Chapitre 19

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Amara entrait dans l'enceinte du château quand un garde l'interpella.

- Madame, le roi vous demande, dit un garde froidement.

Elle acquiesça et partit voir le roi accompagnée de son carnet. Elle frappa à la porte des appartements de son mari, celui-ci l'invita à rentrer. En rentrant, elle pouvait voir dans son regard qu'il était en colère. Elle commençait à prendre peur, ses jambes tremblaient, puis, d'un coup, une image du duc la regardant avec amour lui était venue en tête. Ce regard d'amour et de tendresse lui avait redonné confiance en elle. Elle allait se libérer de ce monstre et le faire payer, comme elle lui avait promis.

- Je suis ravi de voir que votre cheville se porte à merveille, elle se porte tellement bien qu'elle a permis à un des mes prisonniers de s'enfuir, lança le roi d'un ton amer.

Elle le dévisageait, cet homme qu'elle méprisait, cet homme qui la répugnait. Elle ne désirait qu'une chose, le voir mort.

- Ma cheville se porte à merveille étant donné que le duc m'a sauvé, une chose est sûre, vous avez une façon particulière de remercier vos amis, très cher.

Il leva la tête pour la fusiller du regard. Personne n'avait jamais osé lui tenir tête, Astor effrayait tout le monde, même son propre reflet. Il n'effrayait pas réellement Amara, elle ne le laisserait pas faire, lui, l'homme qui lui avait arraché sa liberté et sa vie et qui l'avait détruite intérieurement.

- Quand à ce qui est de ces accusations vous avez faux sur toute la ligne, ne me faites pas passer moi et le duc pour des personnes que nous ne sommes pas. Nous sommes loyaux, Amara fit une pause avant de reprendre, tant que nous rétablissons la vérité, dites moi Astor, qu'est-il réellement arrivé à Emma, votre ex femme ?

Amara était sûre d'elle, elle marchait le long de la bibliothèque, droite comme un piquet, la tête levée et le regard fixe. A l'entente de cette question, le roi s'était raidit, son sang s'était glacé dans tout son corps. Il ne savait pas quoi dire.

Comment était-elle au courant ? Comment était-ce possible ?

Le roi n'arrivait pas à parler, aucun son ne sortait de sa bouche, il en était incapable. Sa femme était au courant, elle savait pour la prophétie, pour la malédiction des jumelles, elle savait tout. Elle allait le détruire comme elle lui avait promis, comme la prophétie l'annonçait.

- J'attends, fit Amara impatiente, je veux entendre la vérité, je veux l'entendre de votre bouche, je veux vous entendre dire que vous êtes un assassin.

La reine hurlait, elle commençait à perdre patience, toute la colère qu'elle avait stockée en elle commençait à sortir.

- Je vais vous le dire ce qui c'est passé, elle a découvert qui elle était vraiment, elle allait chercher sa sœur mais vous avez compris que la situation vous échappait, qu'elle allait révéler la vérité sur vous, alors vous avez décidé de la faire taire à tout jamais, puis pour finir vous avez camouflé sa mort en disant qu'elle s'était enfuie sans rien dire.

Le roi n'arrivait plus à réfléchir, la vérité venait de lui exploser en pleine figure. Il n'y avait plus aucune échappatoire, il était obligé de lui dire la vérité.

- En plus de cela, vous avez essayé de détruire toutes les preuves, mais manque de bol, j'ai été plus futée que vous et j'ai la preuve de ce que j'avance. Vous allez enfin payer pour toutes les atrocités que vous avez commises, finit par dire Amara à bout de souffle.

Son mari ne savait plus où se mettre et ni quoi faire. Que devait-il faire pour l'arrêter ? La tuer ?

Les gens se poseraient des questions, deux femmes disparues en moins d'un an cela serait trop flagrant. Il ne pouvait rien faire mis à part trouver un moyen de pression pour que la vérité reste tapie dans l'ombre pendant un moment.

AMARA DRYGSOù les histoires vivent. Découvrez maintenant