Chapitre 28 : Fé lève lo mort*

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*"Il est dangereux de faire ressurgir le passé" - Proverbe réunionnais .

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Jeudi 15 octobre 2024...

Chambre 217, vers 21h00

Point de vue de Thomas

Ça y est. Nous y sommes. Le grand soir est arrivé. D'un geste vif, j'ajuste les revers de ma veste de smoking puis passe mes doigts sur mes oreilles afin de m'assurer que mes oreillettes couleur chair sont bien en place. A côté de moi et face au miroir, Adèle aussi vérifie son attirail. L'opération s'annonce spectaculaire. Nous n'avons pas le droit à l'erreur. Spectaculaire par sa grandeur, mais elle va devoir se faire assez calmement, nous ne devons pas prendre le risque qu'un seul des enfants soit blessé ou encore en danger. Je sors mon arme et vérifie qu'elle est bien nettoyée et chargée afin qu'elle ne s'enraye pas en pleine action.

-Adèle : Thomas ? On peut faire un dernier test avec les micros et les oreillettes ?

-Moi : OK. Va dans la salle de bain.

Adèle s'exécute tout en vérifiant que le micro accroché à l'intérieur de sa robe soit bien attaché. Je fais de même, puis commence le test.

-Moi : Tu m'entends ?

-Adèle : Oui nickel.

-Moi : Super, moi aussi. Comme ça, chacun pourra entendre ce qu'il se passera chez l'autre.

Elle me rejoint, puis vient se coller contre mon torse.

-Adèle : Est-ce-qu'on va y arriver, Thomas ?

-Moi : Oui, ma chérie. Je n'en ai jamais douté. Pas une seule seconde.

Nous restons ainsi de longues secondes, puis je me dégage doucement. Je me dirige vers la table de chevet, et prend une arme que je remets entre les mains d'Adèle.

-Moi : Tiens. Prends ça.

-Adèle : Thomas, je... je peux pas accepter.

-Moi : Prends-là. Tout le monde sera armé, Adèle. Je ne veux pas qu'il t'arrive quelque chose. Tu dois seulement me promettre de ne t'en servir qu'en cas d'absolue nécessité. Le reste du temps, elle ne devra être que dissuasion.

-Moi : Je te le promets.

Je l'embrasse fougueusement, puis nous rejoignons nos collègues dans la chambre de Jess et Hyppo, qui sont eux aussi prêts pour cette soirée. Nous devons simplement nous rassembler une dernière fois pour mettre au point le plan. Amandine est restée dans notre chambre, toujours sous la surveillance de deux policiers. Espérons que ce soit la dernière fois.

-Moi : S'il vous plaît tout le monde écoutez-moi ! On va faire un dernier briefing. Ce soir c'est le grand jour, on ne peut se permettre une bavure. Donc pour ne pas éveiller les soupçons, on va entrer à quatre comme d'habitude. Les renforts seront à l'extérieur et attendront nos ordres. Une fois en place, on se sépare : Jess avec Hyppo et Adèle avec moi. On se charge de mettre en sécurité les gamins, et ensuite on cherche Amadeo et son équipe. Ne nous voilons pas la face, il sait que nous sommes ici donc il a prévu de la défense et probablement un plan pour s'enfuir, mais nous ne devons pas flancher ! EST-CE QUE J'AI ÉTÉ CLAIR ?

-Jessica : Oui, chef !

-Moi : Adèle, Hyppolite ?

-Les deux en chœur : Oui, chef !

Le plan expliqué et compris par tout le monde, il ne nous reste plus qu'à aller dans ce repère de malfrats. J'espère que nous arriverons à temps et que notre suspect numéro un, qui est le seul également, ne pourra pas s'enfuir. Nous prenons donc la route du Casino pour arriver quelques minutes plus tard dans ce tristement connu lieu de rendez-vous.

Profilage : peur sur MarseilleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant