Il m'arrive de rêver que tous cela n'est qu'un cauchemar.

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J'avais cinq ans lorsque la disparition de mon père s'est produite.

Aujourd'hui j'en ai dix et n'arrive toujours pas y croire.

Tout cela me parait si prêt comme si ce drame remontait à hier.

Il m'arrive de rêver que tous cela n'est qu'un cauchemar.

Mais mes réveils ne sont que des gifles pour mieux nouer ma gorge et me sentir étouffer par l'étranglement de cette tragédie.

Lorsque j'ai appris la vérité de ce terrible soir cela n'a fait que croitre ma paranoïa.

J'ai longtemps vécu dans la crainte permanente de perdre ma mère aussi vite que j'ai pu perdre mon père.

Ce soir où je l'attendais et où il n'est jamais revenu.

La première version qui me fut donné est qu'il est pris une balle par des voleurs de voitures.

Mais cinq plus tard la vérité est remonté à la surface et j'ai appris par un article d'un journal nigérien qu'il a pris trente-quatre balles d'Ak 47 parce qu'il militait pour l'indépendance monétaire de son pays le Niger.

Le temps a passé mais je reste hanté par ce souvenir intact englué au fond de ma mémoire.

Ou la diapositive de son cercueil fermé disparait sous des coups de pelles de terre poussiéreuse.

Le jour de son enterrement il y eut beaucoup de vent au point qu'une poussière me rentra dans la bouche. Malgré qu'elle me fasse tousser j'ai fini par l'avaler parce que je ne pouvais pas cracher dans le cimetière ou mon père fut enterré.

Avec le recul je comprends pourquoi ma mère m'a caché la vérité.

Comment expliquer à un enfant de cinq ans un tel carnage balistique envers son père?

Un résultat aussi terrifiant que l'autographe d'une rafale de balles d'AK-47 qui pénètrent en vrillant dans un corps qu'ils traversent, ...

Ou le crachat de ces cannons d'armes de guerre peuvent aller jusqu'à 600 balles par minute.

Je n'en veux pas à ma mère de ne m'avoir rien dit.

La vie peut être légère comme l'air d'une chute, ou dur comme le sol sur lequel on peut s'écraser.

En découvrant la vérité je suis tombé de très haut au point de mentalement ne pas savoir si un jour je pourrais me relever.


Jusqu'à la mort du Franc CFAOù les histoires vivent. Découvrez maintenant