LYNN

Chapitre 50

Mon cœur s'est stoppé, et j'ai sûrement une expression de « j'ai fais une connerie ». Je tourne pas la tête pour voir qui c'est, sachant que je sais pertinemment que c'est Aaron. Zara ne m'aide pas du tout, elle sourit bêtement en face de moi. Je sens Aaron s'avancer et venir prendre une canette, et vient ensuite s'assoir en face de moi, à côté de Zara.

- Je me trompe ? Dit-il innocemment en buvant sa boisson.
- Personnellement je trouve aussi que Lynn-
- Ta gueule Zara. Dis-je directement.
- Cool.
- J'invente rien, c'est seulement ce que j'avais l'impression que tu allais dire. Reprend Aaron.
- Je ne t'aime pas Aaron. Si c'est ça que tu veux savoir. Dis-je en le regardant.
- Mais Lynn-
- Zara. Non. Y'a rien a comprendre. C'est vrai qu'Aaron est différent des autres. Ou peut-être juste moi qui l'est avec lui, bref. C'est pas pour autant que je l'aime. Dis-je rapidement.

Je peux voir Zara déçue, mais surtout Aaron. Il est impassible. Comme si ce que je venais de dire n'était rien d'important. Qu'il s'en foutait complètement.

- Réagis nan ? S'exprime Zara en parlant à Aaron.
- Pour ?
- C'est quoi votre problème ? Même un aveugle est capable de voir ce qu'il se passe entre vous. Ouvrez les yeux un peu. Dit-elle les sourcils froncés.
- Un aveugle ne voit rien. Entre Lynn et moi il se passe rien non plus. Donc il est logique qu'un aveugle puisse voir ce qu'il se passe entre nous. Nada. (Rien). Dit Aaron en sortant de la cuisine.
- Aaron ! Arrête de me niquer le cerveau pour t'en sortir comme ça ! Crie t'elle.
- C'est bon Zara..
- Putain Lynn, sérieux.. Ça ce voit que tu l'aime, pourquoi tu as dis le contraire ? Demande t'elle.
- Tout est foutu maintenant Zara. T'es contente ?
- C'est toi qui lui a dis que tu ne l'aimais pas !
- Je parle des pâtes putain, ils ont cramés bordel ! Dis-je hors de moi en prenant la casserole.
- C'est trop pour moi. Je quitte ce monde. Dit-elle en sortant de la cuisine.

Je pose mes mains sur le plan de travail et fixe un point invisible. Qu'est-ce que j'ai foutu encore.

La merde évidement.

J'aperçois Aaron dans le jardin, entrain de fumer avec Matthew, à travers la porte fenêtre. Je me sens mal. Parce que j'ai mentis. Il m'attire, beaucoup trop. C'est vrai que je l'aime. Je sais pas si c'est le cas pour lui. Même si Zara est certaine que ça l'est.

Une chose est sûre. Je ne pourrais pas. C'est impossible. Je suis détruite. Je ne pourrais lui donner de l'amour, je ne pourrais être en relation avec quelqu'un. Je veux juste pas le briser. Mais j'ai bien l'impression de l'avoir fait la.

- Bravo Lynn. Continue comme ça, et tu crèveras à cause de tout ces regrets. Dis-je à moi même.
- Quels regrets ?
- Y'en a tellement. Je répond à mon père.
- Comme ? Force t'il.
- Ne pas avoir vérifier les pâtes. Dis-je en montrant les pâtes tout cramés.
- T'as la tête ailleurs ?
- Peut-être.
- J'ai organisé une soirée demain. Pour célébrer la réussite d'un des projets. Dit-il.
- Super. Avec tout ce qu'il se passe j'ai même pas le temps de te demander pour la mafia.
- T'inquiète pas. Dit-il avec un sourire.

J'ai soudain une envie de le prendre dans mes bras. En regardant ses yeux, je me suis sentie triste. Je sais pas. C'est bizarre. Je m'avance vers lui et pose ma tête sur son torse. Je le serre contre moi et ferme les yeux.

- Je t'aime papa. Chuchotais-je.
- Je t'aime mon cœur. Répond t'il en me faisant un bisous sur la tête. Je suis fière de toi. Ajoute t'il.

Je m'enlève de lui, et souris.

- Ca me fait plaisir de te voir comme ça. Dit-il en me caressant la joue.
- Je crois que moi aussi. Dis-je en rigolant.