[Harry Potter] La fille qui a été abandonnée

VII - Chapitre 13 : Rentrée

Le soir vers minuit Amber entendit du remue-ménage à l'extérieur de sa chambre. Voldemort était à la fois heureux et fulminant de colère. Heureux car ils s'étaient emparés du ministère, et fou de rage car Harry avait encore une fois réussi à s'enfuir une fois qu'ils avaient eu sa position.

Amber : Bien fait...

Elle s'endormit en se délectant des paroles de rage du mage noir.

Elle dormait mal, mais au moins elle avait le mérite de dormir pendant deux heures d'affilé avant de faire un cauchemar. À y repenser jamais elle ne s'était sentie aussi reposée que lorsqu'elle avait dormi avec Drago. Cette nuit là elle avait eu une véritable nuit de sommeil bien qu'elle était totalement torchée.

Les jours suivants n'allèrent pas en s'améliorant. On donnait toujours le strict minimum à Amber qui commençait de plus en plus à ressentir la faim. Quand Bellatrix et Lucius n'étaient pas là elle avait un repas décent, mais cela n'arrivait pas souvent. Elle avait bien compris que les deux seuls qui allaient être clément avec elle étaient Drago et sa mère. Elle ne comprenait pas comment cette dernière pouvait l'apprécier mais elle n'avait pas vraiment la possibilité de choisir ses alliés, elle devait prendre ce qu'elle avait.

La majeure partie de son temps elle restait dans sa pièce attitrée lorsqu'elle ne devait pas faire des tâches ingrates. Elle s'ennuyait à mourir mais elle se disait qu'elle devait juste être heureuse d'être en vie. Mais plus les jours passaient plus elle se redemandait « à quoi bon ? ». Si c'était pour rester esclave de la famille Malefoy il en était hors de question.

Alors qu'on l'envoyait faire une base besogne dans la cave, elle se perdit et se retrouva devant une espèce de grille. Elle s'apprêtait à faire demi-tour lorsqu'elle entendit un bruit de derrière cette grille. Elle sortit la baguette de l'inconnu et éclaira la salle à travers les barreaux.

Amber : Mr Ollivander !

Il semblait assez affaibli. Il se leva et se rapprocha de la grille.

Ollivander : Miss Dumbledore... Vous ici ?
Amber : Une prisonnière comme vous, mais j'ai un traitement de faveur on va dire...

Le vieil homme lui fit un mince sourire mais il s'arrêta sur la baguette qu'elle tenait.

Ollivander : Ce n'est pas la vôtre.

Elle baissa les yeux.

Amber : Non, vous avez raison.
Ollivander : Pourquoi ne l'utilisez-vous pas ?
Amber : Elle ne veut plus m'écouter. A chaque fois que j'essaie d'utiliser un sort elle me brûle.
Ollivander : Vraiment ? Pourrais-je la voir ?

Elle allait lui donner mais elle s'arrêta à mi-parcours.

Amber : Je ne peux pas, vous allez l'utiliser pour vous s'échapper et tout va retomber sur moi...
Ollivander : C'est purement impossible. Vous savez, les baguettes en cendres de phénix ont une particularité : elles n'obéissent qu'à leur maître. Si j'essaie de jeter un sort, elle ne m'obéira tout simplement pas.
Amber : Ne me faites pas marcher...
Ollivander : C'est la vérité ! Jamais quelqu'un n'a essayé de lancer un sort avec votre baguette ?
Amber : A ce que je me souvienne, non.
Ollivander : Alors faites-moi confiance Miss Dumbledore. Quoi qu'il arrive je suis bien trop faible pour essayer de m'enfuir.

Après quelques secondes de réflexion intense elle lui passa finalement sa baguette en saule. Il commença à l'examiner.

Ollivander : Je vois...
Amber : Quoi ? Qu'est-ce qu'il y a ?
Ollivander : Vous dites que votre baguette ne vous écoute plus et qu'elle vous brûle, c'est exact ?