Brisé et trahi - (Supernatural x Teen Wolf) -

Chapitre 18: Un Ange Au Paradis Et Une Âme Aux Enfers

"Death doesn't discriminate between the sinners and the saints. It takes and takes. And we keep living anyway." - Teen Wolf-

(La Mort de fait pas de différences entre les pêcheurs et les saints. Elle prend encore et encore. Et nous continuons de vivre malgré tout.)

PDV Stiles

Une semaine. Une semaine que cette tragédie hantait mon esprit. Une semaine que je restais cloîtré dans ma chambre. Sans manger. Sans dormir. Les cauchemars m'assaillant dès que le sommeil m'emportait.

Remords.

Si au départ, la détresse et l'affliction m'avaient brûlé le cœur, si la tristesse et la désolation m'avaient brisé les os, désormais la colère me consumait l'âme dans les feux ardents du regret.

Chagrin.

Mes tourments me menaient à la vengeance. Le sang se devait de couler. Ne dit-on pas œil pour œil, dent pour dent? J'allais les lui arracher. Doucement. Lentement. Il souffrirait. Il me supplierais d'arrêter. Mais je ferais vint de ces suppliques. Il devait avoir mal. Aussi mal que moi.

Souffrance.

Chaque fois que le visage de mon père s'imposait à mon esprit, ma poitrine se serrait, me donnant l'impression de suffoquer, d'étouffer, de mourir petit à petit. Je forçais, j'obligeais mes pensées à fuir, loin, le plus loin possible. Après tout, si je n'y pensais plus, cela serait moins réel, moins vrai. Peut-être que ce poids sur mon cœur s'envolerait, peut-être que ma gorge se déserrerait, étouffant enfin mes sanglots.

Tourments.

Seulement, le jour vînt se lever, et avec lui le devoir. Le devoir d'un fils devant enterrer son dernier parent, parti trop tôt, parti trop vite, parti par sa faute.

Douleur.

Je me levai et me dirigeai dans la cuisine. La nourriture me dégoûtait, elle que j'aimais tant autrefois, et qui aujourd'hui me donnait envie de vomir. Je bus un simple verre d'eau. L'eau est plate, triste, sans couleur, elle ne choisit pas de camps mais elle créée des guerres, elle sème le chaos sans le vouloir, elle me ressemble un peu... ou est-ce aux flots qui coulent sur mes joues qu'elle s'apparente? Je ne sais pas... En fait, je ne sais plus grand chose à présent.

Désillusion.

Je remontai dans ma chambre, mes jambes portant mon corps par automatisme. J'avais la douloureuse impression d'être un pantin, une marionnette vidée de toute volonté propre. Arrivé dans mon entre, je regardai vers mon placard où était pendu un costume noir. Noir comme mes démons, comme mon âme. Je n'ai jamais apprécié porter cette couleur, je la trouvais triste, je préférais mettre des chemises à carreaux de différentes couleurs. Mais maintenant je comprenais, le noir c'était la mort, le deuil, la perte et la souffrance.

Désespoir.

J'enfilais le costume, sans envie, mais j'y étais obligé. Aller respire un bon coup. Respire Stiles. Tu dois être fort. Tu ne dois pas pleurer. Tu ne dois garder la tête haute devant tous les gens qui seront là. Aller. Tu dois....

Survivre.

J'étais arrivé au cimetière une heure auparavant mais il m'avait fallu plus d'une trentaine de minutes pour sortir de ma Jeep. Je n'étais absolument pas prêt pour ce qui allait suivre. Non, pas le moins du monde. Alors je m'étais récité mentalement toutes les choses que mon père aurait pu me dire pour m'encourager à y aller, à affronter la foule de gens, qui chacun me ferait des condoléances, et enfoncerait de cette manière, le clou dans mon cœur.