Back to you [Lutteo]

9. PAST

Luna:

- À quoi tu joues Matteo ?

Le Brun semble surpris de me voir.

- De quoi tu parles Luna ?

Il le fait exprès c'est pas possible.

- Ambre.

- Elle a quoi Ambre ? Demande-t-il en fronçant les sourcils.

Mais quel culot !

- Ne joue pas l'innocent. Ambre n'est pas un déchet. C'est quoi ton problème ? Tu l'embrasse puis tu la rejette puis tu lui balance un clin d'œil pour l'embrasser à la fête ?!

Il se gratte la nuque, essayant de trouver une réponse adéquate. Je ne veux que la vérité.

- Je suis libre de faire ce que je veux Luna. Elle est consciente que c'est sans sentiments. On s'embrasse pour le fun, c'est tout. Détends toi un peu.

Je ris nerveusement et m'approche de lui. Son torse est proche du mien et je peux sentir son souffle tiède s'échouer sur mon nez tandis que ses yeux me scrutent intensément.

- T'es pas croyable, Matteo. Ça crève les yeux qu'elle a des sentiments pour toi. Elle parle de toi à longueur de journées. Ne t'aventure pas dans un terrain dangereux. Ambre n'est pas une personne que j'apprécie grandement mais personne ne mérite d'avoir le cœur brisé.

- Luna, s'il te plaît...

- Quoi? Ça te fait mal d'entendre la vérité ? Si ton but c'est de brisé son cœur pour te débarrasser d'elle, sache que t'es le pire des connards. Et moi qui commençait à te refaire confiance.

Un éclair de triste passe dans son regard avant de laisser place à une indifférence qui me perturbe. Le bel italien sourit ironiquement :

- T'as fini ?

J'y crois pas. Qu'est-ce qu'il lui arrive ? Jamais il ne m'aurait parlé de la sorte.

Je vois sa silhouette s'éloigner doucement. Je ne le rattrape pas. Son comportement m'a laissé sans voix. On aurait dit un tout autre Matteo. Où sont passées sa gentillesse, son humour et sa tendresse ?

- Donc je te disais, que Barack Obama est le frère de Michael Jackson et...

Quoi?!

- Luna, ici la terre, vous me recevez ?

Je secoue vivement la tête pour reprendre mes esprits.

- Désolée, Nina. En ce moment, c'est pas fameux. Depuis la rentrée, les problèmes ne font que de se multiplier et ça me dépasse.