15.

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+18.
Merci de ne pas lire cette fiction si elle vous met mal à l'aise. Je répète que mon but est simplement de raconter une histoire dans un univers particulier et sensible, en aucun cas je ne tiens à vous choquer. Je reprecise également que ces personnages ne représentent pas BTS. Ils en ont seulement le physique et parfois quelques traits de caractères !
Merci de tenir compte de ces avertissements !

Sur ce, bonne lecture !
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Il courait. A toute vitesse. A en perdre haleine. Après sa vie, il courait.
Bousculant les passants qui le jugeaient et l'insultaient sur les trottoirs aux alentours des bars. Ses yeux en larmes, ses joues griffées, ses lèvres en sang. Son corps entier semblait mourir à chaque pas de plus, ses muscles agonisaient et hurlaient de douleur. Son aura particulière avait cédait sa place à la peur et soudain, alors qu'il était poursuivit dans tout Séoul, son rang et sa sécurité s'évaporait sous la pluie incessante. Il descendait les grands boulevards de ses jambes élancées sensuellement galbées par son collant résille arraché qui lui donnait cet air de voyou provocateur et de mauvais garçon. Mauvais garçon, ça oui, il l'était quand il s'agissait du travail, toujours le premier dans les coups qui impliquait de jouer de son corps, toujours à user de ses charmes pour séduire, manipuler et s'imposer. Mais ce soir, il aurait simplement voulu être un bon garçon, un jeune homme bien élevé, de bonne famille, inscrit à l'université de mode, prêt à rejoindre une grande maison de couture. Ce soir là, alors que son souffle court l'étouffait, il aurait préféré attirer l'attention par ses bonnes notes plutôt que par sa réputation de "chaudasse" du local.

Il avait pourtant toujours fait au mieux, il avait obéis jusqu'à mettre ses valeurs de côté, tâchant de rester digne, même la joue collée sur le carrelage glacial éclaté en train de se faire tirer, il avait toujours su s'endurcir et prendre part au jeu, il avait appris à aimer ça parce que personne ne lui avait laissé le choix. Pas simple d'être un diamant si brillant, détesté et jugé par les autres qu'il avait protégé en distrayant le maq' de par ses attraits. Couvrant ses dongsaeng et ses hyung et un en particulier avec qui il s'était retrouvé forcé de former la pair, l'élite que tous les hommes s'arracheraient, la marchandise ultime sélectionnée pour sa bonne chaire.
Il l'avait vu dans les pires états, il avait eu le temps d'apprécier chaque instant avec lui, de l'accompagner dans les pires situations. Ils s'étaient tant fait l'amour, qu'ils avaient fini par nourrir une affection sans limite réciproquement. Même sur demande du consommateur, il était le seul capable de le détendre, capable de l'amadouer et de lui donner un minimum de plaisir. Le client ne devenait qu'un objet, une présence, tant son regard le rassurait. Mais des nuits d'hiver passaient et pas une seule n'eut lieu sans qu'il ne le prenne dans ses bras et lui offre un peu d'amour. Parce que le hyung n'avait pas su rester si fier. Autant l'être pour deux.

Et sans doute avait-il fait des fautes, à s'attirer les faveurs du grand patron, à se montrer docile, mais devenir le favori avait toujours été le plan de départ s'il voulait pouvoir lui assurer la sécurité et la chance de retrouver sa liberté.

Cette nuit pourtant, il courait pour la sienne, celle qu'on lui avait enlevé et qu'il n'espérait plus retrouver un jour, celle où un parfait inconnu s'éprendrait de lui et l'aimerait à n'en plus pouvoir. Celle où on le serrerait dans ses bras pour son âme et pas pour son corps. Celle où on l'écouterait au lieu d'enfoncer des doigts dans sa gorge.

Mais rien n'était impossible n'est-ce pas ? Était-il si misérable pour qu'aucun homme doux ne veuille bien lui ouvrir son cœur ? Ne méritait-il pas de rejoindre son hyung dans cette belle vie après tout ce qu'il avait fait pour lui ? Ne méritait-il pas d'être protégé à son tour ? Cette nuit là, il s'en voulu d'avoir tenté de toujours tout faire au mieux, il se haït de ne pas avoir été égoïste, de par le sang qui dévalait son cou, collant petit à petit à sa peau moite, plaqué par le vent. Il avait été parfait, il avait joué son rôle jusqu'au bout, alors pourquoi entendait-il encore les pneus crisser derrière lui dans sa fuite... ?

"Yoonie"Où les histoires vivent. Découvrez maintenant