- Eh tête de nœuds réveille toi.
Je sursaute et mon cœur fait le con dans ma poitrine. Je crois qu'il veut se faire la malle. Je rêve ou je viens de me prendre un oreiller dans la tronche ? Je le renvoi rageusement dans le but de le faire bouffer au con qui me l'a jeté mais il atterrit loin de lui ce qui le fait ricaner. Mes mains tremblent maintenant que ses brides de mon enfance me sont revenus. J'en viens presque à remercier ce débile de surveillant de m'avoir réveillé. Pourquoi faut il que ça vienne me hanter maintenant. Je me passe la main sur le visage pour me réveiller, il est quel heure là, j'ai l'impression que ma tête va exploser à cause de ma gueule de bois. Le t-shirt que je porte est trempé. J'ai du transpiré comme un malade cette nuit, pourtant la couverture qui me recouvrait est étendue par terre. Je mate le décors, je suis toujours dans la même piaule qu'hier mais j'ai l'impression de la redécouvrir. Foutu rêve je suis paumé. J'attrape une clope de mon paquet posé dans mon jean que j'ai enlevé vite fait hier en rentrant en douce et l'allume difficilement. J'ai la tête dans le cul et avec mes mains c'est la galère de faire fonctionner cette merde de briquet ! La fumée toxique qui entre dans mes poumons me donne l'impression d'enfin retrouver mon souffle. Je peux respirer.
- Oh du con, on fume pas à l'intérieur. Va dehors avant que je te la fasse bouffer.
Connard ! Même pas tu touches à ma clope. Je le fusille du regard mais vais quand même à la fenêtre sinon je sais qu'il va m'embrouiller.
Je ferme les yeux et profite de se petit moment de calme.
- Magne toi un peu, t'a pas intérêt à arriver en retard en cours. Les autres sont déjà partis.
OK il a vraiment décidé de me les briser. Oh merde ça me revient c'est la rentré aujourd'hui. Fais chié. Je vais devoir rester enfermé dans une salle avec des gros cons. Que ça soit profs ou élèves. Quel merde. Allez respire, c'est ta dernière année après tu auras plus à foutre un pied dans un bahut de ta vie.
Le pion ne quitte pas la chambre et à l'air d'attendre que je me bouge. Comment il s'appelle déjà ? Ah oui Rafael. Bah tu vas attendre Rafael-le-con parce que je ne bougerais pas d'ici sans finir ma clope. Et je compte bien la savourer comme il se doit. Mon téléphone vibre sur la petite commode à côté de mon nouveau lit et me fait sursauter. Tout m'agresse aujourd'hui. Je prends une dernière longue taf pour essayer de me détendre et jette le mégot par la fenêtre. Je reviens sur mes pas pour attraper ce qui me reste de tel. L'écran est mort mais il s'allume encore alors tout va bien. J'ai deux message. Le premier est de Charles et le seconde de sa sœur. Je vais d'abord lire celui de mon meilleur ami, je suis sûr que sa sœur m'a embrouillé.
Putain vieux je suis dans le mal à cause de t'es conneries. On remet ça quand ?
Son message me tire un sourire. La cuite d'hier m'a mise dans le mal aussi mon pote. Je lui réponds vite fait et vais voir le message de sa sœur.
J'espère que tu es levé et ta pas intérêt à être en retard !
Quel sauvage. Je secoue la tête et lui envoie un doigt sans rien rajouter. Elle comprendra le message. J'attrape de quoi me changer dans un de mes sacs pour aller me doucher. L'autre con est toujours dans mon dos et je crois qu'il perd patience. Il fait que de râler que je suis trop lent depuis que j'ai fini ma clope. Je continu de l'ignorer et vais vers les douches.
- Tu fous quoi ? Si tu voulais te doucher fallait te lever plus tôt, maintenant tu t'habille et tu descends.
Je le fixe salement mais il pas l'air d'en avoir grand-chose à foutre. Il est hors de question que je parte d'ici sans prendre une douche, je pu la mort. J'essaie de passer mais il me bloque le passage. Je vais t'envoyer dans le mur si tu ne te pousses pas de là rapidement, je m'en fiche que tu sois plus large que moi. Rafael-le-con ricane, il a pas l'air de saisir que je suis en train de monter en pression. Mon téléphone vibre dans ma main, je souffle pour me calmer et regarde la réponse de Léana.
Connard ! Et ta pas intérêt à faire de connerie, pas d'embrouille le jour de la rentré.
OK pas d'embrouille, respire vieux avec un peu de chance tu auras sport en première heure et tu pourras prendre une douche chaude.
Je change de porte et vais dans les vestiaires pour me changer. Monsieur je suis plus con qu'un vigile de supérette sourit fière de lui. Je l'ignore et clac la porte derrière moi. Je me dirige vers l'évier en enlevant mon t-shirt je vais mouiller une serviette. Ça ne changera pas grand-chose mais j'aurais peut-être l'impression d'être plus propre. Puis pour l'odeur je prendrais un déodorant d'un de mes colocs provisoires.
Je me presse, je suis sûr que Rafael-le-con est toujours derrière la porte à attendre que je sorte d'ici. Pourquoi ils veulent à ce point que j'aille en cours ? Je vais sans doute sécher la moitié de l'année et l'autre moitié je roupillerais sur ma table alors je vois pas pourquoi me forcer à faire acte de présence.
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L'inespérée
RomanceLui perdu dans le passé. Elle est la seule à pouvoir encore le sauver. Théo Quilmoild n'a pas eu une enfance simple. Traîné de foyer en foyer. Il a appris à ses dépends que la vie n'était pas toujours facile. Heureusement pour lui, elle a aussi mi...