Chapitre 7

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Une journée s'était écoulée. Amara avait profité du mieux qu'elle pouvait de cette dernière journée auprès de ses proches. Malheureusement, il était temps pour elle de se préparer. Le matin même, elle avait emballé toutes ses affaires et les avait réuni toutes dans plusieurs cartons.

Une heure après, un garde royal en armure de la tête au pieds était venu frapper à la porte, probablement un homme de confiance pour être sûr que la future reine vienne à son mariage et tienne sa promesse. Il était accompagné de deux autres garde et de Thalos, qui lui était resté ces deux derniers jours près de sa meilleure amie. Tous ces gardes s'étaient occupés de récupérer les cartons de la jeune femme. Avant de partir, ils lui avaient laissé le temps de dire au revoir à sa famille.

- Ne pleurez pas, on se revoit dans quelques heures au mariage et au couronnement, lâcha Amara pour essayer de rassurer sa famille du mieux qu'elle pouvait.

Ils l'avaient regardé s'éloigner sans pouvoir faire et dire quoi que ce soit, sans protester. Vanà venait enfin de réaliser que sa fille lui avait été arrachée pour toujours. Pour essayer de cacher sa peine, elle emmena ses enfants à l'intérieur et commença à se préparer pour le mariage de sa fille aînée qui allait débuter dans quelques heures.

Amara, après une dizaine de minutes, était enfin arrivée au palais. Lorsque la porte du carrosse s'était ouverte, une main était tendu vers elle et attendait d'être empoignée par la jeune femme. Amara saisit cette main et se rendit compte après qu'il s'agissait du roi. Celui-ci l'avait aidé à descendre du carrosse comme un parfait gentleman. Elle le remercia, fit une révérence et pour finir son plus beau faux sourire. Le roi apprécia cette attention à son égard sans se douter qu'elle le méprisait plus qu'il ne pouvait l'imaginer.

- Êtes-vous prête ? Lui demanda le roi tout en l'accompagnant à ses appartements.

- Ai-je véritablement le choix ? Répondit la jeune femme munit de son plus beau sourire.

- J'aimerai d'abord vous présenter ma mère avant la cérémonie mais pour cela vous allez d'abord vous changer, votre tenue n'est pas convenable pour une future reine. Ne vous inquiétez pas, ma mère, la reine mère a bien pris soin de faire venir les plus belles robes du pays pour vous.

- Oh merci bien, je la remercierai moi même quand je serai habillée.

Il acquiesça. La future reine tenait toujours le bras de son futur mari. Lorsqu'ils furent arrivés devant la porte de sa chambre, le roi s'arrêta et se tourna vers la jeune femme.

- Il s'agit ici de vos appartements, étant donné que vous êtes bientôt ma femme, vous avez accès à chaque pièce de ce château mais ne vous installez pas trop nous partons demain à l'aube pour rentrer chez nous.

- Bien, où dois-je vous retrouver après m'être changée ?

- Quelqu'un viendra vous chercher ne vous en faite pas.

Sur ces dernières paroles, le roi partit. Amara entra dans sa chambre et souffla, elle n'était même pas encore mariée qu'elle n'en pouvait déjà plus. Elle se trouvait enfin seule, du moins c'est ce qu'elle pensait. Lorsqu'elle balaya du regard son immense chambre elle remarqua qu'une jeune fille se trouvait à l'intérieur de celle-ci. Amara avait fini par comprendre qu'il s'agissait d'une servante mais elle la trouvait terriblement jeune.

- Votre majesté ! avait crié la jeune fille anxieuse, faisant sursauter Amara.

Elle s'était inclinée devant la future reine comme s'il s'agissait d'une déesse.

- Relève toi s'il te plaît et par pitié ne m'appelle pas de cette manière, appelle moi Amara ou si vraiment ça te dérange madame, avait lâché Amara en souriant et lui tendant sa main afin de l'aider à se relever.

Toutes ces formalités, elle ne les supportait pas. D'après elle, si elle avait eu un nom à sa naissance ce n'était pas pour rien.

La jeune fille ne savait pas où se mettre, elle ne s'attendait pas vraiment à cette réaction venant de sa reine. Elle paraissait traumatisée et déboussolée

- Comment t'appelles-tu ? lui avait demandé Amara une fois que sa servante était debout.

- Lina madame.

- C'est un très joli prénom, quel âge as-tu Lina ?

- Quinze ans madame, mais je suis qualifiée dans ce que je fais, je vous servirai dignement et comme il se doit.

- Je n'en doute pas du tout, mais tes parents sont au courant de ce que tu fais ?

- Ils ne risquent pas madame, ils sont décédés, je suis seule.

Amara se sentait mal et coupable d'avoir posé cette question, elle avait ressenti de la douleur dans le regard et dans la voix de cette jeune Lina. Le côté protecteur de grande sœur d'Amara venait de ressortir.

- Bienvenue dans ce périple avec moi alors, lança Amara en souriant.

Lina sourit à son tour et commença à sortir la robe d'Amara.

Une fois Amara prête, elle envoya Lina chercher la personne qui devait l'escorter jusqu'au roi. Elle revint deux minutes plus tard avec Thalos. Quand la jeune femme vit son meilleur ami, elle lui sauta au cou. Il l'a serra fort. Grâce aux remèdes du médecin du village Amara n'avait quasiment plus de douleurs et de bleus.

- Tu es resplendissante, dit Thalos en dévisageant Amara de haut en bas.

- Il faut remercier Lina pour ça, répondit Amara en lançant un regard à Lina.

Thalos fit un grand sourire à la jeune fille et regarda à nouveau sa meilleure amie.

Sa robe était extraordinairement belle, de couleur rouge sang accompagné de dentelle au niveau de sa poitrine et de ses bras. Ses épaules dénudées donnait une touche d'interdit à la jeune femme. La robe, assez lourde, tombait le long des jambes d'Amara avant de venir s'étaler contre le sol, cette robe était digne d'une reine.

- Jamais de ma vie je n'aurai pensé qu'une robe pouvait peser aussi lourd.

Lina et Thalos s'étaient mis à rire.

- Bon dépêchons-nous, lança Amara, la reine mère m'attend.

Thalos avait à son bras la plus belle des femmes de ce château. Pour la première fois depuis longtemps Amara se sentait bien et sûre d'elle. Thalos le voyait et était heureux de la voir dans cet état.

Quand Amara fut arrivée dans la salle principale, tous les regards étaient rivés sur elle. Celle-ci se sentait très gênée. Mais cette situation ne lui déplaisait pas, au contraire.

Le roi s'était avancé vers Thalos et Amara afin de venir récupérer sa futur femme au bras d'un de ses meilleurs soldats.

- Vous êtes magnifique, lança le roi, si je ne savais pas que c'était vous, je ne vous aurais pas reconnu.

- Vous êtes très beau aussi, fit Amara pour paraître courtoise même si elle n'en pensait pas un mot.

- Astor, fit une voix au loin.

Il s'agissait d'une voix de femme. Elle était incroyablement belle et jeune. Amara n'arrivait pas déterminer qui était cette femme. Il devait s'agir d'une personne proche du roi pour qu'elle puisse se permettre de l'appeler par son prénom. Elle cherchait, jusqu'au moment où elle tomba sur un tableau qui était accroché au mur. Il s'agissait d'un tableau d'elle et d'un homme beaucoup plus âgé qu'elle. Amara comprit à ce moment-là de qui il s'agissait et d'où venait le penchant du roi pour les femmes plus jeunes. Le roi l'emmena alors vers cette femme aussitôt.

- Mère, je vous présente Amara, ma futur femme et la futur reine de Falad.

Amara fit une révérence à la reine mère. Celle-ci lui décrocha un sourire.

- Enchantée, déclara la mère du roi en déposant un baiser sur la joue d'Amara.

Après avoir discuté une vingtaine de minute et observer la reine boire une dizaine de verre de vin, le roi ordonna à Thalos de raccompagner sa futur femme afin qu'elle puisse se préparer pour le mariage qui devait se dérouler dans moins de trois heures.

AMARA DRYGSOù les histoires vivent. Découvrez maintenant