Chapitre 16

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« Solitude »


PDV Harry Styles

Louis a repris le travail depuis plusieurs jours déjà et il est de plus en plus épanoui, chaque jours il part travailler avec un énorme sourire sur les lèvres, impatient de retrouver ses élèves et chaque soirs il me raconte sa journée avec enthousiasme et les yeux brillants. Il a aussi eu pas mal de souvenirs à son travail, chez sa mère à qui il rend visite chaque week-end et lors de notre dernière soirée avec les garçons. Il a eu beaucoup de souvenirs d'eux et de sa famille et je suis heureux pour lui seulement j'ai l'impression qu'on s'éloigne tous les deux alors qu'on viens à peine de se retrouver. On discute de son travail lorsqu'il me raconte sa journée mais c'est tout, il passe le reste de son temps dans le bureau à préparer les activités du lendemain pour les petits. Il me manque et malgré le fait qu'on vive ensemble je me sens tellement seul, la journée j'écris un peu mais sans Louis, l'inspiration ne viens pas. J'ai l'impression parfois de me retrouver au début de son amnésie, quand il m'évitait. Il n'est même plus tactile avec moi, plus de câlins, plus de baiser volé, lorsque je le rejoins dans la chambre il est déjà endormi et il part toujours le matin avant que je n'ai le temps de lui proposer de l'accompagner. J'ai l'impression de le perdre un peu plus chaque jours et je ne peux rien faire pour ça, les garçons disent que je dramatisent mais ils ne sont pas à la maison, ils ne savent pas.

Ce matin j'ai décidé de me lever plus tôt pour avoir le temps de proposer à Louis de l'accompagner au travail, je déjeune en silence quand il arrive dans la cuisine, ses yeux se posent sur moi et il paraît surpris de me voir déjà debout.

Tu es déjà levé ? Demande-t-il en terminant de ranger ses affaires dans son sac.

Oui, je voulais te proposer de t'accompagner au travail aujourd'hui si tu veux bien.

Oh et bien je suis désolé mais Zayn me dépose ce matin, il a un rendez-vous et c'est sur son chemin. J'ai oublié de te prévenir, dit-il gêné.

Ce n'est pas grave, je répond en essayant de cacher mon air déçu.

Tu pourrais venir me chercher après la classe si tu veux ? Propose-t-il néanmoins.

Tu veux ? Je demande plein d'espoir.

Bien sûr, sourit-il. Tu es sûr que ça va ? Tu as l'air bizarre aujourd'hui.

Non tout vas bien, je dis en souriant légèrement. Je passe te chercher après ta classe alors ?

Oui, à tout à l'heure Harry, dit-il en partant sans attendre lorsque le klaxon de Zayn retenti dans l'allée.

Je soupire et prend ma tête dans mes mains, on est vraiment devenu des étrangers, je n'ai même pas eu un bonjour ni un au revoir. Il avait oublié de me prévenir, je pense plutôt qu'il n'a pas pensé que c'était important de me le dire. Un énième soupire m'échappe alors que je monte dans le bureau et que j'attrape la boîte dans laquelle j'avais mis des photos et des souvenirs que je voulais lui raconter depuis le début de son amnésie, elle est encore pleine, nous n'avons évoqués que quelques souvenirs de cette boîte mais j'ai l'impression que ça n'a plus d'importance pour lui maintenant. Il se fiche de ne plus se souvenir de moi, il a les garçons, sa famille alors pourquoi s'encombrer d'un petit ami comme moi. J'attrape une des photo de la boîte, c'est une photo qui date du mariage de sa mère, nous sommes face à face et nous regardons avec les yeux brillants d'amour. Je sens une larme couler lentement sur ma joue, il me manque, Louis me manque, mon petit ami me manque, celui qui se souvenais de moi, qui m'aimait plus que tout, avec qui je partageais tout et avec qui j'envisageais de finir ma vie. À ce souvenir, je fouille dans le fameux tiroir où j'ai laissé cet écrin, je l'attrape et l'ouvre. Elle est toujours là, la bague de fiançailles que j'avais prévu de lui offrir ce soir là, le soir où j'ai voulu lui faire ma demande mais que cet accident est venu gâcher et maintenant je ne sais pas si je pourrais lui faire ma demande un jour, s'il acceptera, surtout quand je vois à quel point il s'éloigne de moi. Les larmes coulent maintenant abondamment sur mes joues alors que je ne lâche pas la bague des yeux, je la connais par cœur, cette bague en or avec une dague et une rose gravée dessus. Je sais qu'il l'aurait adoré parce qu'elle nous représente, elle représente notre amour ou du moins elle le représentais. Je passe donc toute ma journée à la maison à me remémorer à quel point Louis et moi nous aimions avant, c'est lui qui est amnésique mais c'est moi qui ai besoin de me souvenir de notre amour, je ne compte plus le nombre de larmes qui coulent sur mes joues, les photos sont toutes trempées de celles-ci et mon bureau est sans dessus dessous tant j'ai chercher chaque chose qui pourrais représenter Louis. Lorsque mon regard se pose sur la pendule mes yeux s'écarquillent il est déjà 18h, Louis a fini sa classe depuis 3 bonnes heures et je devais aller le chercher. Je regarde mon téléphone mais je n'ai aucun message de sa part, je lui envoie un rapide message pour m'excuser de ne pas être venu le chercher comme prévu mais je ne reçois aucune réponses, j'essaie de l'appeler mais tombe directement sur sa messagerie. Mon cœur s'accélère alors rapidement, la dernière fois que je n'ai pas eu de nouvelles de lui, il a eu cet accident. J'essaie d'appeler les garçons aussi mais aucun d'eux n'a vu Louis. Je sens rapidement la panique me gagner alors que je fais toute les pièces de la maison au cas où il soit passé mais aucune traces de Louis, mon cœur bat la chamade alors que ma respiration commence à se bloquer, je suis en train de faire une crise d'angoisse, j'appelle Louis encore et encore les mains tremblantes sans succès et mes larmes inondent mes joues alors que j'ai de plus en plus de mal à respiré. Je tombe au sol en tremblant de partout alors que mes sanglots redoublent, je n'entend pas la porte s'ouvrir ni le cri de la personne qui est entrée, c'est seulement quand je sens des bras passer autour de moi que j'ouvre finalement les yeux, ma vision est trouble à cause de mes larmes mais j'arrive à reconnaître Louis malgré tout et c'est un flot de soulagement qui s'empare de moi quand je réalise qu'il est là, qu'il va bien. Je le serre alors de toutes mes faibles forces contre moi, soulagé de voir qu'il va bien avant de finalement tomber dans les pommes.

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