2. Miss

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Lentement, mais sûrement, je me tourne vers lui et le fixe bêtement, tout en battant des cils

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Lentement, mais sûrement, je me tourne vers lui et le fixe bêtement, tout en battant des cils. La débile qui me sert de meilleure amie l'invite à s'assoir à côté de moi. Je lui lance un regard noir auquel elle répond par un « tu me remerciera plus tard ».

Matteo s'installe tout en me piquant une frite. Je le fusille du regard.

- Mais il est fou lui. T'as cru t'étais chez mémé ?

- Oui, mémé Luna.

Nina pouffe de rire tandis que je me contente de fixer Matteo . Nous faisons un duel de regard. Je sens mes yeux me piquer mais je renonce pas. Soudain, Matteo fait semblant de me donner un coup de poing, et je recule.

- Hé! T'as pas le droit ! Tricheur.

- J'ai tous les droits.

- Non.

- Bref, sinon, ça va le changement de lycée ? Je sais à quel point c'est pas facile de passer d'un environnement que tu connais comme ta poche à une jungle. Le Collegio Jorge Lopez  me manque dès fois. Mais vous enfaite pas, vous allez vous en sortir. Un conseil, évitez de vous faire des ennemis, de montrer vos faiblesses et ne vous laissez pas influencer.

Avec mes amis, nous les regardons fixement tout en hochant frénétiquement la tête. C'est aussi horrible que ça ici ?

Simon pose des questions à Matteo  sur l'équipe de basket-ball pendant que Nina n'arrête pas de me taper le tibia comme pour me dire « Vas-y parle à Matteo  ! ». Je lui montre mon majeur et détourne la tête vers le brun à mes côtés. Mon esprit divague vers tous nos souvenirs d'enfance :

-Et dans mille ans tu m'aimeras toujours Matteo  ?
- Oui, Luna
- meme si je serrais toute veille et moche comme ma grand-mère paternelle.
- Oui. Tu seras toujours la seule et unique.
- Je veux me marier avec toi plus tard.
- Moi je veux finir ma vie avec toi.

On se regarde en souriant niaisement, naïfs.

- Je ne savais pas que j'étais aussi beau à voir Luna.

Je secoue la tête et tente de cacher la rougeur de mes joues avec mes mains. Matteo lâche un rire suivi de mes deux amis. Argh.

- À quoi tu pensais ?

Vaut mieux pas que tu saches.

- Pas tes affaires.

- C'est qu'elle est agressive, Mowgli.

- Personne ne m'appelle plus Mowgli.

- De toute façon, à part moi, personne ne t'as jamais appelé Mowgli .
Pas faux.

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