Devinez qui vient avec un chapitre bonus? (Roulement de tambour😂)
Bah c'est Moi😇.
Trop difficile à trouver hein🤔. Allez je vous laisse, bonne lecture😄Rose.
Lorsque papa m'avait annoncé que j'allais bientôt devenir grand-frère, j'étais le petit garçon le plus heureux de la terre. J'allais avoir un petit-frère ou une petite-soeur avec qui jouer, avec partager mes passions et mes secrets. Bref, une personne de plus à aimer. Mais contrairement à ce que je pensais l'arrivée de ce nouveau bébé allait bousculer bien des choses.
Maman, qui était d'habitude si joviale perdait de plus en plus son sourire, emportant avec toute la bonne humeur naturelle de la famille. Elle pleurait tout le temps et s'enfermait dans la chambre parentale pendant de longues heures. Lorsqu'elle revenait enfin, elle avait l'air si lointaine et semblait ne plus avoir toute sa tête. Dès fois, elle hurlait après moi sans aucune raison, puis craquait en larmes en me rejetant la faute.
Papa, lui trouvait toujours de quoi me remonter le moral. Il disait que c'était la grossesse qui rendait maman comme ça, n'entrant pas plus dans les détails. Je ne demandais pas plus. Mais cela se voyait qu'il était tout aussi affecté de son état. Et puis il a commencé à ne plus dormir à la maison, lui qui rentrait souvent tard devenait presqu'inexistant pendant de longs jours. Quand il pointait le bout de son nez, il semblait plus heureux mais ce n'était le temps que maman lui communique toute sa tristesse et ses reproches.
Elle ne faisait que ça, faire des reproches, sans cesse. À croire, que s'en est devenu son passe-temps favori. Alors elle portait tous ses espoirs au bébé, en disant que seul lui la comprenait vraiment. Qu'il sera l'emblème de la famille Smell, l'enfant qu'elle a toujours rêvé d'avoir. Et c'est qu'elle a fait de Rose...
Neuf mois, la dépression de ma mère a duré neuf mois. Il a suffit qu'une petite fille aux airs angéliques, presque irréelle, vienne au monde pour ce bonheur familial auquel je n'espérais plus refasse surface. Elle s'appelait Rose. Maman disait que c'était un prénom qui la caractérisait. Et cela était bien vrai, aussi belle qu'une rose. Comme toutes roses, elle avait des épines.
Dès son plus jeune âge, Rose attirait le regard de tous et maman ne cachait pas sa joie face à cela. Maman faisait en sorte que Rose soit toute aussi irréprochable que son apparence par son éducation. Rose quant à elle, se pliait à ses quatre volontés ne demandant rien de plus que l'amour de nos parents.
Rose, avait beau être la fille "parfaite" en apparence, elle souffrait d'un manque affectif. Papa l'aimait beaucoup mais maman l'interdisait d'en montrer bien plus qu'il aurait souhaiter, et Rose se contentait de cela. Maman n'a jamais plus été la femme joviale que j'avais connue jusqu'à mes sept ans, elle devenait froide. Mais souriait quelques fois, juste quand il le fallait ou lorsque Rose était encore très jeune. Plus le temps passait plus ce bonheur que je croyais revenu, devenait que mascarade. Du pur jeu d'acteur. Seule Rose était vraiment gentille avec moi, je l'aimais pour ça. Et plus je restais près d'elle, plus son amour pour elle grandissait de façon démesurée.
...
- Quelle est belle, la douce Rose. Avais-je entendu Bryan, l'un de mes amis du collège
- Doucement, elle n'a que six ans. Tu ne devrais pas parler de ma soeur ainsi, je vais finir par croire qu'elle te plaît.
Il me donna une petite tape amicale sur l'épaule.
- Fais pas ton rabat-joie
David. Mais faut dire que pour une gamine, elle est vraiment canon. Je me la ferai bien quand elle sera plus grande. Ria-t-il
Je l'avais sauté à la gorge, le rouant de coups.
- Ne parles plus de ma soeur ainsi. Avais- je dit en pleurant, pas de colère envers lui mais en vers moi
Car je réalisais que je nourrissais les mêmes désirs que mon ami.
...
Je n'avais que treize ans, à l'époque et je voyais déjà Rose comme mon premier amour...
C'était mon premier amour, elle l'est toujours.
Tout chez elle m'attirait, des belles boucles brunes à l'anglaise, ses lèvres boudeuses d'un rose si prononcé, ses yeux bleus si transperçants, son visage tel un ange, et son corps qui avec le temps prenait des formes charnelles. Qui avec le temps, m'empêchait de la voir comme ma petite-soeur. Qui avec le temps, m'inondait de pensées plus obscures les unes que les autres.
Je savais que je devais m'éloigner d'elle au risque de lui faire du mal mais je ne le pouvais plus. Elle avait pris trop de place dans ma vie. Bien trop de place. Puis, j'ai constaté son changement d'humeur, ses pertes de mémoires, elle devenait une autre et lorsqu'elle revenait à elle, elle n'en avait pas le moindre souvenir.
Soudain, je me rappelais des mots de papa, que je devais la protéger. Qu'elle était malade. Voilà comment le Ciel punissait ma mère d'en avoir trop demandé.
Papa était mort, et maman ne semblait pas plus touchée que ça. Ce qui n'était pas le cas de Rose, elle avait perdu toute joie et se terrait dans un profond silence. J'en devenais malade de la voir ainsi, mais je devais aller pour la fac ce qui voudrait dire qu'elle demeurera seule, sans personne pour l'aider à surmonter cela.
Cependant, ce qui se passa la dernière nuit avant mon départ resta encré dans ma mémoire à tout jamais...
Lors de mon retour pour les vacances, je fus surpris de la voir sourire et rire à pleine dent comme si le monde s'ouvrait enfin à elle.
...
- Alors dis-moi c'est quoi cette bonne humeur? Avais-je demandé
J'étais enlacé contre elle, jouant avec ses boucles. Elle m'étais de dos mais je savais qu'elle souriait. Quand elle se retournait en me regardant avec le plus beau sourire du monde, tout en rougissant nerveusement.
- David, commença-t-elle en prenant ma main en la serrant tout doucement, je crois que je suis amoureuse. Ria-t-elle
Mon coeur se déchira et j'eus comme un uppercut en plein dedans. Je souriais faussement.
- Tu crois? Comment s'appelle-t-il?
- Enfin, je le suis. David, il est si... avec lui j'ai l'impression de retrouver vraiment mon bonheur et mon insouciance, c'est l'amour de ma vie. Souria-t-elle de plus belle. En plus, tu le connais. Dit-elle d'un air taquin
- Qui est-ce?
Sans le vouloir, ma voix se crispait.
- Calmes-toi David. Riait-elle. Si tu veux tout savoir c'est Valerian, le fils de madame Barston.
- Je ne vois pas qui c'est.
- Tu sais bien David. Râlait-elle en soupirant. Sa mère prie souvent à l'église, maman les avait invité à la maison une fois.
- Tu veux dire que tu es amoureuse du petit saint de la ville. M'empourpais-je
- Arrêtez de l'appeler comme ça. Il est vraiment adorable. Allez quoi, on dirait qu'il ne te plaît pas.
- Parce que c'est vrai. Rose, tu sais l'effet que tu as sur les gens, en particulier la gente masculine. Si ce n'était que pour vouloir de ton corps.
- Il n'est pas comme ça. Je t'informe que tu vas devoir garder ton mécontentement pour toi, car c'est mon petit-ami et il vient dîner ce soir.
- Tu n'es pas sérieuse.
- Si. Et je tenais à ce que tu sois au courant pour m'aider à le dire à maman; tu sais comment elle peut être.
Elle ria et me serra fort contre elle en ronronnant comme un petit chat.
- Allez David, j'ai besoin de toi. Dis oui.
Je soupirais longuement.
- C'est bon, tu as gagné.
...
Ce jour-là, Valerian Barston m'a volé ma raison d'être. Elle ne pouvait pas aimer un autre, pas après ce qu'on a vécu. Pas après tant d'années ensemble.
Je ne le voyais pas encore mais la rancoeur s'immiscait en moi, par le biais de la jalousie et la déception. Je l'ai aimé et elle m'a rejeté. Si je la méritais pas, personne ne la mériterait, telle était ma sentence. Alors lorsque je l'ai entendu ce fameux soir, dire que c'était elle qui avait tué Jonas; j'ai vu une opportunité. L'occasion pour qu'elle m'aime de nouveau car seul moi connaîtra son lourd secret. Mais tout ne s'est pas passé comme prévu...
Je l'avais suivi jusqu'à la cascade. Elle avait l'air si désorientée. Elle se retournait vivement lorsqu'elle me vit.
- Qu'est-ce que tu fais là?
- Je t'ai suivi. Répondis-je sur le même ton
L'air était glacial, elle n'était vêtue que d'une nuisette, où au clair de lune tout son corps semblait dévoilé. Je ne regardais plus Rose, ma petite soeur mais la jeune femme qui se tenait face à moi. J'y vis de la peur dans son regard, alors j'essayais de reprendre mes esprits.
- C'est toi qui a tué Jonas, pas vrai?
Son visage fût surpris et elle recula.
- Je... je n'étais pas moi. Il faut que tu me crois David. Je suis malade. Pleura-t-elle
- Ça, je le savais depuis. Je ne pensais pas que tu irais jusque là Rose. Papa m'avait confié qu'il avait des soupçons sur tes crises et tes changements d'humeur. Il m'avait demandé de te protéger, de t'aider à aller mieux mais depuis que tu connais ce Valerian, tu es de plus en plus incontrôlable. Dis-je ressentant la colère me brûler les cordes vocales
Je pris sa main de force, voyant qu'elle avait baissé les yeux.
- Tu me fais mal, David.
- Pas autant que tu m'as mal. Avais-je avoué dans un souffle
- Qu'est-ce que tu racontes?
- Je t'aime Rose.
- Je le sais, je t'aime aussi.
Je voyais dans ses yeux, que ce n'était qu'amour fraternel.
- Tu ne comprends pas. Je t'aime. Toi et toi seule. Dis-je en lui caressant la joue
Elle était si belle. Plus envoûtante que jamais en cette nuit, que je me surpris à vouloir l'embrasser mais elle me repoussa. Que j'y remarqua tout son dégoût; elle ne m'a jamais aimé. Elle m'a menti, elle m'a donné espoir en une illusion. Non, pas elle.
- Qu'est-ce que tu fais? Tu es malade. Avait-elle hurlé
Ma main s'abbatut sur sa joue si violemment qu'elle tombait dans la rivière. Elle n'avait pas le droit de me repousser, et d'en aimer un autre. J'ai tout fait pour elle. Pourquoi?
Elle voulut se relever mais je l'en empêchais en retenant sa tête dans l'eau, elle se débattait mais la colère avait prit possession de moi, alors je continuais à maintenir sa tête. Voulant qu'elle souffre autant que moi, qu'elle sache ce que ça fait de mourir. Qu'elle rende son dernier souffre en pensant à moi.
Elle ne se débattait plus et je relâchais ma main de sa tête. Avant qu'elle ne puisse rendre son dernier souffle de vie. Je l'entendis dire: 《Valerian.》
Ce n'était pas possible, pas dans les dernières instances de sa vie. Elle ne pouvait pas me déchirer encore plus le coeur. Donc, je hurlais en cette nuit. Elle avait décidément tout pris de moi.
...
Ne t'inquiète pas Rose, j'emporterai ce mot avec moi jusqu'à ma mort. Il ne saura jamais qu'il a vraiment compté pour toi; jamais.
Enfin de compte, avant de mourir tu as pu aimer quelqu'un. Toi, qui n'a jamais connu ce qu'est l'amour. Puisses-tu brûler en enfer Rose, puisses-tu brûler en enfer hurlant le prénom de ton bien-aimé sans qu'il ne perçoive tes cris.
- Aujourd'hui encore, tu demeures un réel mystère Rose. Tu as fait tant de mal. Que même ton absence porte le poids de ta présence. Qui l'aurait cru... -***
Bonsoir, j'espère que vous allez bien malgré le confinement.
Je veux vos avis, commentaires et votes s'il vous plaît😣.
Et sur ce bonne soirée 💞
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Rose (En réécriture)
Misteri / ThrillerPleures ma douce Rose. Pleures. Encore et encore. Pleures jusqu'à ce qu'il ne te reste que l'ultime désespoir. Ce vide en toi, qui te rongera prenant à chaque instant une lueur d'espoir dans tes yeux. Un soupçon de bonheur. Qu'il n'ait que le malheu...