Chapitre dix-huit

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/!\ POINT DE VU LEON /!\

-« La personne que vous essayez de joindre n'est actuellement pas joignable... »

Je pianote sur l'écran de mon portable et lui laisse un message sur sa boîte vocale.

-...Un de plus.

Je raccroche en serrant les dents.

Pourquoi ne m'a t-elle pas prévenue qu'elle partait ...?

-April bordel... répond... je me sens si con.

Ça fait deux jours. Deux putains de jours qu'elle m'ignore. Je sais pas où elle est passé.
Si ça se trouve elle me fuit ou... j'en sais putain de rien.

Le soir même je me rends chez elle. J'attrape ma veste et mon téléphone et marche jusqu'à l'entrée de son immeuble.

Il faut savoir qu'elle et moi nous disons tout. Et que en général je suis celui qu'elle va voir quand ça va pas.
Et là c'est moi qui vais pas bien.

-April !! PUTAIN OUVRE !

Je frappe dans la porte de son appartement. Elle n'est de toutes évidences pas à l'intérieur.
Je donne un violent coup de pied dans le bois de sa porte en rageant.
Cette situation m'énerve. Tout m'énerve.
J'aimerai pouvoir lui parler, j'aimerai arrêter de m'inquiéter pour elle comme je le fais mais c'est plus fort que moi...

Ça me fait vriller.

Je m'effondre dos à la porte en soupirant profondément.

Lorsque soudain je sens mon téléphone vibrer dans ma poche. Je sursaute et m'empresse de le récupérer, c'est April ?! Impossible...

Je décroche au quart de tour sans prendre la peine de regarder l'écran.

-Allô ?

-Oui mec, il faudrait qu'on se voit pour préparer les championnats, t'as pas oublié j'espère.

Je pousse un long râle d'irritation. J'ai vraiment cru que c'était elle pendant un instant. Va te faire foutre.

-Ah c'est toi Tom... Ouais non j'ai pas oublié t'en fais pas...

En toute honnêteté j'avais complètement oublié. J'en étais même arrivé au point d'oublier même le basket ces derniers jours.
Mais il est vrai que je ne peux pas abandonner comme ça. Les championnats auront lieux d'ici deux semaines et il serait temps de commencer...
On peut dire que les vacances commencent bien.

-Bon je te rappelle là je suis occupé... Je te tiens au courant. dis-je en raccrochant

Quand je pense qu'April voulait réviser pendant ces deux semaines de repos.
Ça me rend malade de pas savoir où elle est.

Lorsque soudain j'entends un reniflement à ma droite.

Une vielle dame me fixe en tenue de chambre.

Elle a sûrement été alertée par mes cris sauvages et mes coups. J'avais oublié qu'il y avait des voisins.

-Désolé pour les bruits m'dame... soufflai-je en me relevant maladroitement

-Sale gosse irrespectueux... ronchonne t-elle dans sa barbe

Je hausse les sourcils et m'apprête à rétorquer mais elle avait déjà fermé la porte.

-Vielle pie.

Je sors de l'immeuble et marche dans la rue. Il fait nuit dehors.
J'avais prit pour habitude de marcher dans la nuit en mettant de la musique à fond dans les oreilles et en repensant à ma journée, et me repasser les moments avec elle.
Sauf que là c'est impossible.

Bought Tome 2 Où les histoires vivent. Découvrez maintenant