Chapitre 15 : Embarquement immédiat !

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Point de vue de Thomas

Mercredi 7 octobre 2024...

Je me réveille doucement, et découvre que mon bras gauche est encore posé sur la hanche d'Adèle. Mon torse collé contre son dos, je sens sa lente respiration, et m'amuse à synchroniser la mienne à la sienne. Nous nous sommes endormis l'un contre l'autre. C'est la deuxième nuit successive que nous passons ensemble. Et je dois avouer que ça me fait tout drôle. Auparavant, nos retrouvailles n'étaient qu'éparses, saupoudrées quelques nuits par an, lorsque vraiment nous ne pouvions plus nous résister. Mais cette nuit-là était tout autrement. Nous n'avons pas fait l'amour. Nous avons juste savourés le simple plaisir de dormir l'un contre l'autre. La soirée d'hier a été des plus charmantes, même si l'intervention d'Ulysse m'a fait réfléchir à ma relation avec Adèle. Nous ne sommes pas mariés, certes, mais beaucoup de couples ne le sont pas après tout. Je ne sais pas pourquoi ce sujet me trotte dans la tête. Ce petit garçon me plaît énormément, il est mignon et attachant. Je me souvenais de lui lorsqu'il avait 2 ans et que je le faisais sauter sur mes genoux. Maintenant il a grandi et avec sa taille, sa maturité a augmenté. Il comprend rapidement les relations que les adultes ont entre eux et c'est une vrai force à son âge. Ca me touche qu'Adèle pense que je serai un bon père. Et à vrai dire, je me vois bien être celui d'Ulysse. Je continue de divaguer lorsque je sens quelques cheveux me chatouiller le nez. Je comprends qu'Adèle est en train de se réveiller. Je lui fais par conséquent de petits baisers dans le cou pour que son réveil soit le plus doux possible. Elle se retourne tout en m'adressant son plus beau sourire.

-Adèle : Bonjour.

-Moi : Bonjour.

Elle dépose délicatement ses lèvres sur les miennes.

-Adèle : Alors ? Bien dormi dans mon lit ?

-Moi : Je dors bien partout... du moment que tu es contre moi.

Je l'embrasse à mon tour, puis elle sort du lit afin de rejoindre sa salle de bain. Tandis que je la suis des yeux, une pensée s'impose à moi : je l'aime. Après quelques minutes de rêverie, je me dépêche de me préparer pour aller faire le petit-déjeuner. Je suis accoudé au comptoir, me délectant de mon café, lorsque je vois apparaître une petite bouille toute endormie. Ulysse est réveillé ! Il est d'abord surpris de me voir mais se rappelle rapidement la soirée de la veille.

-Moi : Bonjour mon grand tu as bien dormi ?

-Ulysse : Moui. Elle est où maman ?

-Moi : Elle se prépare. Tu veux petit-déjeuner ?

Il hoche seulement la tête en guise de réponse. Je le prends dans mes bras pour le poser sur un tabouret.

-Moi : Tu veux des tartines de pain beurré avec de la confiture et un chocolat chaud ?

-Ulysse : Oui s'il te plaît.

Je farfouille un peu dans les placards d'Adèle afin de lui prépare tout ça. Voyant qu'au bout du quatrième tiroir ouvert, je n'ai toujours pas trouvé la cuillère, Ulysse rit doucement avant de me lancer gentiment.

-Ulysse : Elle est dans le tiroir en dessous de l'évier.

-Moi : Merci.

Après cinq bonnes minutes de préparation , je pose la tasse remplie de chocolat fumant ainsi que l'assiette garnie par deux tartines devant lui. Je le regarde commencer à les croquer d'un air affamé tout en me servant un café. Je crois que ça me manque de m'occuper d'un enfant. Les années de petite enfance de Lucas sont tellement loin maintenant... Désormais, mon fils a vingt-et-un ans, vit loin de moi, fait ses études et a une petite-amie. Autrement dit, il n'a plus vraiment besoin de son père... Tandis que je me perds dans mes pensées, Adèle nous rejoint dans la cuisine. Elle est vêtue d'un t-shirt turquoise manches trois-quart et d'un jean. Je devine qu'elle a passé une main dans ses cheveux lâchés pour leur donner un air ébouriffé. Je suis certain que la plupart des gens pensent que c'est naturel, mais moi je sais que c'est un artifice qu'elle se donne. Je connais les moindres de ses petits gestes. Même si j'ai été privé de l'observer pendant cinq ans, je n'ai rien oublié. Elle s'approche d'Ulysse et dépose un bisou sur sa joue.

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