Chapitre 26 : Terreur Nocturne

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Mardi 13 octobre 2024...

Point de vue d'Adèle :

Trois jours après cette soirée passée en compagnie de Prune, tout a continué de la même façon. Cette farce horrible a également subsisté, et nous nous retrouvons chaque soir dans ce casino. Je suis toute chamboulée et je ne mange que très peu. D'ailleurs, Amandine qui s'est beaucoup rapprochée de moi, est à mes petits soins. Mon amant, Thomas, quant à lui, est le meilleur homme que je connaisse, à toujours me chouchouter. Notre couple préféré est égal à lui-même : toujours aussi amoureux et enjoué, bien qu'étant choqué par la situation actuelle. Le briefing que nous avons fait par Skype samedi matin avec Lamarck nous a permis de faire le point sur l'avancée de l'affaire. Au vu des informations dont nous disposons, nous avons décidé d'un commun accord d'intervenir jeudi soir. Cela fera déjà une semaine que nous sommes sur l'île, et si nous attendons plus, nous risquons de nous faire repérer. Déjà que la Charlotte - il faudra que je touche deux mots à celle-là d'ailleurs !- et les enfants sont au courant que nous sommes plus ou moins en train d'essayer de démanteler ce merdier, le secret ne pourra pas être gardé très longtemps. Sans compter que je mettrais ma main à couper que, malgré tous nos sacrifices et précautions, Hélène se doute de notre mascarade. Désormais, il faut agir et vite. Le temps presse. Mais je suis plutôt confiante, étrangement. En effet, notre enquête avance puisque je me suis rendue compte que notre cher Amadeo nous fait suivre ! Et cet homme n'est rien d'autre que celui qui avait déjà interpellé la vigilance de Thomas dans l'avion ! Mon commandant avait donc raison : nous étions bel et bien déjà suivis. Et, bien que ce soit dangereux et plutôt inquiétant, je trouve important que notre ennemi pense tout savoir sur nous. C'est un avantage stratégique, il nous sera plus facile de l'avoir.

Il est actuellement 00:24 et je n'arrive pas à dormir. La chaleur Réunionnaise est vraiment oppressante, et, cette nuit en particulier, je n'arrive pas à trouver le sommeil. Après maintes et maintes réflexions, je décide d'aller marcher sur la plage. L'air marin pourrait m'aider. Je me lève, m'habille, puis m'en vais. Une fois sur le sable, je commence une balade silencieuse plongée dans mes souvenirs, et je me sens obligée de faire des liens entre mon enfance et ce que je vis maintenant. Je crois que c'est ça qui m'empêche de dormir. Soudain, j'entends des bruits derrière moi. Prise de peur, au vu de la situation actuelle, je me retourne essayant de chasser les sombres idées qui trottent dans ma tête. Mais, la personne que je vois n'est autre qu'Amandine. Elle a du m'entendre lorsque je suis partie.

-Moi : Amandine ? Chérie, mais que fais-tu là ?

-Amandine : Je n'arrivais pas à dormir. Je pense à ma soeur. Et, lorsque j'ai vu que tu sortais, je me suis dit que je pourrais te rejoindre. Ça te dérange ?

-Moi : Non pas du tout. Ça fait du bien de marcher, accompagne-moi.

Nous continuons de marcher dans un silence incroyable laissant seulement filtrer le bruit de la mer. Mais cette situation n'est pas pesante, au contraire, elle est reposante. J'ai l'impression de sentir un lien avec cette gamine comme si elle était moi à son âge. Au bout de quelques minutes, Amandine se sent fatiguée et décide donc de rentrer à l'hôtel, pendant que je continue ma déambulation.

Je suis en train de divaguer quand j'entends des sanglots ou plutôt non, des reniflements. Avec prudence, je me rapproche de ces petits bruits et découvre un garçonnet. Mais non ! Ce n'est pas possible ! Pourquoi le sort s'acharne sur moi ? Je ne peux plus m'enfuir. Je m'accroupis et regarde plus précisément cet adolescent. Il est littéralement en état de choc. Il fixe ses mains en se balançant doucement. Cette situation est vraiment troublante.

-Moi : Bonsoir ...? (Aucune réponse) Hey, tu m'entends ?

Au lieu de relever la tête pour essayer de parler, il se lève précipitamment et s'enfuit. Dommage pour lui, je me sens en pleine forme pour faire un marathon nocturne. Je le rattrape et le bloque.

Profilage : peur sur MarseilleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant