Amoureux des dragons

Chapitre 15: Vide

Bonsoir bonsoir!

J'espère que vous vous portez bien. On se retrouve pour le chapitre 15 de cette histoire qui a pris un tournant drastiquement dramatique. Vu la fin du chapitre 14, vous vous en doutez mais... Ça ne va pas être joyeux. Vraiment pas.

J'espère qu'il vous plaira, n'hésitez pas à laisser une commentaire dans tous les cas. Merci infiniment pour toutes vos lectures et vos commentaires, vous n'imaginez pas à quel point ça me fait plaisir !

Bonheur et amour sur vous, à bientôt pour la suite :)

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Chapitre 15 : Vide

Depuis le début, Sam était Betty. C'était lui, le Métamorphomage espion de l'école. Il n'y avait jamais eu personne d'autre. Il lui avait menti.

Il lui mentait depuis le moment où Rory avait été à l'infirmerie après s'être fait casser le nez par Henry Williams, et où il avait été certain de voir un garçon avant de voir la vieille dame, qui lui avait fait signe. Il n'y avait jamais repensé, il ne l'avait pas reconnu sur le moment et pourtant, c'était Sam qu'il avait brièvement vu – il s'était métamorphosé si vite. Toutes ces fois où Sam était au courant de ce qu'il se passait avec Betty sans que personne ne lui en ait parlé, toutes ces fois où il disparaissait comme elle... Sam n'avait jamais été là quand Betty apparaissait, et il avait paru gêné à plusieurs reprises lorsqu'on la mentionnait. C'était là, devant lui, depuis le début.

Charlie n'arrivait plus à respirer. C'était comme si on lui avait arraché ses poumons, ses entrailles, tout ce qui faisait de lui quelqu'un de vivant ; sa baguette tremblante tomba au sol, et c'est là que Sam s'aperçut de sa présence. Son visage se défit en douleur visible et il recula de choc.

« - Non ! Non, Charlie, écoute-moi... »

Mais Charlie s'était mis à courir. Il s'était mis à fuir si vite qu'il en avait oublié sa baguette et son balai, mais il courait, tandis que chaque pas lui donnait l'impression que tout en lui se déchirait un peu plus. Il ne pleuvait plus, mais il était aveuglé.

Une voix derrière lui l'appelait désespérément et le poursuivait.... Mais il courait, il courait sans s'arrêter, incapable de penser...

Des nausées intenses le forcèrent à s'arrêter, tandis que ses genoux se dérobaient sous son poids et qu'il ne put s'empêcher de vomir dans un buisson adjacent ; c'était trop fort. Ça faisait trop mal.

« - Charlie, attends, pitié ! », entendit-il à nouveau.

Il resta pétrifié, incapable de bouger malgré son cerveau qui lui hurlait de s'échapper – de s'échapper, bon sang... S'enfuir à tout prix... Fuir Sam... Cette pensée lui faisait presque plus mal que la vérité devant ses yeux ; son esprit lui demandait de fuir celui qu'il aimait, celui avec lequel il se voyait en Roumanie l'été prochain et peut-être pour le reste de sa vie. Comment pouvait-on en arriver là ?

Il entendit Sam arriver près de lui, et alors qu'il essayait de se relever en trombes, retomba pitoyablement au sol.

« - Charlie... »

Une main lui attrapa l'épaule, pour l'aider à se relever, mais Charlie cria et se retourna, horrifié, reculant devant le garçon aux cheveux gris dont la main était toujours tendue. Son visage pâle avait beau baigner dans les larmes, il le terrifiait plus que n'importe quoi d'autre en cet instant.