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Au début je me disais que si j'essuyais mes larmes, tous autour de moi allaient se rendre compte que je pleurais. Et que cela donnera une si mauvaise image de moi, et de ma cousine.

Pour toujours je serais aux yeux de ces gens une petite fille peureuse, qui pleurai car elle ne trouvait pas quoi chanter, ou tout simplement car elle ne pouvait, ne savait chanter. Mais cela en était trop, cela en était trop pour moi, et les larmes inondaient mon visage et je fus obliger plusieurs fois de mouiller mes mains tremblantes afin de soulager mes yeux et empêcher d'autres larmes de couler.

Tout d'un coup, j'ai senti une main froide effleuré mon bras. J'ai levé les yeux et c'était ma cousine Hélène. Enfin... Enfin elle allait me sortir de là j'ai pensé.

- Veuillez excuser ma cousine Madame, elle n'a pas l'habitude. Être en votre présence est tout nouveau pour elle. Je crains que pour une première fois, vous lui en demandez trop.

- Alors à quoi me servira-t-elle ? Si chanter pour m'allegrer et passer du bon temps elle en est incapable.

- Je suis sur Madame. Dit Adrien le frère du roi. Que vous trouverez une toute autre utilité à cette petite fleur dans votre merveilleux jardin.

- Qui est déjà bien trop fleuri. Chantonna la grande dame d'un ton narquois en regardant ses dames.

Qui ricanèrent, et les autres ont imité.

Hélène me pris à part et me consola à sa façon. Je n'avais pas vu le frère du Roi à mon entré dans les appartements. Je me demandais si le Roi allait apparaître à son tour, je ne l'avais jamais vu auparavant.

Au fur et à mesure les gens venaient faire ma connaissance, et étaient curieux, ils voulaient savoir d'où je venais, ce que j'aimais faire... Je fus surprise d'un tel intérêt en ma personne. Mais ma maîtresse ne me prêta guère attention. Pourtant, je sentais bien son regard sur moi pendant toute la soirée. J'ai eu le plaisir de revoir le Chevalier qui me demanda si la compagnie de sa petite sœur me plaisait.

- Oui, votre sœur est une très agréable compagnie. Enfin je peux profiter et me promener sans me sentir seule.

- Vous ne perdez pas de temps. Dit une dame au chevalier. Vous avez déjà mis une abeille tourner autour de la petite fleur.

Le chevalier se tourna agacée vers la dame, mais sans perdre son sourire ni sa bonne mine.

- Jeanne était très solitaire ma Dame, et je cru bien faire en la liant d'amitié avec ma sœur. N'est-ce pas Jeanne ?

- Oui bien-sûr, et je remercie le Chevalier.

La dame n'avait pas l'air convaincue, mais que pensait-elle ? Je ne savais encore. Le Chevalier me chuchota de ne pas faire attention à elle que ce n'était qu'une vieille truie, et il n'avait pas tort. Il me raconta quelques anecdotes sur elle bien rigolotes, comme la fois ou le chien du Roi dévora presque sa jupe devant toute la cours. C'était bien drôle, étant donné ces airs hautins je ne pus m'empêcher d'avoir un petit sourire maléfique. Le premier de tant d'autres.

À ce moment-là, je ne pouvais imaginer que mon destin était celé. Ce furent mes larmes qui allaient courir dans tout le palais et j'allais attirer l'attention sur moi. " Qui pouvait bien être cette petite qui pleura devant la Grande Dame ?"

- Sachez que vous vous étés portés comme une reine Jeanne. Dit Hélène alors que nous rentrions dans ses appartements.

La servante était déjà la et la déshabillait du mieux que elle pouvait car ma cousine ne tenait pas en place.

- Pleurer devant cette sotte, ne fera d'elle que là mal aimé encore une fois. C'est vrai qu'elle ne vous mit pas à l'aise ... Mais ce fut un bon coup.

-Un bon coup ? Je n'ai pas fait exprès de pleurer si c'est ce que vous pensez. Je ne savais que faire, je ne trouvais aucune chanson. Mais maintenant que j'y pense... Il y en a tellement. Je les ai toutes oubliés ...

- Ah mais vous avez bien fait ! De toute façon vous ne savez pas chanter alors... Tachez de ne pas vous ridiculiser. Soit-il que ... le Roi...

Elle s'approcha de moi, et mes yeux scintillèrent , La servante arriva enfin à enlever le corset.

- Oui le Roi...Le Roi très chère... T'invite à son souper.

Mon cœur, ne sauta pas de joie, il se figea. Mais pourtant je ne savais encore que j'allais vivre un vrai bonheur et goutter enfin aux réelles essences de la cour.

Mademoiselle [ terminé]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant