3.1

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- ... Parlant de votre légèreté. Dans les bois du palais avec trois jeunes hommes.

Ah, d'un coup tout est devenu plus clair.

- Non. J'ai dit les larmes aux yeux.
- Non ? Jeanne ? NON ?!

- Bien-sûr que non, jamais ! J'ai dit presque en criant, mais en même temps je me souviens, je tremblais tellement j'étais très stressé d'apprendre qu'on m'accusait d'une telle chose.

- Ce qui se dit est faux, des mensonges... J'ai ajouté.

Elles me posèrent alors un tas de questions, mais je restai vrai et digne, j'ai eu très peur, peur qu'on me chasse, peur qu'elle ne me crois pas. Je me demandais surtout si Hélène c'était déjà pressé d'envoyer une lettre à ma mère relatant tous ces mensonges. Et c'est là que je leurs ai raconté le jour où j'avais connu les trois jeunes garçons qui avaient été fort aimables avec moi. Mais ce n'était rien de plus que des courtoisies.

- Trois jeunes hommes vous dites ?

- Oui, c'est bien cela, je ne les ai pas revus depuis.

- J'espère que vous ne pensiez pas que cela allait être une rencontre chevaleresque.

- Bien-sûr que non madame Vigner. Mais je ne suis pas ce que ces personnes dépeignent ma cousine, croyez-moi je vous en prie... Je n'oserai pas, et ma foi me l'interdit, jamais je ne vous mettrais dans un tel embarras...

Je me suis approché d'elle pour lui prendre la main et la supplier à genoux plié. Mais elle s'éloigna en me regardant avec mépris. Mais à ma grande surprise elle dit qu'il n'y avait que des jaloux dans cette cours.

- Cela ne peut être que, la catin de madame de Poun, cette vipère ne sais plus quoi dire pour me nuire. Qu'elle utilise ma chère petite cousine pour m'atteindre.

Par la suite, elles continuèrent à parler au sujet de cette "horrible" madame de Poun m'ignorant complètement. Je suis resté assise sur le lit les écoutant parler et passer de l'énervement aux rires tout en se partageant un petit coffret qui tenait dans une sorte avec une sorte de pommade blanche.

Les couturiers sont arrivés, avec des tissus et des desseins déjà faits, des robes déjà choisis par ma cousine. Je suis sûr qu'elle estimait que je n'avais aucune intelligence ni bon goût pour choisir la parfaite robe pour ma présentation. Au fur et à mesure que le temps passait et que on prenait les mesures de mon corps, de gens s'invitaient dans les appartements, passant d'abord par les yeux de ma cousine en faisant une petite révérence mais en m'ignorant complètement, je n'étais qu'un pantin, un mannequin, une poupée.

Je ne comprenais pas cette intrusion, que venait-ils voire ? Qui étaient-ils ? Surtout que j'étais presque dénudé à chaque fois qu'un tissu tombait. C'était plus long que je ne l'espérais. Plus le temps passait et plus il y avait du monde. Les appartements d'Hélène étaient bien trop petits pour sa renommée. Elle-même le disait en permanence. Par ma pudeur, je ne voulais que pleurer, j'avais peur tous ces regards, ces yeux qui m'éviscéraient l'estomac. J'étais vraiment très mal alaise et je me suis demandé pourquoi je n'étais pas parti quand j'étais sujette à des horribles mensonges, pourquoi je tenais autant à rester ? Je ne me sentais pas moi-même, je ne me sentais pas à ma place.

Il fut à la fin de ce temps interminable, décidée que je porterais finalement une robe fleurie qui selon Hélène représenterai le printemps qui arrive et que je serai la nouvelle fleur éblouissante de la cour. La robe était d'un vert pale presque inexistant longé par des rayures vertes, et surplombés de fleurs. Je détestais les motifs sur les robes, d'habitude je n'en avais jamais, mais à la cours c'était la dernière tendance. La veille de l'événement que j'ai appris que j'avais quelques poèmes à apprendre, sept pour être exact. Tout le monde semblait leurs aises, mais moi j'étais paniqué et cela n'aidait en rien pour les retenir.

En fait, être présenté à la cour cela ne veut pas dire que on est présenté à la cour entière, mais seulement à la cour de l'entourage ou tu prendras la charge. Car tous les grands de ce petit monde qui était le palais royal avaient leurs propre cours. Des petites cours dans une grande. Chacun voulait être roi, alors ils faisaient tous semblants.

Je suis rentrée au service de la belle-sœur du roi. Je ne me rendais pas compte à ce moment-là, du nombre de personnes que j'avais écrasé juste en occupant cette place que beaucoup convoitaient. Car être la suivante de la femme du frère du roi ce n'était pas rien. C'était tout.

Donc je me trouvais la, devant toutes ces grandes gens. Moi à cette époque, une si petite personne.

Mademoiselle [ terminé]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant