Prisonniers

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Une aube amère sur nos vies
Pris par la guerre dans nos coeurs
Dans la souffrance et la rancoeur
Dans la prestance où l'on s'envie

À chaque jour la Terre pleure
Nos vains discours, extases vides
Par nous pillée, tyrans avides
Et gaspillée, ô grand malheur!

Tous les lundis implorer grâce
Alors l'un dit : abandonnez
Tout! Sans travail, vous répliquez
Plus rien qui vaille un sou, disgrâce!

Éparpillés dans les plaisirs
Déshabillés de toute honte
Mais à minuit, dissout, le conte
Saisis de nuit l'on voit blêmir

Privés d'excès et d'évasion
Voilà l'abcès qui les démange
Quand sonne l'heure, la vendange
C'est par la peur qu'est l'érosion

Et prisonniers, comme alertés
De tout, privés, sauf de soi-même
Confinement : un dur carême
Ou simplement la liberté?

4e position dans le 11e défi du concours Écrivons des poèmes, avec la mention « c'est la question ».

Mots contre mauxOù les histoires vivent. Découvrez maintenant