Chapitre 26

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A l'entente de ces mots, le monde d'Amara s'écroula. Ce n'était pas seulement une menace, c'était un ordre donné aux gardes. Sa famille allait mourir, il venait de prononcer la sentence. Ils allaient perdre la vie par sa faute, dû à sa stupidité et à la façon qu'elle avait d'accorder sa confiance aussi facilement. Elle ne pouvait absolument rien faire, hormis pleurer toutes les larmes de son corps et prier pour que son mari ait pitié d'elle et qu'il libère sa famille.

Cependant, il ne comptait pas changer d'avis, Amara l'avait vu dans son regard, le duc la regardait avec tant de tristesse. Il savait que tout cela était de sa faute, il voulait juste la libérer, protéger la femme qu'il aimait depuis leur danse. Il pensait pouvoir se rattraper de son mariage en la sauvant de ce monstre, mais il n'avait fait qu'empirer les choses.

- Un jour Astor, la vérité se saura, je ne serai malheureusement plus là pour voir ça mais j'espère que vous souffrirez autant qu'elle a souffert à cause de vous. J'espère que vous serez puni pour tout le mal que vous avez causé tout au long de votre misérable vie, lâcha le duc plein de rancœur.

A ces paroles, le roi ria et se tourna vers sa femme.

- Tu vois, cet abruti à condamner ta famille en voulant te protéger. Ah l'amour, quelle faiblesse à la con.

Amara regardait le duc pour le remercier, elle savait que son but n'était pas celui de condamner toute sa famille, elle voulait qu'il sache qu'elle ne lui en voulait pas, Amara savait qu'il voulait seulement se racheter, elle l'avait compris. Il lui avait souri, sachant pertinemment que c'était la dernière fois qu'il verrait celle qu'il aimait tant ardemment et celle qui l'avait sauvé de toutes les manières qu'une personne puisse être sauvée.

Quelques minutes après, le roi renvoya le duc au cachot et contempla sa femme. Elle était en position de soumission, à genoux et il aimait la voir comme cela.

- Je vous avais prévenu de ne jamais me mettre au défi, je suis le roi, ne l'oubliez jamais, il marqua une pause puis regarda sa femme avec un regard pervers, maintenant déshabillez-vous.

La reine pensait que si elle ne rechignait pas et se laissait faire, le roi gracierait sa famille. Elle s'exécuta alors sans rien dire. Elle commença à enlever les bretelles du haut de sa robe, quand deux gardes entrèrent sans demander la permission.

- Vos majestés, firent les deux gardes en s'inclinant.

La reine replaça ses bretelles aussitôt, elle sentait le regard pesant des gardes.

- Qu'y a-t-il de si urgent pour m'interrompre ?

- Nous rencontrons un problème, la famille Drygs s'est enfuie, nous avons néanmoins pu capturer Vanà Drygs, les autres sont malheureusement introuvables.

Lorsqu'Amara entendit cela son cœur se tordit, ils détenaient sa mère, celle qu'elle aimait tant. Le fait que le reste de sa famille se soit enfuie la réconfortait assez pour lui donner de la force. Il fallait à tout prix qu'elle trouve le moyen de sauver sa mère.

- Nous avons ratissé tous les alentours et chaque recoin mais rien votre majesté, ils ont dû se douter de quelque chose et se sont enfuis avant même qu'on vienne, fit une voix masculine derrière Amara.

Cette voix, rauque et grave, Amara la reconnaîtrait entre mille, à ce moment-là elle comprit. Ils ne s'étaient pas enfuis, ils avaient été prévenus.

- Bien, merci Thalos, cherchez encore, nous chercherons toute la nuit s'il le faut. La famille Drygs brûlera. En attendant, laissez-nous seul.

Amara ne s'était pas retournée par peur que le roi découvre l'attachement qu'avait sa femme pour Thalos, son meilleur ami. Elle n'avait qu'une envie, l'enlacer et le serrer fort contre son cœur.

AMARA DRYGSOù les histoires vivent. Découvrez maintenant