Jusqu'à la mort du Franc CFA

Une balle entre les deux yeux

Le mercenaire est sorti du club avec plusieurs filets de sang sur le visage. Une partie du crâne ouvert après avoir reçu un coup de bouteille. En sortant voyant qu'il était suivi Il a tiré deux fois en l'air pour faire fuir ceux qui voulaient poursuivre la bagarre sur le parking. Les voyants courir à toute vitesse il a profité de cette scène d'agitation pour monter dans sa voiture une jeep wrangler et partir précipitamment en fonçant sur une grosse qui était en train de se remaquiller sur le bord de la route du parking au point qu'elle arracha son rétroviseur extérieur droit. Akill démarra aussitôt pour le suivre à distance. Une tension monta comme l'aiguille du compteur de vitesse:

« Ne le colle pas trop sa voiture tu vas te faire remarquer. »

-« Mais il bombarde si je ne reste pas à distance on va le perdre de vue. »

Il a pris trois routes différentes la RN6, la RN 25 pour rejoindre la RN1 pour finalement arriver derrière l'hippodrome de Niamey pour garer son véhicule. Une demi-heure de traque pour arriver face à une maison repoussée. L'homme n'est pas sorti tout de suite de sa voiture. Akil roulait en première les phares éteignent et finissent par garer sa voiture dans la pénombre à une trentaine de mètres derrière pour s'approcher doucement de la voiture et attendre qu'il se décide à sortir. L'homme s'était endormi dans sa voiture et de l'extérieur ils pouvaient entendre ses ronflements.

Deux heures plus tard Alberto et Akil entendirent le bruit de l'ouverture de sa portière. À peine l'homme eut fermé sa portière qu'il se retrouva avec un flingue sur la tempe :

-« ne bouge pas j'ai quelques questions à te poser. »

-« Qu'est-ce que vous voulez du fric ? »

-« Non des réponses et pour ça je pense qu'on va aller en discuter chez toi. »

-« Avance et dépêches-toi d'ouvrir la porte. »

-« Je savais qu'un jour on allait finir par me tuer alors fait toi plaisir. »

-« Le 9 septembre 2003 combien tu as pris pour tuer Moustapha Djidjeli ?

Et qui t'ont donné l'ordre ?»

-« C'est tellement une vieille histoire tout cela.

À l'époque un homme politique français et venue me proposer 50 000 euros pour l'abattre et j'ai filé 5000 euros à tous ceux qui m'ont accompagné ils étaient trois c'était des types que le directeur de l'hôtel a fait venir. Je n'en connais pas plus sur leurs identités c'est la stricte vérité. Et pourquoi avoir attendu aussi longtemps pour te venger ? »

-« Lorsqu'on est enfant on ne comprend pas tout. »

-« Va s-y qu'est-ce que tu attends pour te libérer de ta vengeance.

Ça se voit dans ton regard que tu n'attendais que de me retrouver pour me faire la peau.»

-« File-moi le flingue que tu as sur toi »

-« Qu'est-ce que tu diras à ma fille si elle apprend que c'est toi qui m'a tué ? Que tu as tiré sur son papa pendant qu'il était désarmé. »

-« Parce-que tu penses que mon père était armé lorsque vous lui avez tiré 34 balles de kalachnikov ? »

-« Dans cette piaule il y a 4000 000 000 de Franc CFA. Cet argent je devais le donner à ma fille pour ces études. Si tu acceptes de me laisser la vie sauve. Tu pars avec tous ce fric en échange d'une compensation de la peine que j'ai pu te faire. Que dis-tu cette offre ? D'ailleurs je ne savais même pas qu'il avait un enfant.»

-« Pour mon père qui était un économiste anti-franc CFA cela serait la pire des insultes que d'accepter. Si je te tue ce n'est pas pour me venger, mais plus pour avoir la certitude que tu peux ne pas recommencer sur quelqu'un d'autre. »

L'homme essaya de jeter un vase sur Akil avant de prendre une balle entre dans les yeux.

Akil acquiesça froidement après l'avoir abattu :

« Si tu n'avais pas essayé de jouer au malin comme Yarmat tu aurais pu au moins dire au revoir à ta fille. »