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Ashley

Je regarde Ethan s'éloigner, et je souffle de fatigue. Je suis contente qu'on ait mis certaines choses au clair.
Quand on était en route pour l'université, j'ai réfléchi à notre relation, et j'en suis venue à la conclusion que si on n'arrête pas de se disputer, c'est sûrement parce que l'on ne sait pas qui l'on est l'un pour l'autre.
J'imagine donc que si on est simplement amis, et qu'on arrête de succomber à nos désirs sexuels, tout marchera pour le mieux entre nous, j'en suis certaine.

Alors, bien sûr que quand on s'embrasse, j'oublie ma triste vie et retrouve le sourire.
Mais je sais très bien que je peux vivre sans ses baisers, il y a d'autre moyen d'être heureuse que de se bécoter avec un garçon que l'on ne connait à peine.

Enfin bref, me voilà étudiante, et j'ai super hâte de commencer les cours.

Je regarde mes cartons posés sur le lit, et je constate que les défaire me prendra toute la soirée.

*******

Je perçois une haute luminosité à travers mes yeux fermés, et cela me réveille.
Je m'étire de tout mon long pendant quelques secondes, et me retourne dans mon lit, en essayant d'attraper la couette non-présente sur mon dos. Après quelques échecs, je comprends finalement qu'il n'y a en fait aucune couverture sur mon lit.
Je me redresse alors avec difficulté pour m'asseoir, et m'étire une deuxième fois.

En regardant autour de moi, je constate que j'ai du m'endormir hier soir sans le vouloir, car il me reste encore un carton complet posé sur le sol.

- Salut !

Je dirige mon regard vers la provenance de cette voix, et celui-ci tombe sur Elena, allongé dans son lit. Elle semble tout juste de s'être réveillée elle aussi, et son sourire est déjà arrivé sur son visage.

- Salut ! Tu as bien dormi ?

Elle baille en posant sa main devant sa bouche, et me répond :

- Plutôt bien, oui. Et toi ?

Je ne la connais à peine, mais sa façon d'être agréable et de bonne humeur fait que je l'adore déjà.

- Oui, mais j'ai l'impression que mon dos est tout endolori.

J'appuie sur ma colonne vertébrale, et fais une grimace. Je déteste cette sensation d'avoir le corps en compote.
Elena rigole, et me dit :

- Et il y a une raison : hier soir, je suis arrivée vers vingt-deux heures dans la chambre, et je t'ai retrouvé allongé par terre.

Elle rigole encore, et son rire est si communicatif que je me mets à rire à mon tour.
Elle continue :

- Tu as bien du dormir deux heures par terre ! Alors, quand je suis arrivée, je t'ai vite mis dans ton lit.

Je fronce les sourcils, et rigole davantage.
Je lui dis :

- Tu as réussi à me porter ? Et sans me réveiller ? Tu es vraiment forte !

On rigole tellement fort que je me demande si on n'a pas réveillé tout le bâtiment.
Je suis vraiment contente que je m'entende bien avec elle, et qu'on soit du même délire me plait encore plus.
C'est rare ce genre de personne, avec qui tu peux rigoler pour un rien.
Elle répond à ma dernière question, entre deux rires :

- Oui ça va, tu n'es pas si lourde que ça, et tu étais bien endormie !

Je laisse tomber ma tête en arrière et rigole.
Elle me dit :

- Bref, il faut que je me prépare, mon père et mon frère arrivent dans quelques heures.

- Il est quelle heure ?

Bad Love ( Fr )Où les histoires vivent. Découvrez maintenant