Bénéolent

503 37 18
                                        

Tu sortais enfin de cours, puisque ton mal persistait tu décidas de prendre une boisson chaude. Tu passas alors près du parc où un distributeur t'attendait. Insérant la pièce et appuyant sur les boutons, tu mis du temps à remarquer l'agitation autour de toi. En te baissant pour récupérer la canette, tu voyais derrière toi plusieurs étudiants marchant, bavardant et cetera. Levant les yeux, tu reconnus sans trop de mal le lycée U.A. En fait, ce parc où tu te trouvais était juste en face de l'édifice. Les lycéens sortent visiblement de cours également. Tu t'asseyais sur un banc et buvais calmement le thé chaud. Un groupe de trois garçons passe devant toi et l'un d'eux s'arrête et te fixe bizarrement. Il est petit et a des cheveux particulièrement particuliers. 

"-Eh Minata, qu'est-ce que tu fais ? l'appela son ami blond.

-D-Denki, c-c'est l'uniforme du lycée pour fille Shimizudani ! E-elle porte l'uniforme des vierges !!" dit le nain en te pointant du doigt.

 Tu soupires et te relèves.

"-Elle t'a entendu, t'es pas doué !" ajouta le troisième gars aux cheveux noirs mi-longs.

Tu fais simplement demi-tour pour rentrer chez toi. Néanmoins, tout ce que tu as pu rejoindre à ce moment-là, c'est un torse bien musclé. Le choc te fit reculer de quelques pas.

"-Oï, tu peux pas faire plus attention couillonne !?" te lanças celui contre qui tu t'es percutée.

Ta tête se mit à tourner, tu la relevas difficilement. Il y avait devant toi quatre garçons. Voilà comment tu pus les qualifier sur le moment : le pétard au torse musclé, le caillou rouge, le garçon salade et... ton sauveur.

"-Kachan, ce n'est pas que de sa faute ! dit le garçon vert, tu vas bien ?" continua t-il à ton égard. 

Tu hochas la tête.

"-Toi... tu es la fille parapluie... ?" dit l'inconnu.

Tu répétais le mouvement.

"-Todoroki, tu la connais ? lui demanda le rougeâtre.

-Je l'ai déjà croisé, oui... il te regarda longuement.

-Bref, je bouge ! Double face, apprends à ta pote à ne pas rentrer dans les gens !" hurla le blondin en s'en allant, suivit par le caillou rouge qui t'adressas un dernier signe. Un "Pardon" mélangé d'un "À plus".

Le garçon salade repris également sa route en t'offrant un sourire chaleureux. Ton sauveur quant à lui, Todoroki (?), restait là. 

"-Soyons ami," te dit-il sans pour autant prendre une quelconque expression faciale.

Tu ne comprenais pas spécialement pourquoi il voulait avoir une relation -peu importe soit-elle- avec toi. Le verdâtre interpella son ami de l'autre bout du chemin :

"-Todoroki, dépêches toi !

-J'arrive !" répondit le garçon.

Il sortit alors un papier de sa poche qu'il te tendit, dès que tu l'attrapas il reprit sa marche afin de rejoindre le garçon salade en te laissant un signe d'au-revoir. Tu fixais le papier, "06-XX-XX-XX", il t'a vraiment donné son numéro là ?

Tu restais planté à te poser mille et une questions existentielles avant de penser à rentrer chez toi. 

Ce n'est que le jour suivant que tout reprenait, encore une fois, tu sortais de cours ; cette fois plus tard que les autres jours, le mercredi soir tu as soutien. Tandis que tu rentrais chez toi en empruntant la ruelle habituelle, tu entendis des bruits de pas à ta suite. Lorsque tu accélérais, la personne derrière toi faisait de même. Tu t'es faite à cette idée : "Je suis suivie." Te rendant compte que la prochaine ruelle qui te mènera chez toi est vide et à l'abri des regards, une anxiété te pris. "Si je suis vraiment stalkée, cette personne va forcément m'attraper là. Je ne peux pas juste courir non plus, la ruelle est plutôt longue." Tu décidais alors de te détourner de ton chemin, près de là, il y a une supérette. Tu arrivais à celle-ci saine et sauve, personne n'entra à ta suite, mais depuis l'intérieur de la supérette, tu pouvais apercevoir un homme, il était habillé en noir, avec des lunettes et un masque. C'est lui le stalker. Il attend clairement que tu sortes de la supérette, adossé au mur d'en face. Tu allas t'asseoir derrière un rayon. Que faire ? Il fait déjà nuit dehors, et tu sentais que ce stalker ne veut pas juste te stalker...

AVRILOù les histoires vivent. Découvrez maintenant