Point de vue d'Adèle :
20h30...
Nous venons d'embarquer dans ce corbillard volant. Amandine s'assoit à côté de moi, suivie de Thomas. J'ai lu quelque part que se mettre du côté hublot pouvait aider quand on a peur en avion. Je ne sais pas si c'est vrai mais je compte bien mettre toutes les chances de mon côté. Je sais que je ne suis pas normale, je n'ai peur ni au décollage, ni à l'atterrissage, pourtant c'est à ces moments précis que les gens ont peur d'habitude. Mais moi, encore une fois, j'ai décidé de ne pas faire comme tout le monde et d'être effrayée quand je suis dans les airs, soit pendant les onze prochaines heures de vol ! Soudain, le voyant "attachez vos ceintures s'allume", des grésillements se font entendre, et le commandant de bord prend la parole :
"Chers passagers, bonjour, je suis votre commandant Antoine Durand, je vais vous demander d'attacher vos ceintures. Nous allons décoller pour un voyage de 11 heures et 25 minutes à destination de Marseille-La Réunion, nous estimons arriver à Saint Denis aux alentours de 7h00 du matin. Je vous souhaite un bon vol !"
Je m'attache et je vois qu'Amandine a du mal à la faire. Je l'aide donc à boucler sa ceinture.
-Amandine : Merci. C'est la première fois que je prends l'avion. Sans mentir, je me sens un peu bizarre...
-Moi : C'est normal ma belle.
Jess et Hippo sont juste derrière nous. Ils ont eu une veine de dingue : personne n'a réservé le siège 416. Ils en ont donc trois pour eux tous seuls ! Ceci dit, vu les montagnes de sacs qu'a emporté Jessica en cabine, je sens que ça va pas être du luxe... D'ailleurs, Hippolyte est encore en train de s'acharner avec les compartiments.
-Hippolyte : Putain Jess, tu vois bien que ça ferme pas ! Tu vas devoir sortir des sacs !
-Jessica : Mais non Hippo ! Appuie un peu, ça va fermer !
-Hippolyte : Appuie un peu, appuie un peu ! Je vais te faire appuyer un peu moi, tu vas voir !
Alertée par leur scène de ménage, une hôtesse s'approche d'Hippolyte.
-L'hôtesse : Excusez-moi monsieur. Nous allons décoller, vous ne pouvez pas rester debout.
-Hippolyte : Alors excusez-moi mademoiselle, mais si vos collègues n'avaient pas laissé MA femme monter avec bord avec ses trois tonnes de sacs, je serai peut-être assis à l'heure qu'il est !
-L'hôtesse : Bon laissez-moi faire, on va trouver une solution. Asseyez-vous en attendant.
Tandis que notre ami boucle sa ceinture en grommelant, l'hôtesse sort trois sacs du compartiments et s'éloigne quelques mètres plus loin pour demander à un vieux monsieur qui voyage seul si elle peut utiliser le sien. Conciliant, ce dernier accepte. Mais ce n'est toujours pas du goût de Jessica.
-Jessica : Sérieusement ?! Elle m'a dépouillée de la moitié de mes affaires ! J'ai même plus mon bouquin à cause d'elle !
-Hippolyte : Eh ben tu regarderas un film ! Sérieux Jess, apprend à te débrouiller un peu ! T'as un super écran, une centaine de films, un casque audio molletonné et tu trouves encore le moyen de te plaindre ? Mais fais avec ce que t'as bordel !
Alors qu'elle s'apprête une nouvelle fois à jeter de l'huile sur le feu, Thomas se retourne d'un bond et leur lance un regard noir.
-Thomas : VOUS POUVEZ PAS LA BOUCLER ?! Je vous préviens Kancel : si vous continuez, on échange de place avec Hippolyte et c'est à côté de moi que vous passez les onze prochaines heures ! Et là, pas question de vous endormir sur mon épaule ! C'est ça que vous voulez ?!
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Profilage : peur sur Marseille
Fanfiction"Adèle Delettre, criminologue, vit à Marseille avec son fils Ulysse, 7 ans. Alors qu'elle s'apprête à commencer une nouvelle enquête troublante, un nouveau commandant arrive à la DIPJ. La jeune femme est sidérée. Se tient devant elle l'homme pour le...
