Chapitre 3

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- Allez ! S'il te plaît, montre-moi ce que ça donne ! Je suis sûre que tu es magnifique dans cette robe !

Je regarde mon reflet dans le miroir du dressing. La robe est très belle, mais je ne me sens pas jolie. C'est ça les problèmes de confiance en soi. On se trouve moche, on se rabaisse sans arrêt... Je me décide tout de même à ouvrir la porte. Alie rentre mais ne dis rien.

- Tu vois, je t'avais dit qu'elle ne m'allait pas.

- Tu es sublime. Regarde-toi, elle me met face au miroir, elle tombe parfaitement sur tes épaules et sur tes hanches, les manches sont de la bonne longueur et le bas de la robe met en valeur tes jambes. Ce qui ne va pas, ce n'est pas la robe, c'est ce que tu penses de toi.

Elle me sourit et sort de la chambre pour que je me change. Je range tous mes vêtements, dont je suis assez fière. Ensuite, je prends les serviettes que m'a donné Alie et le sac avec tous les produits de beauté qu'elle m'a offert, pour aller les mettre dans la salle de bain.
Pendant que l'eau chaude ruisselle sur ma peau, je repense à tout ce qu'il vient de se passer en moins de vingt-quatre heures. Je me fais arrêter pour violation de propriété privée, sur une maison qui aurait dû être la mienne, je tombe sur un flic sympa contrairement à certains, sa femme et lui me recueillent et je passe une journée entière à faire du shopping avec elle. Pour couronner le tout, j'ai une super chambre.
Je me pince plusieurs fois pour être sur que je ne rêve pas. Je soupire. Moi qui suis, d'habitude, malchanceuse, la roue aurait-elle finie par tourner ? Je mets mon pyjama et un sweat-shirt à capuche épais pour lutter contre le froid d'automne, malgré le chauffage dans la maison. Après cette douche, je suis entièrement détendue. Je rejoins James et Alie dans le salon. Alie, me fait signe de m'asseoir à côté d'elle sur le canapé pendant que James récupère les pizzas. En attendant je prends mon téléphone, et le rallume. Je regarde l'heure sur l'écran fendu. Je ne me souviens même pas de comment je l'ai cassé.

- À table !

Je range mon téléphone dans la poche de mon pull et me redresse. James pose les boites en cartons sur la petite table en verre, et commence à couper la pizza. Alie se propose pour le faire à sa place, en me regardant du coin de l'œil pour ne pas exploser de rire en le voyant s'énerver contre la pizza qu'il n'arrive pas à couper. Finalement, il laisse Alie, morte de rire, le faire. Elle me sert en me disant qu'elle a sauver la pizza d'une mort certaine, et James boude tout en rigolant de femme qui se tient le ventre de douleur. 

- Bon arrêtez de vous moquer de moi et racontez-moi votre journée entre filles.

Alie commence par lui raconter la tête que j'ai fiat lorsqu'elle à voulu que j'essaye une jupe à froufrous rose bonbon. Elle repart en un fou rire lorsqu'elle me montre qu'elle m'a prise en photo avec. J'ai l'air d'une gosse avec une croissance anormale ! Je fini par lui raconter qu'elle m'a fait faire tous les magasins de la galerie.

- Ah et je l'ai emmenée voir Jeanne. Il fallait absolument qu'elle goûte aux meilleurs smoothies de la Terre entière ! 

Je hoche la tête pour affirmer ses propos. Je me remets à penser à ce qu'elle a dit. Elle m'a présentée comme celle qu'elle a adoptée. Comme sa fille? Je dois me faire des idées. Elle a  peut-être dit ça parce qu'elle ne savait pas comment me présenter. Il faut vraiment que j'arrête de me faire des films. J'ai jamais eu la chances d'avoir des parents. Je veux dire, oui comme tout le monde j'en ai, sinon je ne serai pas ici. Mais il m'ont toujours dit des méchancetés, comme "tu as dû être échangée à la naissance", "tu n'es pas notre fille" ou encore "tu ne feras jamais partie de cette famille". Alors je me suis toujours accrochée au rêve de les voir souffrir, un jour, autant que j'ai souffert de leurs paroles, étant petite. Et j'ai toujours espérer avoir de vrai parents un jour. Et je continue d'espérer. Mais je m'autorise à croire qu'il y ai une chance de ne plus avoir besoin d'espoir. Il y a longtemps, je m'étais faite une liste. Une liste où j'ai répertorié tout ce que je voulais faire si j'avais une vrai famille. Je prends mon téléphone et relit ma "To Do List".

𝓕𝓲𝓷𝓭 𝓜𝔂 𝓦𝓪𝔂Où les histoires vivent. Découvrez maintenant