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Est-ce que tu m'entends?
Je voudrais que tu le puisses pour percevoir ces cris dans ma tête. Tout ici me ramène à toi. Et j'ai peur chaque nuit, que le réveil me rappelle que tu n'es plus...
Malgré cela, je me lève et la douleur de la veille est plus ardente. Je succombe. Dès fois, dans un murmure, ta voix me parvient; lente, brisée et dans un écho un son rauque; celui d'un sanglot à peine étouffé.
Si tu m'entends, je t'en conjure reviens à moi... car j'aurai beau dire des choses contradictoires, Dieu seul sait à quel point j'ai besoin de toi. Que tu m'utilises ou non. Que tu m'aimes ou pas; je te veux près de toi. Alors si tu m'entends, tu sais. Tu sais que le coeur d'un homme est fragile et à quel point le regard d'une femme peut le faire chavirer. Oh Rose! Arrêtes cette souffrance qui m'accable et libères-moi.
Un homme ne pleures pas, m'a-t-on souvent répété. Mais lorsqu'on est faible et impuissant face à la vie, qu'a-t-il d'autre que ces perles salées pour les affirmer au monde? Je voudrais tant que tu m'entendes de là-où tu es, ou peut-être est-ce déjà le cas? Si je devais te parler, te voir pour une dernière fois; ni les mots, ni les actes suffiront à estomper ce vide. Alors si réellement tu m'entends, écoutes-moi inlassablement agoniser de ta perte.
En y repensant, je dois être fou. Fou à tel paroxysme, que mes pensées s'emmêlent et se démêlent à ta simple vision. Je le suis sûrement. Mais s'il faut que je le hurle à qui veut l'entendre pour que tu réapparaîsses, dis-le moi et je m'exécuterai.
- Valerian, une certaine Manuella veut te parler.
Je ne compris ces mots qu'après quelques secondes de silence.
Manuella, était la meilleure amie de Rose. Enfin, l'une des rares personnes avec qui elle pouvait se permettre d'être elle-même.
Je descendis les marches. Et je la vis, un faible sourire plaqué sur son visage. Elle avait lâché pour la première fois sa chevelure de feu, était vêtue d'une assez longue robe verte et serrait contre sa poitrine un journal.
- Je vous laisse discuter, mon chéri je suis en haut.
Je n'avais pas répondu, trop absorbé par cette venue inattendue. Ses pas s'éloignèrent, je m'assied sur le canapé suivit de Manuella.
- Que fais-tu ici?
Ma demande résonnait plus comme un chutotement qu'autre chose.
- Tout le monde dans la ville a appris la nouvelle sur ton départ pour la Californie et... et je tenais à te remettre ça. Dit-elle en posant le fameux journal sur mes cuisses tout en baissant le regard. Il était à Rose, ajouta-t-elle.
Je fixais l'objet en question mais je fus toujours perplexe.
- Comment l'as-tu eu?
Elle passa une main tremblante dans ses cheveux roux et tapota son autre main sur sa cuisse.
- Valerian, a-t-elle prononcé en me regardant avec un avertissement à peine dissimulé, je n'ai pas beaucoup de temps. Tout ce dont tu dois savoir est dans ce journal. Et pour répondre à ta question, c'est Rose elle-même qui me l'avait remis pour le cacher et te remettre le moment venu... Tu ne comprends pas tout et c'est normal. Soupira-t-elle longuement. Je n'ai pas beaucoup de temps devant moi, donc je partirai à l'essentiel. Ce journal, tu dois le cacher et le lire qu'après avoir quitté cette ville; il faut que tu le fasses Valerian c'est très important. Plusieurs personnes dont Madame Smell le cherchent...
《Tu as détruit son journal?》
Cela ne pouvait pas s'agir de deux journaux différents. Je n'écoutais que partiellement les dires de Manuella, je ne pouvais point croire que Rose était sujet à tant de mystère autour. Et ma mère, se pourrait-il...
- Tu m'écoutes?
Je reposais mes yeux sur elle, en ayant un léger rictus.
- Désolé, tu disais.
- Je disais donc que tu dois me promettre qu'après avoir lu l'intégralité de ce journal, tu le brûleras et tu ne retourneras pas ici; jamais.
- Et pourquoi cela?
- Je crois que tu es assez intelligent pour avoir deviné que la mort de Rose n'a pas été un suicide...
Au moment où je m'apprêtais à me lever brutalement, la porte de l'entrée s'ouvrit sur Madame Smell et j'eus à peine le temps de balancer le journal sous le canapé. Manuella, semblait tétanisée.
- Manuella Vasquez, que faites-vous ici? S'indigna cette dernière
- Je suis désolée Valerian, je dois partir.
Aussi dit, elle avait disparu de mon champ de vision et je remarquais l'air assombri de Madame Smell.
- Valerian il faut que je parle à ta mère.
- Je vais l'appeler.
Lorsque je passais à côté d'elle, elle me saisit le bras droit avec force.
- Je ne sais pas ce que tu cherches mais fais attention de ne pas tomber sur des ronces.
- Je ne vois pas de quoi vous parlez. Répondis-je en me dégageant
Je montais les marches, le coeur battant à tout rompre et la mâchoire serrée.
Qu'allais-je découvrir?
***
Heyy, j'espère que vous allez bien. Je suis vraiment désolée pour le "big" retard😭.
Perso, j'ai eu du mal à re-entrer dans l'intrigue de l'histoire au niveau des dialogues😅 donc je veux s'il vous plaît des tonnes d'avis.
Vous m'avez grave manqué😙, même ceux qui lisent et ne votent pas😂😂😂. Allez ciao, on se revoit dans une semaine🤗

Rose (En réécriture)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant