Untitled part 4

18 2 8
                                    


LUCAS

« -Comment fais-tu pour te mettre dans des situations pareilles à chaque fois Lucas ! criait ma mère.

- Pas envie d'en parler.

- Ah parce que maintenant tu décides quand tu dois parler ? renchérit Christina. »

Ma mère avait rencontré mon père deux ans avant ma naissance, il a vécu avec nous jusqu'à mes quatre ans. C'est cette année-là que ma mère avoua qu'elle avait une amante depuis dix ans déjà et qu'elle ne l'assumait pas devant ses parents. Papa fut tellement blessé dans son orgueil qu'il s'en alla sans plus jamais donner de nouvelles. Moi j'acceptais plutôt bien Christina même si mes deux mamans me valurent quelques moqueries et brimades au collège. Sauf qu'aujourd'hui je n'étais réellement pas d'humeur à leur faire la conversation.

« - J'ai dit que j'avais pas envie de parler. Prenez-moi mon portable, mon pc et tout le tralala je n'en ai plus rien à foutre. Je veux juste pas avoir à parler.

- Sur un autre ton jeune homme ! Je ne vais pas laisser passer tes écarts de comportement et les mettre sous l'excuse de ta mauvaise humeur.

- Je te ferai remarquer que je ne t'ai jamais demandé de le faire.

- Ça suffit avec l'insolence ! Tu es privé de sortie.

- D'accord.

- Et tu vas dans ta chambre jusqu'au diner.

- Très bien.

- ET ARRETES D'ETRE AUSSI INSOLENT !

- D'accord. »

Je n'avais rien contre mes mamans, mais devoir écrire une lettre à l'autre voleur de copine me mettait hors de moi. Je ne pouvais pas tolérer ça. Je pris mon téléphone et branchai mes écouteurs, en général quand j'allais mal la musique m'aidait alors tant qu'à faire... J'avais au moins dix playlists différentes en fonction de mes humeurs. Aujourd'hui j'étais d'humeur assez négative, c'était parti pour écouter du Metallica.

Une heure était passée quand j'entendis toquer à ma porte : c'était Christina.

« - Je peux entrer ?

- Oui, bien sûr.

- Qu'est-ce qu'il s'est passé à l'école ?

- Je vous ai déjà dit que je ne voulais pas en parler.

- Je le comprends bien mais on ne peut pas laisser passer ça sans explication ta mère et moi.

- Et bien je suis désolé de te le dire mais vous allez devoir vous passez d'explications ce coup-ci.

- A vrai dire, on a parlé ta mère et moi. J'ai entendu parler d'un groupe de jeune qui faisait office de thérapie.

- Cool. T'es pas un peu vieille pour ça non ?

- Euh, tu n'as pas compris. C'est toi qui vas y aller.

- Hors de question.

- Et bien figure-toi que tu n'as pas ton avis à donner. La prochaine session se déroule demain à 17 :00 dans le Bronx. Je t'y emmène.

- GéNiAl, MeRcI.

-Mais je t'en prie mon chou. »

Et merde.


KYLIE

Je suis arrivée. C'est hyper sombre et ça change de Manhattan. Je regardais les alentours quand soudain je me fis bousculer par une fille :

« - Cuidado tonto !

- No soy tonto, por otro lado, no estoy seguro.

- Tu parles espagnol ?


- Excuse-moi de t'avoir bousculée, dit la fille en me tendant la main, je m'appelle Luna et toi ?

- C'est pas très grave, je m'appelle Kylie, répondis-je en lui serrant la main. »


« -

- Mes parents, dit-elle en rigolant. T'es pas d'ici toi ! Ma mère est femme de ménage et je ne connais même pas mon père. Et pour ce qui est de la provenance de cet argent je ne te fais pas assez confiance pour te le confier.

- C'est le trafic de drogue, c'est ça ?


- J'ai raison, donc.

- Oui. Tu veux te mêler au trafic ?

- Quelle question !

- Je t'aime bien toi !

- Je sais ; C'est commun à tout le monde ! »

Elle m'emmena ensuite dans son « QG ».


LUNA

Je ne comprenais pas pourquoi Jay avait été privé de visite ce mois-ci. Il c'était toujours montré calme en toutes circonstances et voilà qu'il dérape au moment où je peux enfin le sauver de là. Fait chier. Cette altercation devait bien avoir une cause mais je ne voyais pas ce que ça pouvait être. Je marchais vers chez moi quand je rentrai dans une fille.

« - Cuidado, tonto ! m'écriai-je.

- No soy tonto, por otro lado, no estoy seguro, me répondit-elle. »

Elle parlait espagnol ! Habituellement personne ne réagissait à mes provocations ou alors les plus se contentaient de hausser les sourcils et de me marmonner de rentrer dans mon pays.

« - Tu parles espagnol ?

- Oui, un des copains de ma mère le parlait couramment et ça m'a beaucoup aidé dans l'apprentissage de la langue, m'expliqua-t-elle.

- Excuse-moi de t'avoir bousculée, dis-je tendant la main, je m'appelle Luna et toi ?

- Ce n'est pas très grave, je m'appelle Kylie, répondit-elle en me serrant la main. »

Je la scrutais, elle était assez jolie fille de visage et avait un physique plus qu'avantageux.

« - Elles coutent hyper chères tes baskets, ils font quoi comme travail tes parents ?

- Mes parents, dit-je en rigolant. T'es pas d'ici toi ! Ma mère est femme de ménage et je ne connais même pas mon père. Et pour ce qui est de la provenance de cet argent je ne te fais pas assez confiance pour te le confier, répliquai-je sèchement. »

Je n'aimais pas aborder le sujet « papa ». Je ne connaissais pas mon père et c'était très bien comme ça. Mama m'a dit qu'il nous avait abandonnés et qu'elle ne voulait plus le voir. Je suis de son avis.

« - C'est le trafic de drogue, c'est ça ?

- Callate tonto ! Ne parlons pas de ça ici. Viens je t'emmène au QG.

- J'ai raison, donc.

- Oui. Tu veux te mêler au trafic ?

- Quelle question !

- Je t'aime bien toi !

- Je sais ; C'est commun à tout le monde ! »
Arrogante en plus. Je vais l'emmener à la réunion tiens.


BAEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant