Neverland ?

49.

Je souris et regarde vers les garçons perdus juste pour vérifier s'ils ne nous surveille pas. Peter vient de m'avouer à sa façon qu'il tenait à moi. Je m'approche de lui et appuie ma main sur sa cuisse pour m'asseoir à ses côtés.

-Qu'est ce que tu fais ?il demande en riant.

-Je m'amuse, je dis en me moquant de lui.

Il éclate de rire et se tourne pour se retrouver face à moi.

-Je pense que je suis plus fort dans ce domaine, dit-il avec un sourire malicieux.

-Dans quel domaine ?

-Celui de faire perdre les moyens à l'autre.

Je rougis.Alors il a remarqué que chacun de ses mouvements, de ses regards me rends dingue.

-Je te déconseillerai de faire le malin.

J'approche mes lèvres des siennes d'une lenteur extrême et son regard baisse vers mes lèvres.

-Tu vois ?Tu ne peux pas t'empêcher de te retrouver à quelques millimètres de moi,dit-il.

Je me stoppe directement dans mon élan, figeant son visage et le mien.Je sens la respiration de Peter s'accélérait comme s'il souhaitait que je l'embrasse.C'est quand il approche son visage du mien que je décide de reculer fière de mon petit coup pas bien méchant.

Je me lève et croise le regard mi-énervé, mi-amusé de Peter qui se lève et me surplombe de sa hauteur.

-Tu veux jouer à ça ?dit-il en caressant la peau de mon bras à travers mon sweat.

Il laisse glisser sa main vers ma hanche et la passe sous mon sweat faisant sortir un hoquet de surprise de ma bouche.

-Sauf que contrairement à toi.Je ne sais pas m'arrêter,dit-il.

-Alors j'ai gagné ?je demande en espérant qu'il arrête ses caresses douloureusement agréables.

-Peter Pan ne perd jamais,murmure-t-il.

Ses mains brûlantes de désir continuent de grimper le long de mon corps faisant naître une chaleur entre nous.

Sauf que c'était bien trop beau pour être vrai.Il s'arrête d'un coup, retire ses mains et part comme si de rien n'était.Argh je déteste cette version de Peter.

En colère, je pars me coucher dans sa cabane et tente de m'endormir en pensant à Gab qui doit sûrement prévenir ses amis pour dire qu'il est de retour.

Soudain j'entends la porte de la cabane qui s'ouvre doucement et Peter qui rentre.

-Tu boudes ?demande-t-il.

Il ricane amusé par la situation et je l'entends se déshabiller dans mon dos.

Ne te retourne pas Alexia.

Je sens la couverture qui se soulève et son corps qui vient se coller au mien.Il place son menton entre mon épaule et mon cou, histoire de me faire sentir son souffle sur mon cou et qu'il sente mon odeur.

Je me retourne sans pouvoir cacher un sourire et regarde le beau garçon à mes côtés.Il passe sa main sur ma joue et la caresse avec son pouce.

-Tu es belle Alexia, dit-il en regardant chaque partie de mon visage comme le jour où il m'a renvoyé chez moi.

Un sourire timide se forme sur le coin de mes lèvres mais je ne réponds rien, ne sachant pas quoi dire.

-Comme quoi, tu m'as toujours trouvé insupportable mais maintenant tu te jettes dans mes bras, je dis en souriant.

-Je te trouve toujours insupportable, réplique-t-il en souriant.

Je fais mine d'être choquée et me décale de lui mais il place sa main dans le bas de mon dos et vient se recoller à moi.

-Mais je t'ai toujours trouvé incroyablement belle, dit-il plus sérieusement.

Je rougis et lui claque un léger baiser sur la bouche le faisant sourire encore plus.Je me sers contre lui et ferme peu à peu les yeux portée dans les bras de Morphée avec l'odeur de Peter.

**

Tout est blanc, blanc comme dans une chambre d'hôpital.

-Où est ce que je suis ?je murmure sans rien comprendre.

Je fais un tour sur moi-même mais je m'arrête de suite quand je commence à avoir le tournis à cause de la couleur uni autour de moi.J'avance de quelques pas pour tenter de trouver un mur sur lequel m'appuyer mais rien.Serai-je en train de rêver ?

-Alexia.

Je sursaute et tourne la tête dans tous les sens pour tenter de voir la personne qui m'a appelé.

-C'est quoi ce délire ?je soupire.

-Alexia.

Perdue, j'avance encore un peu et ne vois toujours rien.

-Qui est-ce ?je demande.

Aucune réponse.Bordel mais qu'est ce qu'il se passe ?

Soudain, un groupe de corbeaux fonça de nulle part vers moi, passant juste au dessus de ma tête me faisant hurler de peur.

Mon cœur se mis à battre de plus en plus fort, ça ne peut pas être un cauchemar banal.Me dîtes pas que les terreurs nocturnes recommencent ?

Je me retourne vivement sentant une présence dans mon dos et tombe nez à nez avec mon frère.

-Gabriel ?je dis paniquée.

Mon frère ne bouge pas d'un millimètre et regarde droit devant lui.Mon premier cauchemar était Liam qui me fixait avec des yeux couleur sang puis du liquide noir est sorti de sa bouche. Cela veut dire que...

Gabriel ou plutôt, l'image de Gabriel, ferme les yeux et je recule connaissant maintenant le scenario.

-Non il faut que je me réveille, je dis apeurée.

Gabriel s'approche peu à peu de moi toujours les yeux clos.

-Alexia réveille toi !je hurle à moi-même.

Les yeux de Gabriel s'ouvrirent en une seconde et comme prévu, ils étaient couleur rouge sang avec du liquide noir qui sort de sa bouche.Je hurle de toute les forces en plaquant mes mains sur mes tempes et je m'accroupis au sol tout en hurlant comme une folle.

-TON PÈRE N'EST PAS MORT !hurle la même voix qui m'appelait quelques minutes avant.

**

En sursaut, j'ouvre mes yeux et tombe nez à nez avec un Peter Pan...inquiet ?Depuis quand Peter Pan est inquiet ?

Je me lève du lit trempé de sueur et commence à faire les cent pas dans la cabane.

-Putain Alex, dit Peter en m'enlaçant pour me calmer.

-C'était le même qu'avec Liam mais à la place c'était Gabriel, je dis d'une traite.

Peter place sa main derrière ma tête caressant mes cheveux.

-Et quelqu'un a dit que mon père n'était pas mort, je dis en le serrant contre moi.

Peter s'écarte de moi et attrape mes poignets.

-Qui ?demande-t-il.

-Je...je ne sais pas.Il y avait une voix qui m'appelait puis Gabriel est arrivé puis la voix a crié que mon père n'était pas mort.

Peter pose doucement ses lèvres contre mon front et décale les mèches de cheveux humides de mon visage.

Je me recouche sur le lit et Peter reteint la lumière de la cabane puis colle son corps à moi.

-Je te promets que tant que je suis là, je vais réussir à te sortir de la, chuchote-t-il.