Chapitre 22 : Plaisirs malsains

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/!\ Attention : scènes pouvant heurter la sensibilité du jeune public /!\

Point de vue d'Adèle :

Hippolyte et moi sommes crispés sous les couvertures. Qui peut bien venir frapper à notre porte ? Nous sortons la tête des draps et apercevons trois personnes : deux enfants et Hélène.

-Hélène : Nous avons pensé que vous voudriez pimenter votre soirée. Voici donc Alexia et Mathéo qui vont s'occuper de vous. Ils sont à votre service, pour satisfaire vos envies les plus folles. A plus tard. N'hésitez pas à m'appeler en cas de problèmes.

Non mais j'ai vraiment l'impression d'être dans un restaurant ! On nous propose des personnes comme des plats et on peut se plaindre à la direction s'ils ne nous conviennent pas ! Mais c'est de la folie. Ce que nous vivons actuellement est innommable tant c'est horrible et inhumain. Alors que je m'apprête à lui cracher au visage que nous ne sommes pas des pédophiles, je me ravise aussitôt : si nous refusons ces enfants, nous les renvoyant entre les griffes de Satan et ça, c'est hors de question. Mieux vaut les garder avec nous. Ils pourront être sûrs que nous ne les toucherons pas. Même s'il faut faire croire le contraire à Hélène. Je m'empresse alors de dire un "Merci" se voulant expéditif. Je n'en reviens pas ! Je suis dans un lit entièrement nue avec un collègue et ami et maintenant on me propose de coucher avec des enfants ! Non mais dites-moi que c'est un cauchemar ! L'hôtesse d'accueil se retire laissant les deux adolescents sur le pas de la porte. Je voudrais me lever et aller à leur rencontre mais je me souviens que je suis filmée.

-Moi : Approchez n'ayez pas peur. On ne va pas vous manger. Asseyez-vous sur le lit. On va parler un peu.

Les deux enfants à moitié dévêtus s'avancent vers nous un regard peu serein affiché sur leur visage juvénile. Je décide de faire abstraction de cette maudite caméra. De toute façon, elle ne capte que les images. J'ai reconnu le modèle, c'est le même type que celles utilisées pour surveiller les rues. Le son n'est pas enregistré. Je passe rapidement la chemise d'Hippolyte qui avait miraculeusement atterrie sur le lit et vais à leur rencontre. Je m'accroupis et arrive à leur niveau. Cette action attise la frayeur des jeunes gens, qui, par réflexe, font un mouvement de recul.

-Moi : Hey, on se calme, je ne vais pas vous frapper. Je voulais simplement venir vers vous pour vous rassurez. D'accord ?

Encore quelque peu hésitants, ils consentent tout de même à me faire un signe de tête.

-Moi : Bien. Je m'appelle Soline et voici Julien.

Ils nous fixent tous deux probablement sans comprendre ce qu'il leur arrive. Deux adultes qui au lieu de leur sauter dessus leur propose une conversation ? C'est bizarre ! Ça ne leur est sans doute jamais arrivé. Certainement trouvent-ils cela suspect, d'ailleurs. Il est vrai que pour leur âge, ils ont vécu ce qu'une vie humaine "normale" supporte. C'est effarant le courage que nous pouvons trouver en ces petits êtres. On se rend souvent compte même qu'ils le sont plus que les adultes mûris par une vie d'expériences. Soudain, j'ai comme un pressentiment. Je me relève rapidement et je vais à la porte. Je ne sais pas pourquoi mais je crois que notre chère Hélène nous écoute. J'ouvre la porte avec fracas et trouve la dite Hélène accroupie et à deux doigts de tomber. Son équilibre hors du commun doit être entraîné par les soirées de voyeurisme qu'elle s'octroie.

-Moi : Puis-je vous aider ?

Elle se relève, visiblement gênée d'avoir été prise en flagrant délit.

-Hélène : Euh, nous ne vous voyons pas profiter de notre surprise sur nos écrans alors nous nous inquiétons un peu. Je venais pour savoir si nos cadeaux vous plaisaient ?

Profilage : peur sur MarseilleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant