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Le Roi m'inondait de cadeaux, de robes et de bijoux, j'avais une pension de dix fois plus que la précédente. Et deux fois plus que celle de ma cousine. Je n'ai pas eu mon mots à dire et comme il en était de mon habitude. Je me suis juste laissé portée par le vent. Par ce que je pensais être mon destin. J'ai aidé ma mère dans l'amélioration de la demeure familiale, en faisant des travaux. Elle était confortablement installé.

- Qu'avez vous fait?! Me demanda le Chevalier... Mademoiselle! je comprends que vous voulez faire plaisir à votre mère. Mais c'est la demeure de votre frère que vous avez amélioré. C'est lui l'héritier.

- Et souvenez-vous de l'horrible lettre qu'il vous a adressé. Me dit madame de Coueron. Faites comme tout le monde et construisez-vous un château.

Madame de Coueron était une nouvelle amie dont je n'arrivais pas à me détacher. Elle était une bonne compagnie et me faisait beaucoup rire. Elle ne cessait de dire à tout le monde qu'elle venait de la province. Qu'elle avait réussit à sauver sa famille de la ruine en se mariant au fils d'un Duc.

Je ne savais que faire de tout l'or que je gagnais. J'en ai alors fait part au Roi un soir que je n'avais absolument aucune connaissance pour gérer mon argent et que je voulais faire bon usage. Alors le Roi attribua la gestion de mes ressources par un maître financier du palais. Et quelque chose m'est venu à l'esprit. Un grand pavillon blanc que j'avais aperçu au loin lors d'une promenade en carrosse avec le Roi et quelques amis. De suite j'en ai fait part je voulais l'acheter et je l'ai donc rajouté à la liste au financier.

- Madame... Me dit l'homme.
- Mademoiselle ! J'ai dit pour le corriger.
- Mademoiselle... Le Roi à déjà pris pour vous le château Gornuiailles.

Je ne savais même pas ou il se trouvait. Mais c'était ainsi, il faisait des choses, 'achetais des choses et je ne devais qu'accepter. Je n'avais pas mon mots à dire. Je me demandais alors que est-ce que j'étais pour lui ? Une amie ou un trophée ? 

Après avoir débattu de longues semaines, j'ai enfin eu la permission pour voir ce château. Arrivée sur place avec Francine que javais gardée comme servante, Annabelle et madame de Coueron. Ce fut la déception. L'immense château noir, était sinistre, sinistre,austère et d'un vieux...

- Le plus important c'est la rente qu'il t'apporte. Qui est non négligeable. Me dit le Roi une fois que je suis rentré.

J'étais furieuse contre lui ; J'avais un château qui m'étais inutile car je refusais de m'y rendre de nouveau. Et le Roi sourit.

- Pourquoi voulez-vous aller si loin de moi Jeanne ? Vous n'êtes pas bien ici ? Ce n'est pas suffisamment jolie ?

- Bien-sûr que si. J'ai dit.

J'avais honte, il était si gentil et j'agissais comme un enfant capricieux.

- C'est juste que, tout ces regards sur moi. La reine me déteste, La grande Dame encore plus. Et les femmes me jalousent toutes. Alors je voulais un endroit à moi. Pour m'échapper et être un peut seul.

Il me regarda avec curiosité, il cherchait à comprendre, puis finit par dire que j'avais mes appartements privés. Et que la bas je décidais de qui y entrait ou pas. Mais ce que le Roi oubliait, c'est que tout les matins une foule de courtisans venaient pour me parler. Ou juste me voir. Ces appartements n'étaient pas un endroit ou je pouvais me sentir chez moi.

Voyant que j'étais pensive, il m'a proposé de continuer à m'apprendre les jeux d'échecs. C'était difficile et je n'y comprenais rien. J'en avais pas envie.

- Voulez-vous faire d'elle une bonne dame de la capitale mon Roi ? Demanda la grande dame un jour.

Et en me dévisageant avec envie, le roi répondu que non, il voulait que je reste tel que j'étais. Une authentique fille du pays. Non corrompue et pleine de bonté. Mais je n'étais pas la seule fille qui venais de la campagne. Et d'autres allaient arriver après moi. C'est alors que les mots de ma mère me revinrent en tête.
« Gardez votre foi, votre éducation et votre vertu »
Comment garder ma vertu mère ? Il était là, sans cesse, sur moi. Me touchais dans des endroits dont je n'avais jamais osé toucher moi-même. Je voulais être intégré quand j'allais me marier.

- De quoi avez-vous peur ? Me demanda-il un soir.

Pour la énième fois nous étions dans mes appartements, seuls, sur le lit. Ce qu'avait autrefois appartenu à Hélène. Ou Adrien et elle c'étaient couchés. Ce lit aux draps rosés, aux rideaux couleurs dorés tels la chambre d'un enfant. Mais aux souvenir érotiques de celle qui me maudit.

Mademoiselle [ terminé]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant