5 ~ Le cadeau de Dumbeldore

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Harry essaya tous les noms de friandises qu'il connaissait, mais il ne pensait pas au fait que McGongall n'était pas Dumbeldore.

Qu'avait elle choisi comme mot de passe ?

Il essaya son nom sans grande conviction, celui de Dumbeldore également... toujours rien...

Le garçon commença à s'impatienter. Cela faisait une bonne dizaine de minutes qu'il s'évertuait à essayer de trouver un petit mot de passe et il ne voulait pas rater la répartition.

« JE SAIS PAS MOI ! cria-t-il, VOLDEMORT ! ragea le brun... »

La gargouille pivota alors sur elle même, dévoilant le passage que Harry ne connaissait que trop bien...

Voldemort hein ? Pensa le jeune homme, je n'arrive pas à savoir si c'est original ou non...

Une fois arrivé devant la porte du bureau de la directrice fraîchement nommée, il frappa doucement à trois reprises et entendit :

« Entrez... »

Il s'exécuta et vit que ce bureau n'avait pas changé. Les portraits des anciens directeurs et directrices étaient toujours accrochés aux murs.
La seule différence était peut-être le tableau de Dumbledore, qui était le plus proche du bureau de sa consœur.

Le choixpeau rafistolé après l'épisode enflammé de l'année précédente était sur un tabouret en lévitation.
Harry se dit alors qu'il allait bientôt faire son entrée dans la grande salle afin de repartir avec raison les sorciers dans leurs maisons.

« Salut Potter, murmura ce dernier,

-Heu, salut choixpeau...

-Tu viens voir notre nouvelle directrice pas vrai ?

-En effet... »

Harry se retourna, entendant un bruit et vit le professeur McGonagall qui arriva. Elle n'avait pas l'air tant épuisée que ça mais pas si fraîche non plus...

Harry s'approcha de l'ancien bureau de Dumbeldore :

« Professeur, comment allez vous ?

-Bien Potter, merci de vous inquiéter,

-Vous m'avez fait venir afin de...

-Dumbeldore, le coupa-t-elle, vous avait légué un dernière chose,

-Quelle est cette chose ? Demanda Harry en cachant à grande peine son excitation,

-Son Phoenix.

-... »

Harry en resta bouche bée.

Dumbledore lui avait légué Fumseck...

La créature qui l'avait sauvé en deuxième année ?

Celle qui était immortelle et renaissait de ses cendres ?

Celle qui avait un pouvoir de guérison unique ?

Celle qui avait donné DEUX plumes à Olivander pour ses baguettes à lui et à Voldemort ?

Celle qui était rouge et or ?

Celle qui avait plus de grâce que toutes les licornes du monde réunies ?

Cette créature là...

« Mais professeur je...

-Potter, ce sont les volontés d'Albus, soupira  McGonagall,

-Comment ce fait-il que je n'aie rien su avant ?

-Le ministère n'a jamais été au courant de cette partie du testament. Albus l'avait dissimulé à l'aide d'un sortilège indétectable. Le professeur Rogue l'a découvert le jour de sa mort... »

Un lourd silence s'installa jusqu'à ce que Harry se décide à reprendre la parole :

« Bien... et où est ce que...

-À la volière avec un petit cadeau de ma part, dit-elle avec un petit sourire en coin. Maintenant Potter, cette petite parenthèse effectuée, nous allons enfin pouvoir procéder à la réparation des premières années...»

Ils sortirent tous deux de la pièce, non sans un regard vers le tableau de Dumbledore qui leur fit un clin d'œil avec un large sourire, ses lunettes reposant sur son long nez aquilin.

McGonagall faisait léviter le tabouret sur lequel reposait le choixpeau et demanda à Harry d'ouvrir la porte de la grande salle.

Ils firent leur entrée et tous les regards se tournèrent vers eux.
Harry y était habitué et n'y fit pas attention tandis qu'il s'asseyait sur en compagnie de Ron, Hermione, Ginny et Neville.

McGonagall tapota son verre avec sa petite cuillère et commença à parler :

« Cette année n'est pas une année comme les autres, annonça-t-elle, bon nombre de nos élèves ont combattu pour sauver ce monde, mais beaucoup ont malheureusement péri dans cette horrible bataille. Vous avez peut être perdu amis, frères, parents, mais nous devons nous unir, cette année plus que jamais, afin de nous relever, de nous reconstruire pas à pas et de ne pas laisser le désespoir nous envahir. Riez, parlez, criez si vous voulez, mais surtout ne vous enfermez pas dans la solitude... »

À l'autre bout de la salle, quelqu'un écoutait plus que les gens pourraient penser...

En entendant les derniers mots de la directrice, le Serpentard eut un coup au cœur. Il savait qu'elle pensait à lui en disant cela mais il n'avait pas la moindre envie de parler.
Son père avait péri à Azkaban et sa mère avait décidé de vivre une vie simple, sans le contrôle de son mari. Elle était partie habiter dans un appartement un peu plus petit que leur salle commune et avait repris sa vie en main.
Drago ne savait pas quoi penser. Il regrettait ses actions passées, bien entendu, mais il ne pouvait pas revenir en arrière. Son bras gauche portait encore la cicatrice qu'il s'était fait en enlevant la marque des ténèbres à l'aide d'un sortilège. Voldemort ayant été détruit, plus rien ne l'empêchait d'enlever cette saleté alors il s'était exécuté. Il avait eu mal, bien entendu, mais ce n'était rien contre la souffrance mentale qu'il ressentait au quotidien...

« [...] Alors maintenant, je crois bien qu'une minute de silence est requise avant la répartition de nos nouveaux venus, dit la directrice avec un regard de soutien pour les premières années, tremblants. »

La minute de silence passa mais au grand dam de Harry, Ron avait tellement faim que son ventre gargouillait à n'en plus finir.

Bien entendu, la répartition ne commençait jamais sans l'habituelle chanson du choixpeau magique et Harry voulait absolument avoir un aperçu de son année grâce à une magie qui le dépassait encore...

Il y a un temps pour tout (Drarry)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant