Chapitre 15 : Rayon de la mort et plumeau

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Salut mes p'tits singes. Ça va ? On tient le coup ?

Bonne lecture !

***

Peter ouvrit un œil.

Difficilement, il faut bien l'avouer. La lumière du jour l'inonda, dégoulinant à travers la fenêtre sur sa droite. Il ouvrit un second œil, les sourcils plissés, incapable de bouger dans les draps où il s'était enroulé.

Il lui fallut plusieurs minutes pour comprendre la situation.

Ah, oui. Les Bahamas. Les vacances. L'alcool.

Et...

Les souvenirs, incroyablement précis et détaillés, lui percutèrent le cerveau. Il s'enfonça immédiatement sous la couette, comme incapable de demeurer en pleine lumière après une telle révélation.

- C'estpasvraic'estpasvraic'estpasvrai... grogna-t-il, alors que les images défilaient dans son esprit.

Durant une longue minute il resta ainsi, prisonnier du lit et des souvenirs, avant de s'en extraire brutalement.

- Je suis vraiment un connard, constata-t-il, assis, à la fois rassuré et inquiet de ne pas voir Wade dans la pièce.

Il soupira, s'étira, considérant les évènements sous toutes les coutures.

Il avait désespérément besoin d'une discussion sérieuse avec Wade. Et d'ailleurs, où était le mercenaire ?

Peter se redressa prudemment, traînant des pieds sur le parquet en essayant de mettre les mots en ordre pour préparer son discours. Le réveil clignotant indiquait 16h32. Pas mal, comme grasse matinée.

Mais quelque chose n'allait pas.

Il mit le doigt dessus en débarquant sur le balcon, vide. Toutes les affaires de Wade avaient disparues. Soudain parfaitement éveillé, il retourna dans la chambre, fouilla la salle de bain, le salon, à la recherche du moindre indice de la présence de son ami.

Plus rien.

Plus de katanas, plus de machine à pop-corn, plus de revues pornographiques. Plus de canard vibrant et plus de canard vivant.

Sur le lit, un unique objet attira son attention, et noua son estomac. Un téléporteur, avec des coordonnées GPS entrées. Il les reconnut. Chez Tante May.

Il enfila la ceinture, conscient qu'il ne s'agissait que d'un des nombreux téléporteurs de Wade, et que le mercenaire avait dû quitter les lieux par ses propres moyens.

En moins d'une seconde, il débarquait en plein milieu de la cuisine déserte. Un plateau contenant une tasse de thé vide indiquait que Tante May venait tout juste de finir sa collation de l'après-midi. Elle débarqua dans la cuisine, sursauta en voyant Peter debout et immobile face à elle.

- Peter ! Je ne t'ai pas entendu rentrer !

La réalité sautait aux yeux. Elle percuta Peter comme une batte de base Ball en pleine tête. Wade n'était pas là.

Il était parti, tout simplement. Sans lui laisser la moindre chance de s'expliquer. Un traître mélange de chagrin et de colère s'empara de lui, l'obligeant à se mordre la langue pour s'empêcher de craquer.

- Quelque chose ne va pas ? Murmura sa tante, consciente soudain du trouble qui tourmentait son protégé.

- J'ai commis une erreur...

May fronça les sourcils, s'approcha de Peter pour le serrer dans ses bras.

- Une erreur peut être réparée, murmura-t-elle, émue par l'agitation inhabituelle de l'étudiant.

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