Conditions

Un Tournant

J'avale ma salive de travers et m'étouffe.
Mme Jeanne: Et bien Louise, vous allez bien ?
Je reprends mon souffle et me reprends.
Moi: pardon madame, mais je dois vous avouer que je suis surprise.
Mme Jeanne: oui je sais, moi aussi, mais voyez-vous...
Elle s'arrête et me regarde.
Mme Jeanne: et bien asseyez vous !
Elle ris doucement et je m'assois sur sa banquette.
Moi: merci madame.

Pendant qu'elle se coiffe, elle m'explique.
Mme Jeanne: Henri a une réputation de petit joueur, qui n'en fait qu'à sa tête, et qui fait la fête. Il en va de soit qu'une telle réputation ne permet pas à un jeune homme de rentrer dans le monde du travail aujourd'hui. Un vieil ami de la famille doit léguer son entreprise à Henri. Seulement nous avons eu des différends à cause du comportement d'Henri. Il estime qu'il est illégitime de reprendre l'entreprise. Mais je sais qu'Henri est quelqu'un de bien, mais il a vécu des choses qui l'ont endurci. J'ai donc besoin que notre ami Monsieur Laurent constate qu'il a changé et qu'il peut lui faire confiance. C'est là, ma chère Louise que vous intervenez.

Elle s'arrête et se tourne vers moi.
Mme Jeanne: vous êtes belle et jeune, vous pourriez facilement vous faire passer pour une grande femme de la société.
Moi: madame, vos propos me flattent mais je ne pense pas être à la hauteur de ce que vous estimez.
Mme Jeanne: bien sur que si ma chère,je m'occuperai de vous rendre présentable.
Moi: Mais madame, j'ai des taches à accomplir
Mme Jeanne: Je trouverai quelqu'un pour s'en occuper.

Moi: Je peux vous poser quelques questions ?
Mme Jeanne: oui?
Moi: Henri est-il d'accord ?
Mme Jeanne: Je lui ai annoncé, d'ailleurs je ne sais pas où il est parti. Il va se calmer.
Moi: D'accord, mais si je suis censée être sa fiancée, il va forcément remarquer que nous ne nous marrions pas.

Elle vient s'assoir à côté de moi.
Mme Jeanne: Mme Henriette est une très bonne amie vous savez. Je lui avais demandé la meilleure de ses filles.
Moi: Pourquoi ?
Mme Jeanne: Voyons, le profil idéal pour un garçon comme Henri. Personne ne voudrait marier sa fille à Henri.
Je me recule.

Moi: Vous comptez donner ma main à Henri ? Mais je ne suis qu'une domestique !
Mme Jeanne: Mais enfin, les titres s'achètent, la femme du voisin était esclave, aujourd'hui elle m'invite boire le thé chez elle.

Seigneur. Trop d'informations. Que vais-je devenir. Mon avenir ne m'appartient plus. J'ai parlé trop vite lorsque je disais que j'étais heureuse.

Mme Jeanne: vous êtes pâle, allez vous rafraîchir, je sais que cela doit être dur pour vous, mais je ferais n'importe quoi pour promettre un avenir à mon fils.

J'acquiesce et me lève. Mes jambes tremblent. Je sors de la pièce, chamboulée. Je traverse le couloir, lentement. Mon souffle s'accélère. Je commence à voir trouble. Je pense que je fait une crise de panique.
Henri: Encore toi?
Je m'appuie sur le mur, j'ai du mal à respirer. Je respire de plus en plus fort, en souffle saccadé. J'arrive à le voir s'approcher de moi. Je regarde dans la vide.

Je commence à m'écrouler quand je sens des bras autour de moi me retenir.
Henri: Louise ?
Il me tient le visage et me dégage les cheveux du visage.
Sa voix résonne dans ma tête.
Moi: J'ai peur Henri
Mes yeux se ferment et je crois que je perds connaissance, puisque j'ai un trou noir et me réveille dans mon lit. J'ouvre les yeux, j'ai mal au crâne. Je me redresse doucement. Je m'assois au fond du lit. Je vois Léonie assise sur la chaise dans le coin. Elle s'est endormie. Je me lève, pied nus, et descend dans la cuisine boire un verre d'eau. En retournant dans ma chambre, je passe par le selon où je vois Henri assis, un verre de whisky à la main.

Je m'arrête près de lui.
Moi: Je suis désolée pour tout à l' heure monsieur... Ça ne se reproduira pas.
Il me regarde sans rien dire.
J'allais repartir lorsqu'il m'interpelle.
Henri: Tu crois pas qu'il faudrait qu'on parle ?

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Ouais y'a que des drames, je sais ouais tu vas faire quoi ?! 😂
Bon, j'essaierai de faire mieux pour les prochains, j'ai peur que ça fasse trop "gnan-gnan"