I- Sacha, la rêverie

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Sacha s'ennuyait.
Il avait fini son service au café mais il était à peine 17h.
Hors de question de rentrer s'enfermer chez lui alors qu'il faisait si beau dehors.
Il déposa son tablier, salua son patron avant de sortir de la boutique.

Sous le soleil de fin de journée, l'effervescence de la ville se dissipait peu à peu.
Sacha déambulait les mains dans les poches, profitant du beau temps pour remplir ses poumons de la brise d'été.
Il arriva finalement sur la place du château, au centre de la ville.
Les derniers touristes de la fin de saison ainsi que certains habitants venaient se détendre sur cette grande place remplie de verdure.
Au centre, une fontaine dominait le tout.
C'est ici que Sacha décida de se poser.
Il s'assit sur la pierre et regardait les gens qui fourmillaient et s'agitaient dans tous les sens.
Lui, ce qu'il préférait, c'était le calme.
Il aimait ces moments hors du temps où il pouvait vaquer à son passe-temps favori : rêver.

Il suivait du regard les oiseaux volant sans but précis, juste libre dans le ciel.
L'un d'eux passa d'ailleurs tout près de lui, tournant autour de la fontaine.
Sacha l'observait faire ses rondes incessantes jusqu'à atterrir doucement sur la pierre, juste à côté de lui.
C'est à cet instant que Sacha remarqua l'objet posé à quelques centimètres de lui.
L'oiseau semblait lui aussi fixer cette trouvaille mystérieuse qui se révéla être un carnet.
Après un moment d'hésitation, le jeune homme regarda autour de lui.
Qui sait, il appartenait peut être à une des cinquante personnes présentes sur la place.
Tant pis, Sacha n'avait pas envie d'entamer une chasse au propriétaire, celui-ci viendra le récupérer par lui-même.
Il détourna le regard vers le ciel, mais revint bien vite vers le carnet.
Sa curiosité le rongeait et il ne put arrêter de se questionner sur son contenu.
Son attention était désormais focalisé sur l'objet perdu.
Le blondinet jeta un dernier regard autour de lui avant de plonger sa main vers le carnet, si vite qu'il fit fuir le petit oiseau.
Il le posa précautionneusement sur ses genoux et après une dernière brève hésitation, se décida à l'ouvrir.

Personne n'est seul Où les histoires vivent. Découvrez maintenant