Mon arrivee a la cours

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À tout juste 17 ans, j'habitais bien loin de la cour. J'étais encore bien au chaud sous le sein de ma mère et l'œil bienveillant du Père.

J'aimais me promener dans le jardin, lire et faire de la broderie. Que pouvais-je faire d'autre ? Que savais-je faire d'autre à part ça ?

Née d'une famille noble complètement ruiné, après la mort de mon père. La seule obsession de ma chère mère était de me trouver un bon mari. Bien sûr que moi je n'en savais rien de tout cela. Selon mon défunt père, je lisais beaucoup trop, je rêvais beaucoup trop. Je rêvais d'amour, de contes et de chevalerie.

Ma mère a profité de l'ascension d'une cousine que je n'avais jamais vue ni plus grosse ni maigre. J'avais seulement entendu son nom lors de certaines conversations. Hélène...

- Jeanne ! Dit ma mère en entrant dans ma chambre lors de ma toilette. Vous irez à la cour !

Elle balançait dans sa main droite une lettre. Je l'ai regardé silencieuse, que venait- elle de dire ?

- Avez-vous entendu ma fille ? J'ai reçu la réponse de votre cousine... Et elle dit avoir réussi à vous trouver une place, parmi les suivantes de la belle-sœur du roi. Il vous faut y aller au plus vite, vous partirez dès demain.

J'ai à peine le temps de comprendre ce qui se passait que je me retrouvais déjà le lendemain dans le carrosse.

- Mère... J'ai dit en essayant de placer un mot parmi la centaine qui sortaient de sa bouche.

- Hélène prendra soin de vous, tachez de bien prendre soin de vos robes, et d'écouter les conseils de votre cousine.

- Mais... pourquoi je dois partir ? Je ne veux pas, je veux rester avec vous...

- Vous ne savez pas ce que vous dites enfant. Maintenant partez !

Et le carrosse a démarré, j'ai voyagé seule. Voyez-vous que ma mère n'avait même pas les moyens de m'accorder une servante. Je ne savais absolument pas ce qui m'attendait, je vivais dans un autre monde.

Ce furent quatre jours d'un voyage aussi épouvantable qu'interminable. Le seul voyage que j'entreprenais en carrosse c'était pour aller à la messe le dimanche. Sinon, je passais mes journées chez moi. Je méconnaissais la largeur du monde. J'étais complètement éblouie par les champs, par les paysages qui n'en finissaient jamais. Mais j'avais peur également, car je savais que je m'éloigner de plus en plus de ma maison. Mais pour aller où ? Et combien de temps cela allait durer ?

Lors de mon arrivé je fus encore tout simplement ébahie par la grandeur de cette demeure qui était le Palais royal. La basse-cour était tout simplement immense. Les couleurs, le sol, tout était si beau, si grand. Je me suis tout de suite cru dans un de mes rêves...

Combien de personnes vivaient dans cet endroit ? Si l'extérieur était si magnifique à quels intérieurs donnaient toutes ces fenêtres ? Jusqu'où allaient ces murs ? Je n'avais jamais quelque chose de pareil, cette grande allée d'arbre aromatisants, c'était un vrai rêve... Un rêve lucide.

La porte du carrosse s'est ouverte et deux petites gens m'attendaient dehors.

- Bienvenu à la cour Mademoiselle. Dit une servante en me faisant une maigre révérence.

Alors que je m'apprêtais à descendre, le cocher est venu et m'a tendu la main pour m'aider, du jamais vu. Je ne pouvais pas cacher ma joie.

La Servante m'a accompagné à l'intérieur et me dit attendre dans la chambre de ma soi-disant cousine. J'avais hâte de faire sa connaissance. Je me posais un tat de questions sur elle, est-ce qu'elle était gentille ? J'espérais juste qu'elle ne soit pas vieille.

En attendant m'a donné quelques friandises. Des heures ont passés, la nuit est tombée. Et elle n'était toujours pas là. Alors que je voulais faire mine de ne pas être affamé, j'ai fini tout ce qu'on m'avait proposé. J'étais épuisé, suante et je n'en pouvais tout simplement plus. J'étais seule dans cette chambre pendant des heures.

Quelqu'un me secoua, je m'étais assoupi.

J'ouvre les yeux et j'ai vu devant moi, une femme aux cheveux blonds, très belle. Mes yeux descendaient vers son merveilleux collier incrusté d'une pierre couleur ciel. Ensuite vers sa robe, une robe rose bordée de fils argentés, de grandes manches bouffantes. Merveilleuse...

Mademoiselle [ terminé]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant