de marbre et à cause de nos petites parties de jambes en l'air, je ne peux me permettre de la virer sans raison valable d'autant plus qu'elle est un très bon élément commercial. En tout cas, à chaque fois que j'la touche, je me jure de ne plus jamais recommencer, en vain.

  Poursuivons ma journée. Après avoir fait un tour au magasin, je repasse généralement au bureau jusqu'à seize heures et puis, c'est retour au bercail et prélassage devant une série ou une émission de divertissement en surfant sur les réseaux sociaux. Et en parlant de réseau social, je viens de recevoir trois notifications d'Instagram. Pensant qu'il s'agit des gars sur notre groupe, je jette rapidement un coup d'oeil et que vois-je ? "stpieraz a aimé votre photo", à trois reprises. Oui, j'ai accepté sa demande sans pour autant la suivre en retour et là, des semaines après, elle vient de liker les trois seules photos postées sur mon profil. Si je ne m'abuse, ça prête à confusion non ? Dans une situation normale, j'aurais pris ces mentions J'aime comme des appels de phare mais les fois où je l'ai vue, la nana n'avait pas l'air d'être particulièrement intéressée par ma personne donc tout ça me laisse assez perplexe. Demandons l'avis d'une femme pour éclaircir la situation.

The Bro CodeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant