La rentrée première partie

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La rentrée était enfin arrivée. Je m'étais préparée mentalement pour ce jour, a tel point que je n'avais pas réussi à dormir de la nuit. Aussi, c'est avec les yeux cernés que je rejoignis ma famille dans la cuisine.

Papa est installé à la table de la cuisine, une tasse de café à la main tandis que Ava mange son muesli tout en en expliquant à quel point elle à hâte d'attaquer les cours pour rencontrer de nouvelles personnes. Dans notre ancien lycée, Ava, tout comme Jérémy au encore Cole, faisait partie des personnes dites « populaires » contrairement à moi. D'ailleurs, beaucoup de personnes se demandaient si nous étions vraiment de la même famille ce à quoi elle répondait toujours : « il s'agit même du meilleur élément de notre famille ».

Ava m'avait toujours mis sur un piédestal et ce depuis toujours. Nous n'avions qu'un an de différence, mais elle avait toujours joué son rôle de grande sœur à fond et encore plus lorsque, âgée de six ans, je me fis percuter par une voiture sous ses yeux. J'avais été dans le comas, mais par miracle, seulement m'a jambe gauche avait été cassée, le reste de mon corps et de mes organes n'avaient rien eut. A partir de là, chaque membre de ma famille étaient devenus sûr protecteur à mon égard. C'était d'ailleurs, selon moi, la raison pour laquelle j'aimais être dans ma bulle, loin de tout. Mais Ava l'était devenue davantage et me protégeait de tout.

- Où sont Cole et Jérémy ?

- Malades, me répond Ava tout en sortant de table. Ils ont au moins quarante de fièvre, autant l'un que l'autre. J'espère qu'ils ne nous ont pas contaminé. Elle me regarde et fronce les sourcils. Mets du fond de teint, on dirait que tu as pris deux coups de poings dans chaque œil.

- Merci de me le rappeler...

Je soupire et attrape un bol dans le placard. Je le remplis de mueslis et rajoute du lait avant de sortir de la cuisine.

- Tu ne prends pas le petit déjeuner avec ton vieux père ?

- Tu as entendu ta fille, je dois cacher mes coquards.

Il rit tandis que je remonte les escaliers en mangeant le contenu de mon bol. Trente minutes plus tard, Ava et moi sommes prêtes pour aller au lycée. J'ai attaché mes cheveux en queue de cheval, appliqué le fond de teint comme Ava me l'a suggéré ainsi qu'une fine couche de crayon et de mascara. Bien sûr à côté de ma soeur, je fais pâle figure.

Ava est belle naturellement, grande, la taille fine, le teint mâte dû à nos gènes indiens, des lèvres charnues, une longue chevelure noire qui lui descend jusqu'au creux des reins et de magnifiques yeux bleus hérités de notre grand-mère maternelle. Même sans la fine couche de maquillage qu'elle prend minutieusement le temps d'appliquer chaque jour, elle est belle.

Je ne vais pas dire que je suis moche, mais à côté d'elle je suis plus que banale. Je suis la seule sur les quatre enfants à ne pas avoir hérité de la grande taille de mon père. Les trois ainés mesurent plus d'un mètre soixante-dix et moi je me suis arrêtée à un mètre soixante-cinq. J'ai le teint mâte mais plus clair que celui de Ava, les yeux verts, hérités du père de ma mère, une bouche normale ni trop charnue, ni trop fine, des cheveux châtains foncés, presque noirs, et des mensurations plus que normales. Rien de bien extraordinaire et parfois j'aimerai avoir les mêmes caractéristiques physiques que ma sœur.

Je sors de la maison après avoir salué mon père et me dirige vers la petite voiture de Ava, une jolie coccinelle bleue nuit que mes parents lui ont offert le jour de l'obtention de son permis. Mon père m'a proposé de m'offrir une voiture à la suite de l'obtention de mon permis mais j'ai refusé. Ça ne me servirait à rien et je le sais.

- En route pour la rentrée !

Ava sautille sur son siège tandis que je rigole de la voir si enthousiaste. J'attache ma ceinture et elle démarre tout en chantant la chanson qui passe à la radio.

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