AMARA DRYGS

Chapitre 16

Une semaine venait de s'écouler depuis cette fameuse soirée. Le roi, lui, n'avait pas pointé le bout de son nez depuis que la reine l'avait menacé, il devait avoir trop peur d'elle.

Pendant cette semaine, Amara avait passé tout son temps avec le duc, afin de mieux le connaître et d'avoir enfin un ami près d'elle même si évidemment elle ne voulait pas seulement être amie avec cet homme qui ne la laissait pas indifférente.

Tous deux avaient parlé de beaucoup de choses, comme ce qu'ils aimaient, ce qu'ils détestaient, ils avaient passé de nombreuses heures à marcher dans le jardin et à rigoler. Une certaine complicité et un étrange lien s'était créé entre ces deux êtres. Puis, quand il partait parler affaire, la jeune reine ressentait en elle un certain manque, elle avait besoin de lui. Elle avait besoin qu'il soit près d'elle constamment, il lui apportait l'attention et un certain amour dont elle avait besoin et malgré sa volonté, celle-ci, abandonnée de tout amour était tombée amoureuse de cet homme.

A la fin de la semaine, Amara se promenait dans les jardins afin de l'éviter le plus possible et pour s'occuper l'esprit. C'était surtout pour ne pas penser à tout ce qui lui était arrivé.

Eluë quant à elle, était tellement honteuse du comportement de son fils qu'elle avait préféré partir un petit moment loin de tout ça. Personne ne savait réellement où elle était partie et ni pour combien de temps. Elle avait proposé à la reine de venir avec elle mais celle-ci avait refusé, elle voulait découvrir le plus vite possible ce qui était arrivé à Emma.

Ce jour-là, Amara sortait de sa chambre pour aller dessiner la fameuse cabane flottante qui se trouvait dans les jardins. Elle s'était déjà rendue à l'intérieur, il n'y avait rien d'intéressant mis à part de vulgaires outils de travail tels que des pelles, des râteaux... ceci ne lui serait d'aucune utilité, mais quelque chose continuait à l'attirer dans cette petite cabane.

Elle adorait cet endroit, elle le savait calme et paisible. Elle savait aussi que personne ne viendrait la déranger, encore moins le roi. Elle avait installé son chevalet, sa toile et sa peinture et avait commencé à peindre.

Soudain, elle vit une ombre dans le cabanon. Elle avait levé sa tête aussitôt, avait arrêté tout ce qu'elle était en train de faire et s'était dépêchée de s'y rendre afin de voir qui se trouvait à l'intérieur. Elle fut surprise de voir que le cabanon était entièrement vide, il n'y avait plus rien. Il restait seulement un tournevis plat caché au fin fond de cette cabane. Elle se demandait ce qui c'était passé.

Pourquoi le cabanon était-il vide?

Soudain, Amara entendit une branche se craquer. Elle s'était retournée précipitamment, il s'agissait du jardinier. La reine s'était empressée d'aller à sa rencontre.

- Attendez, fit Amara en courant.

Il s'était arrêté et s'était retourné pour faire face à sa reine

- Le cabanon, pourquoi est-il vide ? Demanda Amara à bout de souffle et curieuse de connaître la raison.

- Ordre du roi votre majesté, répondit le jardinier en s'inclinant.

Amara l'avait remercié et était revenue sur ses pas.

Pourquoi le roi voulait-il vider ce cabanon ?

Il n'y avait que de vulgaires outils de bricolage, qui ne lui serviraient jamais de sa vie. Amara se posait des milliers de questions pour essayer de comprendre et d'assembler les pièces du puzzle. Elle décida d'entrer dans le cabanon, elle pensait que ce n'était pas pour rien qu'il l'avait fait vider aussi rapidement sachant que personne ne se rendait à l'intérieur à part elle.