chapitres 2

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Je suis réveillée par les rayons du soleil qui caresse mon visage. ça fait deux semaines où j'ai quitté le centre. Marie m'a trouvé un petit studio composé d'un salon, d'une cuisine, d'une chambre et d'une salle de bain avec baignoire. Ce n'est pas très grand, mais ça me suffit largement. J'ai même eu le droit de décider de la décoration. Je me sens bien ici. Nous avons déposé des bougies par-ci par-là et de grandes plantes dans les recoins.

La première semaine a été l'étape de faire les courses toute seule. Un peu stressant, mais j'ai finalement géré. Marie m'accompagne toujours par SMS, vu son emploi du temps à l'hôpital, elle ne peut pas rester avec moi 24h sur 24.

Je me lève et prépare un café, l'arôme émoustille mes papilles, il est meilleur que celui du centre tout comme la nourriture. Ce que je préfère, la pizza 4 fromages. Mon Dieu, j'avais oublié comment c'était bon la malbouffe.

J'en profite pour me faire couler un bain, après avoir passé 9 ans à partager des douches communes sans avoir d'intimité, ces moments sont privilégiés pour moi. Ce n'est pas si désagréable d'avoir de l'autonomie. Le seul point négatif c'est le soir, quand je stresse ou un cauchemar me prend. Ma psychologue n'est pas là pour me serrer dans ses bras ou bien même caresser ma tête pour m'apaiser. Même si je peux l'appeler à toute heure comme elle me la dite, je ne veux pas la décevoir, alors je prends sur moi et sa passe.

Aujourd'hui, je dois me rendre à Carter Corporation. Une des plus grosses firmes de New York. Marie est amie avec le chauffeur du PDG de cette boîte. Un certain Jake Stewart, qui a pu toucher un mot à son patron. Elle m'a aussi affirmé que seul Jake serait au courant de mon passé, du moins juste que j'ai été interné. Je ne la remercierai jamais assez d'avoir fait tout ça pour moi.

Je me presse de terminer ma toilette et de m'habiller, mon rendez-vous est à 14 h. Arrivé en retard un premier jour serait mal vu.

J'observe le paysage défiler dans le taxi, les arbres fleuris, des passants, quelques joggeurs sur le côté, puis des immeubles.

Le chauffeur s'arrête.

_ Terminus. Dit-il d'un ton las.

Je paye et sors de l'habitacle. L'immense building face à moi m'impressionne, en grosses lettres sur la façade, est imprégné Carter Corporation. J'y suis, ma montre indique tout juste 13 h 40. Ce n'est pas mal pour un trajet seul, 20 minutes d'avance.

J'entre à l'intérieur et ce tien a un comptoir, une jolie blonde vêtue d'un tailleur et coiffé d'un chignon impeccable. Je me sens vraiment stupide. J'aurais dû aussi mettre une tenue plus adéquate. Je porte un jean tout ce qui a de plus banal avec un simple débardeur blanc. Mes cheveux sont détachés, au centre, il était interdit d'avoir des élastiques, pince etc... Allez savoir pourquoi moi-même, je l'ignore. Comme si on pouvait se suicider avec. Je vais devoir remédier à tout ça et acheter le nécessaire et pourquoi pas du maquillage aussi. Je me demande de quoi j'aurais l'air si je me fessai jolie comme elle.

Un raclement de gorge me sort de ma bulle.

_ Bonjour, bienvenue chez Carter Corporation, en quoi puis-je vous aider. Dit-elle, le sourire aux lèvres.

Même sa posture est professionnelle. Aller Némésis, seconde étape, avoir un dialogue sans avoir l'air d'être une tarée sorti d'asile. Je prends une longue inspiration.

_ Bonjour ... Je... J'ai rendez-vous.

Plus nul tu meurs, sérieux. On a répété toute la soirée allée, tu peux mieux faire

_ Bien sure, votre nom s'il vous plaît et avec qui avait vous rendez-vous.

Tu m'appartiens.( Is It Love Daryl Ortega. )Où les histoires vivent. Découvrez maintenant