Pensées

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Moi: Je peux vous poser une question ?
Henri: Ça dépend
Moi: Que pensez vous de ce marriage arrangé ?
Henri: Je te l'ai dit
Moi: Mais est ce que les choses entre nous vont changer?
Henri: Qu'est ce que tu espère ? Que je t'aime ?
Moi: Non je...
Henri: Qu'est ce qui te fais croire que je pourrais t'aimer ?

Il prend un air supérieur.
Moi: *hausse le ton* ce n'est pas ce que j'attends de vous. Et je tiens à vous rappeler que mes origines ne sont peut être pas prestigieuses, mais moi je suis arrivée ici par mes moyens. Moi je ne...
Henri: *coupe la parole et se moque* Oh je t'en prie calme toi
Je me lève alors, en colère
Moi: Non ! J'en ai assez de vous voir me traiter de la sorte. Vos parents attendent de moi de vous redonner une image que vous avez salie égoïstement. Laissez moi de côté, oubliez moi si cela vous chante. Mais je ne vous laisserai pas gâcher une vie qui vous est offerte. Vous avez une chance incroyable !
Il reste silencieux devant moi.
Je m'assois à ses genoux.
Moi: Pourquoi vous acharnez vous à gacher votre vie ?
Henri: Qu'est ce que ça peut bien te faire ?
Moi: vous allez devenir mon mari, nous allons passer le reste de notre vie ensemble. Et personne ne mérite d'être malheureux.
On se regarde quelques instants, et j'arrive à lire de la douleur dans ses yeux. Mme Jeanne m'a parlé de son passé qui l'aurait endurci.
Moi: Nous avons chacun eu un passé, loin d'être heureux je pense, mais si nous pouvions avancer ensemble, peut être que nous pourrions vivre avec.
Il détourne son regard.
Henri: Tu te prends vraiment pour une sainte.

Mais que veut-il a la fin ? Je soupire et me lève.
Moi: Non Henri, je me prends pour moi et moi seule car cela me suffit.
Je prends mon carnet et mon crayon que je glisse sous mon bras.
Moi: Bien, je vous verrais sûrement à 8h00. Je vous laisse.
Je rentre et dépose mes affaires. Il me reste encore une heure. Je décide de me promener dans la résidence. Je passe devant les portraits de la famille, devant le billard tout juste livré, je passe encore devant la bibliothèque fabuleuse de Mr George. Tandis que je me promène, je passe devant une porte à laquelle je n'avais jamais prêté attention. Je regarde si l'on me surveille, et appuie sur la poignée. Évidement elle est verrouillée. Je me demande ce qu'il y a derrière. Elle est bien verrouillée pour une raison... Mes pensées s'estompent lorsqu'Albert arrive.
Albert: Mr George et son épouse vous attendent dans le séjour
Moi: Merci Albert, j'arrive tout de suite
Je lance un dernier regard à la porte et rejoins le séjour.

Mr George est debout en train de se servir un verre, Mme Jeanne est assise en train de broder, et Henri est assis au fond de son siège, regardant à travers la fenêtre

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Mr George est debout en train de se servir un verre, Mme Jeanne est assise en train de broder, et Henri est assis au fond de son siège, regardant à travers la fenêtre.

Mme Jeanne: Vous voilà ma chère
Moi: Je vous demande pardon, je ne voulais pas vous faire attendre
Mme Jeanne: Allons allons asseyez-vous...
Mme Jeanne est vraiment une femme au grand cœur, elle m'a traité comme une vraie personne depuis mon arrivée. Elle est presque une figure maternelle.

Mr George: Bien, commençons. La réception a lieu dans deux jours. D'ici là nous devons préparer ce que nous dirons, et vous préparer.
J'aquiecse en tendant l'oreille.
Mr George: Nous changerons votre nom de jeune fille.
J'ai un pincement au cœur, mon nom de jeune fille est tout ce qu'il me restait de mes parents.
Mr George: Vous êtes Louise De Beauchamp. Votre père était un riche entrepreneur décédé, ayant légué sa fortune à votre mère.
Moi: Bien monsieur
Mr George: Je vous laisse inventer votre vie, je sais que vous en serez capable.
Henri me regarde alors, intrigué.

Henri: comment ça ?
Mr George s'assoit dans son siège en cuir. Il boit une gorgée.
Mr George: Louise a été infiltrée auparavant pour recenser des informations précieuses.
Henri me regarde alors, en froncant les sourcils.
Henri : Tu étais espionne ?
Moi: Je n'emploirais pas ce mot, mais en quelques sortes.
Il continue de me regarder en réfléchissant. Je n'ai que des mauvais souvenirs.
Mr George: mon épouse vous préparera votre garde robe et votre toilette
Mme Jeanne: Vous allez adorer !
Moi: J'en suis certaine merci beaucoup madame.
Mr George: Il faudra dire que lors d'une réception, nous avons rencontré votre mère qui a donné votre main à Henri.
Moi: oui monsieur.
Mr George: c'est à peu près tout. Nous évoquerons quelques détails si besoin ces deux jours. Je vous libère.

Je me lève et monte dans ma chambre
pour aller chercher mon carnet. J'entends des bruits de pas me suivre.
Henri: Attends !
Je m'arrête et me retourne, face à lui.
Henri: comment ça espionne ?
Moi: Je préférerais ne pas en parler...
Henri: Tu faisais quoi ?
Moi: s'il vous plaît, je-
Henri: allez ça devait être super, tu as du pouvoir savoir plein de choses
Moi: Certes mais à quel prix ?
Les larmes me montent aux yeux.
Je détourne mon regard du sien.
Moi: Maintenant pardonnez-moi mais je dois y aller
Je passe mon chemin et rentre dans ma chambre, des larmes chaudes me coulant sur le visage.

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