Chapitre 11

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Point de vue Murielle

Assise à la terrasse d'une cafétéria, je pouvais pleinement profiter de cette belle vue donnant sur la rue. Une très belle avenue , sans aucun déchet. On pouvait même y apercevoir certains tourismes prendre des photos de tout et n'importe quoi. En temps normal, je n'étais pas une très grande observatrice, néanmoins après une heure d'attente fallait bien que je me trouve une occupation. Entre envoyer un dixième message à Fabiana pour lui demander si tout se passait bien à maison pour au final recevoir un « tu me soûles maman, ça fait moins d'une heure trente que tu es sorti » et observer la rue animée devant mes yeux, le choix était vite fait.

Pourquoi était-elle si en retard ?

Cela faisait un bon moment que je me posais cette question, à mes souvenirs Carole était de nature ponctuelle, elle était toujours celle qui se pointait vingt minutes avant un rendez-vous. Je me rappelai même dans notre jeunesse lui avoir déjà fait patienter deux heures, cependant compte tenu de son abus pour la ponctualité, elle avait eu à patienté trois heures du temps étant venu une heure en avance.

Ma pauvre chérie, riai-je intérieurement

Néanmoins, elle m'avait très bien passé un sang d'encre pour me consoler par la suite, car c'était le jour où je l'avais annoncé la mort de mon père. Cet événement traumatisant de ma vie qui était le début de mon mépris pour Dieu, car je ne pouvais pas accepter le fait que mon père, qui était un grand homme de Dieu trouve la mort dans un vulgaire accident de voiture. À quoi Dieu servait-il s'il ne protégeait pas ceux qui le servaient ?

Cependant, trois mois plus-tard, ma famille et moi avions appris qu'il était drogué ce jour là et qu'il avait lui même causer l'accident par excès de vitesse. En gros, cet homme qui se disait pieux aux yeux des gens étaient un drogué. Une vérité qui m'avait assez choqué, et à cette époque ma mère essayait tant bien que mal de me faire comprendre que mon père était une très bonne personne, mais qu'il avait eu un passé assez compliqué et que la drogue était son point faible, qu'il luttait corps et âme pour arrêter. Mais moi à cet âge, je m'en moquais complètement, car la seule chose qui était importante pour moi était le fait que Dieu avait laissé mon père mourir.

_ Murielle, m'appela Carole en arrivant derrière moi

Elle me fit une bise avant de prendre place en face de moi

_ je suis vraiment désolé du retard.

_ ce n'est pas grave, ça ne fait pas très longtemps que je suis là.

Gros mensonge !

_ tant mieux dans ce cas, alors dis moi tout ma belle.

_ Déjà, je t'annonce que je me suis faite virer, l'annonçai-je sans plus d'émotion

Il était vrai que cette réalité m'affectait... surtout financièrement, mais à l'instant "t" comme disaient les scientifiques, la seule chose qui occupait toute mon attention était Dieu. Je ressentais toujours ce manque immense sans savoir réellement son origine. Où peut-être celui-ci était né du fait que je ressentais en moi une énorme curiosité, une envie de le connaître ou même qu'il me pardonne malgré le fait que j'ignorais comment y parvenir.

_ tu t'es fait virer, répéta-t'elle inquiète, mais pour quelle raison...

Elle prit une pause et m'analysa avant de rajouter :

_ Pourtant, tu n'as pas l'air si désespéré que ça.

_ ça m'affecte ! Et beaucoup, mais depuis hier il y a quelque chose d'autre qui me préoccupe.

Tu es mon espéranceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant