Neverland ?

23.

C'est la fin.Gab est parti.Mon frère est parti.Mon frère jumeau n'est plus avec moi.Il n'est plus avec moi.J'arrête de crier et regarde Peter.

-Tu n'es qu'un monstre Pan,je crache.

Aaron me prend dans ses bras et me caresse les cheveux pour que je me calme.Mais je ne peux pas.Ma tristesse à laissé place à de la colère.Peu à peu,tous les garçons perdus repartent vers le camp me laissant seule avec Aaron.

-Je te laisse un peu seule,je pense que ca va te faire du bien,me dit Aaron en me lâchant et en repartant vers le camp.

J'essuie mes larmes d'un geste de la main et me retourne pour voir Peter debout,appuyé contre un arbre.Il n'a pas son éternel sourire scotché aux lèvres et me regarde.C'est quand il s'apprête à parler que je l'interrompt.

-Tais-toi Peter.Je ne veux plus entendre le son de ta voix.

Je pars ensuite vers la cascade du pays imaginaire pour me vider l'esprit.C'était grâce à Gabriel que j'arrivais à tenir sur cette île.

Gabriel...

Je grimpe sur un rocher et regarde l'horizon.Alors il est rentré.Gabriel est rentré à la maison mais est-ce -que je vais le revoir un jour ?Prise d'un élan de courage ou de colère je ne sais pas vraiment,je me mis à pousser un cri de douleur et de rage à la fois.Comme dans les films,les oiseaux se mirent à voler dans les airs en jacassant.Je les regarde s'envoler,sans sentiments particuliers dans les yeux mais avec beaucoup dans la tête.

Est-ce-que eux aussi sont coincés à jamais sur cette île ?Sur cette misérable île.

**

Voyant que la nuit commence à tomber,je décide rentrer au campement.De toute façon c'est ça où dormir dehors.D'ailleurs avec qui je vais dormir ?Seule ?J'ai besoin de sentir l'odeur de mon frère contre moi.

Dès que je mis un pied au campement, tous les yeux se tournèrent vers moi.Plusieurs garçons viennent me prendre dans leurs bras.Certains sont des amis de Gab.

-Si je t'avais rattrapé on n'en serait pas là,soupire Lucas.

-Peter avait fait ce choix bien avant j'en suis persuadée.

Je pars m'installer à côté du feu.J'ai besoin d'être seule.Mon regard se perd dans les flammes et je revois le visage de mon frère.Pour me réveiller de ce rêve éveillé,je secoue la tête de gauche à droite.Pourquoi a-t-il fait ça ?Je regarde ensuite Peter qui lui aussi avait son regard rivé sur moi.Je le vois qui se rapproche de moi.

-Viens avec moi,dit-il en me tendant la main.

Je me lève sans attraper sa main et me place face à lui.

-Pourquoi.Pourquoi je devrai continuer à t'écouter alors que tu as renvoyé une des seules personnes qui me faisait sourire ici.

Peter me regarde avec colère.Sa mâchoire et ses poings sont serrés.

-Je ne te demande pas de pardonner mon acte.D'ailleurs j'en ai rien à faire de ce que tu penses de moi Alex.Tout ce que je vais te dire c'est d'arrêter de faire la petite princesse revendicatrice et de faire ce que je te dis c'est compris ?dit-il fermement.

-Il n'est pas question que je dorme avec toi,je dis en le regardant froidement.

-Tu fais ce que je dis.Tes entraînements reprendront demain maintenant tu viens avec moi,dit-il en rapprochant dangereusement son corps du mien.

Je ne lui répond pas et pars en direction de la cabane de Peter.Vous devez certainement vous dire que je ne cherche pas tellement à ne pas dormir dans sa cabane,je n'ai juste pas envie de me disputer avec qui que ce soit ce soir.Peter ferme la porte derrière moi et je m'allonge dans le canapé.

-Qu'est-ce que tu fais ?me demande Peter énervé.

-J'ai dis que je ne dormirai pas avec toi.

Peter soupire.

-Prends mon lit et je prends le canapé.

-Je suis déjà installée.

-Qu'est-ce que tu peux être têtue alors.

Je me retourne vers lui et souris.Je découvre d'ailleurs un petit sourire aux coins de ses lèvres.Un vrai sourire.Déjà qu'il est beau sans sourire alors avec...

Tu commences à être très fatiguée Alex.

Je me lève du canapé et m'approche de Peter,prise d'un élan de courage.

-Tu es bien mieux avec un sourire,je lui murmure.

Le sourire de Peter s'agrandit et je passe à côté de lui pour me coucher dans le lit.Je sens son regard sur moi mais je décide de ne pas y prêter attention et je m'endors peu à peu dans ses draps portant son odeur.