Bad Love ( Fr )

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Ashley

Juste avant que j'ouvre la bouche pour m'embarquer dans le pire engagement de ma vie, un homme se lève brusquement dans la salle et crie de toute ses forces.

Toute la salle s'est retournée vers lui et, à mon tour, je regarde mon sauveur. C'est le mec avec qui j'ai eu un échange de regard tout à l'heure ! Je l'observe de nouveau, comme à peu près toute la salle, et commence à l'analyser. Je déteste cette habitude, car je juge seulement le physique sans savoir qui il est réellement. Mais bon, je vis avec. Je le regarde de la tête aux pieds et conclue qu'il doit avoir la vingtaine. Ses yeux bleus sont magnifiques, surtout avec sa peau bronzée, qui les fait ressortir. On peut voir qu'il est serré dans son costume, et à en voir sa morphologie, je devine des abdominaux et des épaules musclés. Il est vraiment beau, et j'imagine que l'homme assit à côté de lui est son père, car ils ont tous les deux les mêmes traits du visage. Les deux petites têtes blondes assises à ses côtés doivent être ses petites sœurs, et il a l'air de beaucoup les aimer, car ses deux mains sont prises par elles. Pourtant, malgré toutes les qualités que je devine derrière son visage, je parie que c'est un homme égoïste, peut-être même égocentrique. La façon qu'il a de regarder les gens de haut autour de lui est ce que je déteste le plus. C'est sûr, jamais je pourrais être amie avec lui. Il a l'air tellement de penser que le monde tourne autour de lui.

- Je peux savoir ce qui vous a pris ?!

Mon père s'est levé de sa chaise, et il a l'air vraiment très furieux. Sans réponse, il s'énerve de plus belle et commence à faire une scène sans se soucier du monde qui le regarde. Ou alors, justement, il sait qu'il peut se donner en spectacle, d'où son comportement.

- Quel est votre nom, jeune homme ?

Le beau gosse prétentieux se lève de sa chaise à son tour et toise mon père avant de répondre.

- Je m'appelle Ethan, monsieur.

- As-tu tout d'abord écouté ma question avant de répondre ? Je t'ai demandé ton nom, pas ton prénom.

Je n'arrive pas à y croire. Mon père vient vraiment d'engueuler cet homme qu'il ne connait même pas pour une erreur que tout le monde fait quand on lui demande son nom ?

- Je m'appelle Ethan Lewis, monsieur.

On dirait presque qu'il se moque de lui quand il lui répond. Sa façon de dire "monsieur" est tellement exagéré. J'adore ça mais ça se voit qu'il ne connait pas mon père. Et si je pouvais lui donner un conseil, là tout de suite, je lui dirais d'arrêter de faire le malin.

- Bon Dieu, mais expliquez- vous !

- Je...c'est pas très sympa pour votre fille.

J'ai du tendre l'oreille pour entendre la fin de sa phrase. Mec, tu peux commencer à courir.

- Pardon ?! Mais vous-ai je demandé votre avis ?

Ça se voit qu'Ethan à peur, il n'ose plus répondre. Tout le monde dans la salle est en train de retenir son souffle, et j'en ai presque oublié le garçon que je suis sensé épousé. Je me tourne vers lui, et il est tout aussi choqué. Je lui demande des yeux s'il sait ce qu'il se passe mais il est dans la même incompréhension que moi.

Je me concentre de nouveau sur le spectacle inattendu, et voit mon père entrain de composer un numéro. Merde, me dîtes pas qu'il va appeler la police ?! Je regarde Ethan et je fais de mon possible pour lui faire comprendre, à travers mon expression faciale, qu'il doit vraiment partir. S'échapper quoi ! Il regarde la porte qui se trouve derrière lui, puis il me regarde à nouveau. Apparemment, il a compris puisqu'il se dirige en courant vers la porte puis disparaît dehors. Tout le monde s'étouffe dans la salle et regarde mon père pour savoir ce qu'il va faire.

- Mais courez- lui après ! Cet homme mérite la prison pour m'avoir provoqué et gâché le mariage !

Quelques personnes lui obéissent et je suis complètement sidéré de la naïveté des invités.

N'empêche, il a beaucoup de chance d'être libre. Moi, je serais toujours sous l'emprise de mon père puisque c'est grâce à lui que j'ai un toit et que je peux me nourrir. Mais, qu'est-ce que je raconte ?! Bien-sur que oui que je suis libre ! Je suis majeure, je n'ai pas besoin de lui !

Face à ces dernières pensées, je prends mon courage à deux mains et cours vers une autre porte derrière moi.